Un homme du barreau vient de donner une nouvelle à vous couper le souffle. Il a révélé ce qui attend les dirigeants de la filière café-cacao. Sous le sceau de l’anonymat, cet avocat a souligné, à ‘‘Alerte Info’’ que le procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao "n'aura jamais lieu". Il fonde ses arguments sur la complexité du dossier. « Ce procès n’aura jamais lieu parce qu’il y a trop de gens dans des systèmes qui sont impliqués dans ce dossier », a souligné cet homme, un des avocats des ex-dirigeants de la filière café-cacao incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis une année. Henri Amouzou (Pca du Fdpcc), Angéline Kili (Pca du Frc), Placide Zoungrana (Pca de l’Arcc), Tapé Do (Pca de la Bcc) et plusieurs de leurs collaborateurs sont accusés de ‘‘détournement de fonds, d’abus de confiance, de biens sociaux, d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture de commerce ou de banque’’. Pour cet avocat, tout le monde a joui de l’argent du cacao, révélant que ‘‘c’est des chèques de centaines milliards de Fcfa qui ont été encaissés à la présidence de la République". Selon lui, les prisonniers du chocolat sont ‘‘comme des otages’’. Il estime donc que ‘‘si le procès doit avoir lieu, ça va mettre à nu les dessous de la République qui ne sont pas très propres". L’homme du barreau qui semble sûr de ses propos n’a pas manqué d’indiquer que tout va "se dérouler" comme dans une "fiction", où les ex-dirigeants incarcérés épuisés vont demander "pardon". Ou à tout le moins, cela pourrait se faire par des personnes interposées en vue d’obtenir "la liberté provisoire". Toute chose que l’on a constaté le samedi dernier à la place Ficgayo de Yopougon où selon certaines sources, près d’un millier de personnes s’étaient massées pour demander la clémence du président Gbagbo. Ces personnes ont demandé la mise en liberté provisoire de ces dirigeants, en prison depuis juin 2008. Ce, sans avoir été jugés. Il s’est donc agi pour les manifestants, d’implorer publiquement le pardon du président Gbagbo. « Nous demandons la clémence du chef de l`Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature. Il peut donc s`auto-saisir pour la mise
en liberté provisoire des 24 personnes incarcérées », avait indiqué l’un des initiateurs de la cérémonie. Arguant ‘‘qu`un an sans jugement, c`est trop". Cette semaine, l’on s’attend encore à l’audition ou au jugement des dirigeants de la filière café-cacao.
Jean Eric ADINGRA
en liberté provisoire des 24 personnes incarcérées », avait indiqué l’un des initiateurs de la cérémonie. Arguant ‘‘qu`un an sans jugement, c`est trop". Cette semaine, l’on s’attend encore à l’audition ou au jugement des dirigeants de la filière café-cacao.
Jean Eric ADINGRA