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Politique Publié le samedi 6 juin 2009 | Le Patriote

Visite du chef de l’Etat à l’Ouest - Un voyage périlleux?

Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, ira-t-il vraiment à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, comme annoncé et maintes fois reporté? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation lancinante. Selon des sources officielles, tout serait fin prêt pour accueillir Laurent Gbagbo et sa délégation et faire de leur séjour, une réussite totale. Les premiers soldats commis à sa sécurité sont même en route pour l’Ouest. Le président de la Cour suprême, cadre de la région, Tia Koné a affirmé, la main sur le cœur que le chef de l’Etat ne court aucun risque en allant dans les 18 Montagnes. Mieux, il affirme que ceux qui tiennent ce genre de discours ne sont que des menus fretins dans la région. «Ceux qui tiennent ces propos ne sont rien à Man» a-t-il martelé au cours de la réunion de synthèse tenue jeudi à la préfecture de Man. En dépit de ces sorties fracassantes de ces hauts cadres de la région, le doute semble toujours planer sur le voyage du chef de l’Etat. De sources non encore confirmées officiellement, font état de ce que le président Gbagbo s’apprête à réaménager son calendrier en repoussant son voyage de quelques jours. La raison évoquée, la visite du secrétaire général de l’Elysée en Côte d’Ivoire du 11 au 12 juin 2009. Alors qu’au même moment il se trouverait encore à l’Ouest. Claude Guéant, l’une des voix écoutées du Président français Nicols Sarkozy, est porteur d’un message important de son patron au président ivoirien, apprend-t-on des mêmes sources. A cet effet, il séjournera du 11 au 12 juin 2009 sur les bords de la lagune Ebrié et s’entretiendra avec les acteurs politiques ivoiriens. Cette raison pourrait être à l’origine d’un réaménagement du calendrier ou un report pur et simple pour la énième fois du voyage du chef de l’Etat dans cette région. Toutefois, une autre raison, celle relative à la sécurité pourrait expliquer cet état de fait. Toute chose qui en ajoute au caractère périlleux de ce voyage présidentiel. En effet, au plus fort de la crise, nul doute que des mercenaires libériens ont combattu aux côtés des Fds (Forces de Défense et de Sécurité). Ces mercenaires étaient pour la plupart des ex-combattants de la rébellion libérienne. Après les différents accords de paix inter-ivoiriens, ceux-ci ont été priés de retourner chez eux sans autre forme de procès. Non contents des autorités ivoiriennes qui les avaient engagés, les 1800 éléments du Model avaient menacé de prendre les armes contre la Côte d’Ivoire en octobre 2008. L’information qui a été relayée par la Radio France Internationale le 26 octobre, avait créé à l’époque, une véritable panique au sommet de l’Etat ivoirien. La menace était d’autant plus sérieuse que les chefs d’état major des forces onusiennes, présentes en Côte d’Ivoire et au Libéria se sont rencontrés en décembre 2008 pendant trois jours au Libéria pour en parler. «C’est le leader du Model et un homme d’affaires ivoirien qui ont négocié notre arrivée en Côte d’Ivoire pour aider le gouvernement ivoirien à combattre les rebelles», avait révélé sur les antennes de RFI, Marcus Pierson, commandant du groupe et porte-parole. Et non sans dénoncer l’ingratitude de ceux dont ses camarades et lui ont contribué à sauver de justesse le régime. «Ce que les autorités ivoiriennes nous ont fait est pathétique» avait-il ajouté. Celui qu’on appelle «le général tout couleur» avait alors réclamé 200.000 dollars soit un peu plus de 100 Millions de F Cfa pour ses éléments, sans quoi, il irait chercher cet argent là où il se trouve. L’affaire a-t-elle été définitivement réglée? On l’espère bien!

Edgar Kouassi
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