Les films sont comme les livres, ils nous renvoient notre image et celle de la société dans laquelle nous vivons. Au-delà de la fiction qui l’enrobe, le film est la relation d’une ou des tranches de vie. D’où le grand facteur d’inspiration qu’il constitue à mes yeux. Avez-vous déjà vu le film du talentueux réalisateur américain, Steven Spielberg, intitulé “Il faut sauver le soldat Ryan” ? Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous le conseille vivement. D’abord parce qu’il est plein d’émotion avec des prises de vue audacieuses et un jeu d’acteurs fantastique. On y découvre des acteurs tels que Tom Hanks, Tom Sizemore, Edward Burns, Barry Pepper et Adam Goldberg, sublimes. Inspiré du débarquement des alliés en Normandie (France), le 6 juin 1944, ce film montre comment l’on peut atteindre son ou ses objectifs avec détermination et engagement. Ici, il s’agissait de sauver le soldat de 2ème classe, James Francis Ryan. Ce qui fut fait au prix de mille et une péripéties. Ensuite, ce film m’apparaît saisissant parce que chaque fois que je le visionne (je l’ai fait 3 fois), je pense automatiquement (et bien curieusement) à la Lagune Ebrié. Qui attend, inlassablement depuis belle lurette, d’être sauvée. La présence de cette étendue d’eau associée aux immeubles et autres édifices de la capitale, a conféré à Abidjan, l’appellation de «perle des Lagunes».
Pendant combien de temps, la ville d’ Abidjan fut-elle cette «perle des Lagunes» ? Assurément durant la décennie 80, à notre sens. C’est-à-dire pendant 10 années. Peut-être, 15 années si l’on y ajoute la période 1975-1980. Les immeubles étaient neufs, pas dégradés. La Lagune Ebrié n’avait pas encore atteint son niveau actuel de pollution. Les automobilistes et les piétons empruntaient le boulevard lagunaire qui borde le stade Félix Houphouet-Boigny sans se protéger le nez à cause de l’odeur nauséabonde qui émane de la Lagune.
Un fait est cependant à souligner, la pollution de la Lagune Ebrié n’est pas née d’une génération spontanée. Il s’agit d’une action néfaste causée par les Ivoiriens eux-mêmes depuis le début des années 70. Progressivement, le mal a empiré pour être au stade crucial actuel. Evidemment, sans que cela émeuve quelqu’un. Ni le gouvernement ni les élus de la ville d’Abidjan n’ont trouvé nécessaire d’éradiquer vite le mal. Comme d’habitude, on a fait des discours grandiloquents, des séminaires à n’en point finir…on a accusé le manque d’argent et basta. Personne n’a posé, et ne daigne encore poser, un acte concret pour sauver la Lagune Ebrié.
Alors que, hier comme aujourd’hui, on se rend aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Chine, au Japon, etc. pour prendre part à des rencontres internationales sur l’environnement.
On découvre dans ces pays, comment le cadre de vie est beau et entretenu. Emerveillé, on préfère même scolariser ses enfants dans ces contrées, y passer ses temps de repos, acheter des maisons, ouvrir des comptes bancaires. Mais on ne sollicite jamais ces Américains, Canadiens, Suisses, Japonais, Chinois…pour qu’ils nous aident à curer, par exemple, la Lagune Ebrié. A nous faire partager leurs expériences. Afin de sauver la Lagune Ebrié comme les Commandos Rangers de l’US Army l’ont fait pour le soldat Ryan. J’oubliais, s’il nous arrive de solliciter le soutien extérieur, c’est avec l’arrière-pensée que ce travail sera facturé à l’Etat, et que nous pourrons empocher indûment un pourcentage de la somme décaissée.
Alors qu’en réalité, ces occidentaux ou ces Asiatiques sont bien souvent disposés à nous aider, sans nous réclamer des sous, au nom de la coopération avec les pays les moins avancés ou dans le cadre de contrats spéciaux tels que le BOT.
Par Didier Depry: didierdepri@yahoo.fr
Pendant combien de temps, la ville d’ Abidjan fut-elle cette «perle des Lagunes» ? Assurément durant la décennie 80, à notre sens. C’est-à-dire pendant 10 années. Peut-être, 15 années si l’on y ajoute la période 1975-1980. Les immeubles étaient neufs, pas dégradés. La Lagune Ebrié n’avait pas encore atteint son niveau actuel de pollution. Les automobilistes et les piétons empruntaient le boulevard lagunaire qui borde le stade Félix Houphouet-Boigny sans se protéger le nez à cause de l’odeur nauséabonde qui émane de la Lagune.
Un fait est cependant à souligner, la pollution de la Lagune Ebrié n’est pas née d’une génération spontanée. Il s’agit d’une action néfaste causée par les Ivoiriens eux-mêmes depuis le début des années 70. Progressivement, le mal a empiré pour être au stade crucial actuel. Evidemment, sans que cela émeuve quelqu’un. Ni le gouvernement ni les élus de la ville d’Abidjan n’ont trouvé nécessaire d’éradiquer vite le mal. Comme d’habitude, on a fait des discours grandiloquents, des séminaires à n’en point finir…on a accusé le manque d’argent et basta. Personne n’a posé, et ne daigne encore poser, un acte concret pour sauver la Lagune Ebrié.
Alors que, hier comme aujourd’hui, on se rend aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Chine, au Japon, etc. pour prendre part à des rencontres internationales sur l’environnement.
On découvre dans ces pays, comment le cadre de vie est beau et entretenu. Emerveillé, on préfère même scolariser ses enfants dans ces contrées, y passer ses temps de repos, acheter des maisons, ouvrir des comptes bancaires. Mais on ne sollicite jamais ces Américains, Canadiens, Suisses, Japonais, Chinois…pour qu’ils nous aident à curer, par exemple, la Lagune Ebrié. A nous faire partager leurs expériences. Afin de sauver la Lagune Ebrié comme les Commandos Rangers de l’US Army l’ont fait pour le soldat Ryan. J’oubliais, s’il nous arrive de solliciter le soutien extérieur, c’est avec l’arrière-pensée que ce travail sera facturé à l’Etat, et que nous pourrons empocher indûment un pourcentage de la somme décaissée.
Alors qu’en réalité, ces occidentaux ou ces Asiatiques sont bien souvent disposés à nous aider, sans nous réclamer des sous, au nom de la coopération avec les pays les moins avancés ou dans le cadre de contrats spéciaux tels que le BOT.
Par Didier Depry: didierdepri@yahoo.fr