L’aéroport de la ville Man a refusé du monde, hier à l’occasion de l’accueil du Président de la République Laurent Gbagbo. Le chef de l’Etat y est arrivé ce dimanche 7 juin pour une visite d’Etat dans la grande région des 18 montagnes.
Aéroport de Man, dimanche 7 juin. Il n’est que 13 heures mais le service de sécurité a déjà du mal à contenir la foule qui y accourt pour accueillir le président Gbagbo dont l’arrivée est annoncée pour 16 heures. Les groupes de danses traditionnelles sont si nombreuses qu’il est fastidieux de pouvoir les compter. Et pourtant elles sont littéralement étouffées par des milliers de jeunes qui courent dans tous les sens, dansant et chantant. Ces jeunes venus de toutes les contrées de la région arborent des tricots sur lesquels on pouvait lire : « Décentralisation, Ecole gratuite, Assurance Maladie Universelle : Merci Gbagbo ». Ou « Gbagbo-Guéï, ensemble pour le développement de l’Ouest ». Ou encore : « Wê et Dan en harmonie pour la victoire de Laurent Gbagbo », quand ce n’est : « Tout Man pour Gbagbo». Enfin, en plus de ces messages, des slogans à la gloire du chef de l’Etat sont crié de partout : « Tu veux, tu veux pas, Gbagbo sera président : on gagne ou on gagne ! ».
A 15 heures, le colonel major Dogbo Blé, commandant militaire du palais et commandant de la Garde républicaine, arrive avec ses troupes et quadrillent l’aéroport. Il est suivi quelques minutes après par le général de division Touvoly Bi Zogbo Grégoire, chef d’Etat major particulier du chef de l’Etat. « L’avion du Président de la République n’est plus loin, explique M. Kragbé du protocole d’Etat.
A 15 heures 10 mn, le Premier ministre Guillaume Soro pointe à l’aéroport. Il est arrivé dans la ville de Man deux heures plus tôt par hélicoptère pour accueillir le chef de l’Etat. Il est donc 16 heures 10 minutes quand le Gruman présidentiel atterrit sur le sol manois. Il s’immobilise devant le tarmac à 16 heures 20 minutes. Et quand le Président Gbagbo apparaît, c’est le délire. « Le rêve est devenu réalité ! », s’écrie Chairman Guéï, président de l’Union des Mouvements patriotiques de Man. L’homme a du mal à contenir sa joie et son émotion…
Le Président de la République est accueilli par son Premier ministre Guillaume Soro qui a, à ses côtés, le préfet de la région de Man, ainsi que le ministre de la Défense, Michel Amani et quelques membres du gouvernement dont les ministres de l’Education nationale Bleu Lainé et de la Production animale et des Ressources halieutiques, tous deux fils de la région. Il y a également les ministres de la Justice Koné Mamadou, du Tourisme Sidiki Konaté et de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. On reconnaît aussi de nombreux cadres de la région au nombre desquels la présidente du Conseil général de Biankouma Tia Monnet Aude, le maire de Facobly Gnan Raymond et Bih Emile, Directeur départemental de campagne du président Gbagbo à Man.
Le chef de l’Etat sert quelques mains comme à son habitude et s’arrête devant le ministre Bra Kanon qu’il reconnaît dans la foule. Les échanges entre les deux hommes durent environ 3 minutes. Et quand il arrive au niveau de la foule, la situation devient intenable pour le service de sécurité qui éprouve d’énormes difficultés à lui frayer un chemin. Les populations manoises, qui n’avait plus revu le président Gbagbo depuis que le pays a été attaqué, voulaient le toucher. Mais c’est une jeune fille d’environ 15 ans qui traduira mieux les sentiments qui animent les populations de l’ouest au moment où elles reçoivent le chef de l’Etat : « On sait que vraiment notre papa est arrivé aujourd’hui !», déclare-t-elle. Et cela va se traduire dans les faits de l’aéroport à la résidence du chef de l’Etat.
Debout dans son véhicule de commandement, Laurent Gbagbo salue les populations formant une haie vive sur les deux bords de la route. Il marque un arrêt à l’entrée de la ville où est dressé l’arbre de triomphe. Là, sont prévus les honneurs militaires exécutés par deux pelotons de la gendarmerie, trois pelotons des FANCI et deux pelotons des Forces nouvelles, sur la mélodie de la musique de la Gendarmerie nationale qui exécute impeccablement l’hymne nationale. Tout cela sous le commandement du chef de bataillon Akoa Séka.
Après les honneurs militaires, le cortège est bloqué pendant une quinzaine de minutes par la foule qui, à présent, a littéralement envahi la route. Chacun voulant ne serait-ce que toucher le véhicule de commandement du président Gbagbo à défaut de toucher le chef de l’Etat lui-même. Travail infernal pour le service de sécurité qui a dû user d’un peu plus de vigueur pour permettre au cortège de continuer sa route. Sur une distance d’environ trois kilomètres séparant l’endroit où les honneurs militaires ont été rendus et la résidence présidentielle, le chef de l’Etat est resté une fois de plus debout, saluant des deux mains la population entassée le long de la route sur les deux côtés.
