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Économie Publié le samedi 6 juin 2009 | Le Patriote

Grève des dockers - La Côte d’Ivoire menacée de pénurie de riz

La grève déclenchée depuis quelques jours par les dockers de Côte d’Ivoire, n’est pas sans conséquence. Et il n’est pas exclu que la population ivoirienne, grande consommatrice de riz, soit privée de cette denrée alimentaire. En effet, ce mouvement d’humeur, a occasionné des retards dans la livraison du riz commandé. Car toutes les activités de manutention et de transit dans le périmètre du port sont paralysées. Et le Groupement des importateurs de riz et de denrées alimentaires de Côte d’Ivoire (Gidarci) vient de monter au créneau pour marquer son inquiétude. Il ressort de leurs propos que l’arrêt de travail observé par les dockers ‘‘entraînera dans une semaine, une pénurie de riz sur le marché ivoirien’’ Il va donc se poser un problème d’approvisionnement des marchés. La pénurie sur les marchés n’est donc pas loin quand on sait que la consommation mensuelle de riz est de 50 000 tonnes. Alors que 150 000 tonnes de riz sont bloquées dans les bateaux pour un stock global de tous les importateurs de 60 000 tonnes à la date du 31 mai 2009. Avec comme conséquence, une absence du stock de sécurité. Autre impair de cette grève, la paralysie des bateaux. Ce qui est déplorable, c’est que les bateaux n’ayant pu être déchargés, cela expose les importateurs à une surestarie qui s’élève à au moins 10 000 dollars, soit 5 million de Fcfa par jour. Les bateaux qui ont des impératifs avec d’autres importateurs son obligés de lever l’encre et de quitter la Côte d’Ivoire à destination d’autres ports comme ceux de Tema au Ghana ou Lomé au Togo. D’autres navires, sachant ce qui se passe en Côte d’Ivoire, évitent carrément la destination Côte d’Ivoire. Ainsi, outre la pénurie de riz, il faudrait s’attendre à une flambée des prix de ce produit de grande consommation. Et ce n’est pas le gouvernement qui pourra empêcher une augmentation du coût de cette denrée. Puisque les importateurs seront obligés de majorer les prix et à coup sûr, cela se répercutera sur le prix au détail. Il serait donc souhaitable pour nos autorités de régler ce problème au lieu de vouloir engager un bras de fer avec les dockers en recrutant d’autres ‘‘manœuvres’’. La solution selon plusieurs observateurs du milieu, est de libéraliser le secteur. Afin que le monopole détenu par le Syndicat des entrepreneurs de manutention et de transit des ports d’Abidjan et de San Pedro soit brisé. Au chapitre des revendications des dockers, la création d’une nouvelle structure autonome de gestion en lieu et place du Bureau de la main-d’œuvre docker (Bmod) affilié au Sempa.
Jean Eric ADINGRA
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