Le successeur du Français Henri Michel à la tête des Eléphants de Côte d'Ivoire, Vahid Halilhodzic est bien conscient que tout le pays attend de lui une qualification pour le Mondial sud-africain. Pour le moment, l'équipe a parfaitement respecté son tableau de marche. Mais le Bosniaque est un adepte du pragmatisme. Il est plein mais se refuse à un optimisme béat. Son unique credo s'appelle le travail.
La large victoire obtenue contre le Malawi a réinstallé la Côte d'Ivoire au premier rang des candidats à une place en Coupe du Monde. Est-ce également votre sentiment ?
Avant de répondre à votre question, je voudrais vous dire combien nous avons été émus, les joueurs et moi-même, par le drame qui a endeuillé la rencontre. Personne ne peut rester insensible à ce type d'événement qui nous a tous profondément marqués et dont nous conserverons longtemps la mémoire.
Pour le match, mon équipe a joué le football que j'attendais d'elle. Je suis très satisfait pour les joueurs, les dirigeants et les supporters qui restaient sur la franche déception du Chan avec la sortie prématurée de la Côte d'Ivoire. Nous avons redonné de l'espoir à un pays qui rêve de participer à sa deuxième Coupe du monde d'affilée
La première phase des éliminatoires avait été un peu décevante avec trois victoires à domicile et trois nuls à l'extérieur au Botswana, à Madagascar et au Mozambique, trois pays qui n'ont pas le même standing.
Décevante ! Pas du tout. Quand on juge un résultat, il faut prendre en compte un certain nombre de paramètres. Vous savez, il n'y a pas de partie facile. Toutes les équipes qui jouent contre la Côte d'Ivoire sont terriblement motivées, très combatives. Plus vous montez en notoriété et plus les matches deviennent difficiles. Pour chacun de nos adversaires, nous sommes, quelles que soient les circonstances, l'équipe à battre. C'est comme cela dans le football de haute compétition. J'ajoute, pour remettre certaines idées en place que si la Côte d'Ivoire a remporté une Coupe d'Afrique, c'était en 1992. Depuis elle a disputé la finale de 2006. Elle a encore un palmarès à construire.
Vous allez jouer deux fois à l'extérieur, à Conakry puis à Ouagadougou. L'année dernière ce même mois de Juin ne vous avait pas été très favorable. Joueurs fatigués ou blessés après une lourde saison européenne. Vous ne redoutez pas cette échéance ?
Jouer au mois de juin est un vrai handicap pour les sélections africaines. Certains joueurs auront terminé leur saison début mai, d'autres fin mai. Leur état de forme ne sera pas le même. Et surtout, comme je vous l'ai dit précédemment, il faudra faire avec les éventuels blessés et la fatigue. C'est vrai que nos adversaires seront un peu dans la même situation. Pour moi, c'est une catastrophe de livrer des matches aussi importants à ce moment de l'année. Je ne vous parle même pas des joueurs qui sont en négociations pour un éventuel transfert et qui peuvent être un peu démobilisés ayant d'autres soucis en tête. Nous sommes confrontés à une interrogation à la fois physique et morale. C'est mon travail de faire en sorte que tout se passe pour le mieux lors des deux rencontres qui nous attendent.
Le Burkina Faso a réalisé un parcours étonnant jusqu'à présent avec un Moumouni Dagano au mieux de son efficacité. Guinée ou Burkina, y en a-t-il un que vous redoutiez le plus ?
Je les redoute toutes les deux. Elles aussi rêvent d'aller à la Coupe du monde, au pire de terminer parmi les trois premiers pour être en Angola. On joue tous nos matches pour les gagner mais un partage des points est à considérer comme une bonne opération quand il s'obtient loin de ses bases. De ce point de vue, nous avons réalisé un parcours sans faute depuis le coup d'envoi des éliminatoires : quatre victoires chez nous, et trois nuls chez nos adversaires.
Une équipe africaine peut-elle intégrer le carré d'as et mieux en Afrique du Sud ?
Tout mon travail depuis une année en Côte d'Ivoire s'effectue dans cette perspective. Mais je suis bien incapable de répondre à cette question. Je me méfie des affirmations péremptoires. Le métier de footballeur exige beaucoup de sacrifices. Il impose de ne pas céder aux tentations multiples, de se consacrer totalement aux entraînements, aux matches, au jeu. Il requiert énormément de discipline individuelle. Le talent seul ne suffit pas. Le mental doit être d'acier. Il faut à la fois être enthousiaste et se méfier d'un trop plein d'enthousiasme. Une équipe africaine en demi-finale voire en finale, ce serait merveilleux. Je me méfie des rêves. C'est le terrain qui dicte sa vérité ".
Quelles sont, pour vous, les cinq équipes africaines qui accompagneront l'Afrique du Sud à la Coupe du monde ?
