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Politique Publié le mardi 9 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

En visite dans l`ouest du pays : Gbagbo promet de remettre le corps de Robert Guéi à ses parents en août prochain

Laurent Gbagbo était hier à Kabacouma, neuf kilomètres du département de Biankouma dans la région des montagnes. Cette étape spéciale qui n'était pas officiellement incluse dans le périple présidentiel de quatre jours dans les montagnes devait permettre au woody d'échanger fraternellement avec les parents de Robert Guéi qui pleurent encore la tragique disparition de leur illustre fils, ancien chef d'état major de l'armée ivoirienne mais surtout ancien maître de la transition militaro civile de décembre 1999 à octobre 2000.

Dès son arrivée, Laurent Gbagbo s'est enfermé dans le salon de la modeste résidence de son prédécesseur située à l'entrée du village pour un important tête-à-tête avec les descendants de Robert Guéi. Franck, Francis, Rufin, Alain, Rosine et tous les autres enfants Guéi étaient assistés des élus locaux, le maire Blondé Siaba, la présidente du conseil général Bertine Aude Tia Monnet et le député de Biankouma, l'honorable Woi Messé. Laurent Gbagbo avait pour sa partie le soutien du Premier Ministre Soro Guillaume, le ministre Denis Bra Kanon et bien d'autres personnalités. Fait marquant, le Premier Ministre Affi N'guessan, président du Fpi, présent à Kabacouma, n'a pas jugé utile de participer aux conciliabules. Il est de ceux qui avaient abondamment accusé Robert Guéi d'être l'inspirateur de la tentative de coup d'Etat de septembre 2002. Il a préféré rester à l'écart des échanges entre Laurent Gbagbo et la famille Guéi. Après une quarantaine de minutes de huis clos, les deux délégations ont ensuite rejoint le parterre de personnalités qui attendaient dehors en compagnie de la population de Kabacouma mobilisée pour l'occasion. Le Chef de terre de Kabacouma le vieux Singo Momi a commencé par souhaiter la bienvenue au Chef de l'Etat. Ensuite, le porte-parole de la famille Guéi, Touré Vessou a remercié le Président de la République d'avoir gardé le corps de Robert Guéi sous son contrôle. Il est à présent temps de nous le remettre car nous souhaitons faire ses funérailles en même temps que ceux de sept de ses frères décédés avant lui', a indiqué Touré Vessou. Il a précisé que le souhait de la famille est de disposer de la dépouille de l'ancien Chef de d'Etat en août prochain. En réponse, Gbagbo a dit que ce qui bloquait le transfert de ce corps sur ses terres de Kabacouma, c'était les mésententes entre les membres de la famille. Désormais, selon lui, la famille parle d'une même voix. L'Etat avait besoin d'un accord. Maintenant que cet accord est trouvé, il n'y a plus rien qui s'oppose à cela. Nous le ferons (le transfert du corps au village) et nous serons là. On est d'accord pour la fin du mois d'août, dès à présent, l'Etat va prendre les dispositions pour que cela se fasse dignement dans les règles de l'art. Nous ferons venir ces jours-ci les gens qui vont s'occuper de faire une tombe digne et quand le jour viendra, l'Etat viendra lui rendre les derniers honneurs sur la terre de ses pères. Les militaires dont il était et qu'il a commandés viendront avec des détachements pour lui rendre les honneurs militaires, a déclaré Laurent Gbagbo. Cette étape franchie, le Chef de l'Etat a mis le cap sur Biankouma, le chef-lieu de Département où il a animé le premier meeting de sa visite d'Etat à l'ouest. Le maire Blondé Siaba, après le traditionnel akwaba, a prié le président Gbagbo de faire aboutir les enquêtes sur les circonstances de la mort du général Robert Guéi. Au nom des populations, la présidente du Conseil général, Mme Tia Bertine a dépeint un tableau peu reluisant des effets de la guerre sur le département de Biankouma. Elle a insisté notamment sur la pauvreté grandissante et souhaité une espèce de plan Marshall pour le redécollage du département. L'école, la santé, l'agriculture vont très mal a-t-elle argumenté.

En réponse, Laurent Gbagbo a conseillé l'espoir aux populations car l'accord politique de Ouagadougou, selon lui, travaille et amène lentement mais sûrement le pays vers la sortie définitive de la crise. Il a expliqué que la passation des charges entre les préfets et les commandants de zone ne se fera pas de façon éclatée. Selon lui, depuis la passation des charges effectuées à Bouaké, tous les préfets ont plein pouvoir pour agir. Le Président de la République a plaidé pour une franche collaboration entre les populations et les autorités administratives. 'Aidez-nous à vous aider', a-t-il lancé.

JEAN MARC SAHI
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