Plusieurs fois reportée, l’arrivée du président Gbagbo était apparemment très attendue par les populations de Man. Et l’accueil qui lui a été réservé hier dimanche fut simplement carnavalesque et extraordinaire. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo commencera véritablement sa tournée par Biankouma où il animera son premier meeting. Mais avant, il ira à Kabakouma pour communier avec les parents de feu le général Robert Guéï.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr Envoyé spécial à Man
Aéroport de Man, dimanche 7 juin. Il n’est que 13 heures mais le service de sécurité a déjà du mal à contenir la foule qui y accourt pour accueillir le président Gbagbo dont l’arrivée est annoncée pour 16 heures. Les groupes de danses traditionnelles sont si nombreuses qu’il est fastidieux de pouvoir les compter. Et pourtant elles sont littéralement étouffées par des milliers de jeunes qui courent dans tous les sens, dansant et chantant. Ces jeunes venus de toutes les contrées de la région arborent des tricots sur lesquels on pouvait lire : « Décentralisation, Ecole gratuite, Assurance Maladie Universelle : Merci Gbagbo ». Ou « Gbagbo-Guéï, ensemble pour le développement de l’Ouest ». Ou encore : « Wê et Dan en harmonie pour la victoire de Laurent Gbagbo », quand ce n’est : « Tout Man pour Gbagbo». Enfin, en plus de ces messages, des slogans à la gloire du chef de l’Etat sont crié de partout : « Tu veux, tu veux pas, Gbagbo sera président : on gagne ou on gagne ! ».
A 15 heures, le colonel major Dogbo Blé, commandant militaire du palais et commandant de la Garde républicaine, arrive avec ses troupes et quadrillent l’aéroport. Il est suivi quelques minutes après par le général de division Touvoly Bi Zogbo Grégoire, chef d’Etat major particulier du chef de l’Etat. « L’avion du Président de la République n’est plus loin, explique M. Kragbé du protocole d’Etat.
A 15 heures 10 mn, le Premier ministre Guillaume Soro pointe à l’aéroport. Il est arrivé dans la ville de Man deux heures plus tôt par hélicoptère pour accueillir le chef de l’Etat. Il est donc 16 heures 10 minutes quand le Gruman présidentiel atterrit sur le sol manois. Il s’immobilise devant le tarmac à 16 heures 20 minutes. Et quand le Président Gbagbo apparaît, c’est le délire. « Le rêve est devenu réalité ! », s’écrie Chairman Guéï, président de l’Union des Mouvements patriotiques de Man. L’homme a du mal à contenir sa joie et son émotion…
Le Président de la République est accueilli par son Premier ministre Guillaume Soro qui a, à ses côtés, le préfet de la région de Man, ainsi que le ministre de la Défense, Michel Amani et quelques membres du gouvernement dont les ministres de l’Education nationale Bleu Lainé et de la Production animale et des Ressources halieutiques, tous deux fils de la région. Il y a également les ministres de la Justice Koné Mamadou, du Tourisme Sidiki Konaté et de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. On reconnaît aussi de nombreux cadres de la région au nombre desquels la présidente du Conseil général de Biankouma Tia Monnet Aude, le maire de Facobly Gnan Raymond et Bih Emile, Directeur départemental de campagne du président Gbagbo à Man.
Le chef de l’Etat sert quelques mains comme à son habitude et s’arrête devant le ministre Bra Kanon qu’il reconnaît dans la foule. Les échanges entre les deux hommes durent environ 3 minutes. Et quand il arrive au niveau de la foule, la situation devient intenable pour le service de sécurité qui éprouve d’énormes difficultés à lui frayer un chemin. Les populations manoises, qui n’avait plus revu le président Gbagbo depuis que le pays a été attaqué, voulaient le toucher. Mais c’est une jeune fille d’environ 15 ans qui traduira mieux les sentiments qui animent les populations de l’ouest au moment où elles reçoivent le chef de l’Etat : « On sait que vraiment notre papa est arrivé aujourd’hui !», déclare-t-elle. Et cela va se traduire dans les faits de l’aéroport à la résidence du chef de l’Etat.
Debout dans son véhicule de commandement, Laurent Gbagbo salue les populations formant une haie vive sur les deux bords de la route. Il marque un arrêt à l’entrée de la ville où est dressé l’arbre de triomphe. Là, sont prévus les honneurs militaires exécutés par deux pelotons de la gendarmerie, trois pelotons des FANCI et deux pelotons des Forces nouvelles, sur la mélodie de la musique de la Gendarmerie nationale qui exécute impeccablement l’hymne nationale. Tout cela sous le commandement du chef de bataillon Akoa Séka.
Après les honneurs militaires, le cortège est bloqué pendant une quinzaine de minutes par la foule qui, à présent, a littéralement envahi la route. Chacun voulant ne serait-ce que toucher le véhicule de commandement du président Gbagbo à défaut de toucher le chef de l’Etat lui-même. Travail infernal pour le service de sécurité qui a dû user d’un peu plus de vigueur pour permettre au cortège de continuer sa route. Sur une distance d’environ trois kilomètres séparant l’endroit où les honneurs militaires ont été rendus et la résidence présidentielle, le chef de l’Etat est resté une fois de plus debout, saluant des deux mains la population entassée le long de la route sur les deux côtés.
Plusieurs fois reportée, l’arrivée du président Gbagbo était apparemment très attendue par les populations de Man. Et l’accueil qui lui a été réservé hier dimanche fut simplement carnavalesque et extraordinaire. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo commencera véritablement sa tournée par Biankouma où il animera son premier meeting. Mais avant, il ira à Kabakouma pour communier avec les parents de feu le général Robert Guéï.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr Envoyé spécial à Man