Je pourrais vous citer les noms des équipes qui reviennent dans tous les pronostics. Ce serait facile et sans risque. A mon avis, il y aura des surprises. La seule confidence que je peux vous faire, c'est que je ferai tout pour accompagner la Côte d'Ivoire en Afrique du Sud.
Source : Cafonline.com
La large victoire obtenue contre le Malawi a réinstallé la Côte d'Ivoire au premier rang des candidats à une place en Coupe du Monde. Est-ce également votre sentiment ?
Avant de répondre à votre question, je voudrais vous dire combien nous avons été émus, les joueurs et moi-même, par le drame qui a endeuillé la rencontre. Personne ne peut rester insensible à ce type d'événement qui nous a tous profondément marqués et dont nous conserverons longtemps la mémoire.
Pour le match, mon équipe a joué le football que j'attendais d'elle. Je suis très satisfait pour les joueurs, les dirigeants et les supporters qui restaient sur la franche déception du Chan avec la sortie prématurée de la Côte d'Ivoire. Nous avons redonné de l'espoir à un pays qui rêve de participer à sa deuxième Coupe du monde d'affilée
La première phase des éliminatoires avait été un peu décevante avec trois victoires à domicile et trois nuls à l'extérieur au Botswana, à Madagascar et au Mozambique, trois pays qui n'ont pas le même standing.
Décevante ! Pas du tout. Quand on juge un résultat, il faut prendre en compte un certain nombre de paramètres. Vous savez, il n'y a pas de partie facile. Toutes les équipes qui jouent contre la Côte d'Ivoire sont terriblement motivées, très combatives. Plus vous montez en notoriété et plus les matches deviennent difficiles. Pour chacun de nos adversaires, nous sommes, quelles que soient les circonstances, l'équipe à battre. C'est comme cela dans le football de haute compétition. J'ajoute, pour remettre certaines idées en place que si la Côte d'Ivoire a remporté une Coupe d'Afrique, c'était en 1992. Depuis elle a disputé la finale de 2006. Elle a encore un palmarès à construire.
Vous allez jouer deux fois à l'extérieur, à Conakry puis à Ouagadougou. L'année dernière ce même mois de Juin ne vous avait pas été très favorable. Joueurs fatigués ou blessés après une lourde saison européenne. Vous ne redoutez pas cette échéance ?
Jouer au mois de juin est un vrai handicap pour les sélections africaines. Certains joueurs auront terminé leur saison début mai, d'autres fin mai. Leur état de forme ne sera pas le même. Et surtout, comme je vous l'ai dit précédemment, il faudra faire avec les éventuels blessés et la fatigue. C'est vrai que nos adversaires seront un peu dans la même situation. Pour moi, c'est une catastrophe de livrer des matches aussi importants à ce moment de l'année. Je ne vous parle même pas des joueurs qui sont en négociations pour un éventuel transfert et qui peuvent être un peu démobilisés ayant d'autres soucis en tête. Nous sommes confrontés à une interrogation à la fois physique et morale. C'est mon travail de faire en sorte que tout se passe pour le mieux lors des deux rencontres qui nous attendent.
Le Burkina Faso a réalisé un parcours étonnant jusqu'à présent avec un Moumouni Dagano au mieux de son efficacité. Guinée ou Burkina, y en a-t-il un que vous redoutiez le plus ?
Je les redoute toutes les deux. Elles aussi rêvent d'aller à la Coupe du monde, au pire de terminer parmi les trois premiers pour être en Angola. On joue tous nos matches pour les gagner mais un partage des points est à considérer comme une bonne opération quand il s'obtient loin de ses bases. De ce point de vue, nous avons réalisé un parcours sans faute depuis le coup d'envoi des éliminatoires : quatre victoires chez nous, et trois nuls chez nos adversaires.
Une équipe africaine peut-elle intégrer le carré d'as et mieux en Afrique du Sud ?
Tout mon travail depuis une année en Côte d'Ivoire s'effectue dans cette perspective. Mais je suis bien incapable de répondre à cette question. Je me méfie des affirmations péremptoires. Le métier de footballeur exige beaucoup de sacrifices. Il impose de ne pas céder aux tentations multiples, de se consacrer totalement aux entraînements, aux matches, au jeu. Il requiert énormément de discipline individuelle. Le talent seul ne suffit pas. Le mental doit être d'acier. Il faut à la fois être enthousiaste et se méfier d'un trop plein d'enthousiasme. Une équipe africaine en demi-finale voire en finale, ce serait merveilleux. Je me méfie des rêves. C'est le terrain qui dicte sa vérité ".
Quelles sont, pour vous, les cinq équipes africaines qui accompagneront l'Afrique du Sud à la Coupe du monde ?
Je pourrais vous citer les noms des équipes qui reviennent dans tous les pronostics. Ce serait facile et sans risque. A mon avis, il y aura des surprises. La seule confidence que je peux vous faire, c'est que je ferai tout pour accompagner la Côte d'Ivoire en Afrique du Sud.
Source : Cafonline.com