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Politique Publié le mardi 9 juin 2009 | Notre Voie

Premier meeting du chef de l’Etat dans la région de Man-Gbagbo aux préfets depuis Biankouma: “C’est vous qui avez le pouvoir là où vous êtes”

Le président Laurent Gbagbo qui se trouve depuis dimanche, dans la région des 18 montagnes a tenu hier, lundi 8 juin 2009 son premier meeting à Biankouma. Dans son intervention, le chef de l’Etat a invité les préfets à prendre toutes leurs responsabilités pour assumer leurs fonctions d’unique représentant de l’Etat.

Le Président de la République, au cours du premier meeting qu’il a tenu à Biankouma s’est offusqué contre le fait que certaines maisons des autochtones soient encore occupées illégalement. Et pour cela, il a instruit le Premier ministre et le corps préfectoral de tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette situation pénalisante pour les propriétaires des maisons concernées. Il a même instruit le Premier ministre à l’effet de convoquer un conseil de ministre extraordinaire pour que le gouvernement apporte une solution rapide et idoine à cette question cruciale. Mais pour qu’il en soit ainsi, le président Gbagbo a demandé au corps préfectoral de se saisir du dossier afin de le régler ou au cas échéant pour le soumettre au gouvernement. Pour cela, le chef de l’Etat a demandé aux préfets et sous-préfets de prendre conscience de ce qu’ils sont désormais les seuls détenteurs du pouvoir dans les zones ex-assiégées depuis la passation des charges entre eux et les commandants de zone : «Je voudrais dire aux préfets qu’il n’y aura plus d’autres passations de pouvoir. C’est eux qui ont le pouvoir là où ils sont. Il faut donc qu’ils prennent leurs responsabilités pour que ceux qui ont travaillé et qui ont investi dans leurs maisons retrouvent leurs biens», a dit le chef de l’Etat.

Mais expliquant que l’Etat ne peut traiter que les dossiers qui lui sont soumis, le chef de l’Etat a conseillé aux propriétaires dont les maisons sont encore occupées de saisir les préfets qui pourront y apporter la solution souhaitée. Cependant, le Président Gbagbo a indiqué que tous les problèmes doivent être réglés sans la moindre violence.

En ce qui concerne le processus de paix, le Président Gbagbo comme à son habitude, s’est voulu très rassurant, quant à la sorite très prochaine de la crise : «Chers parents de Biankouma, je suis venu vous apporter la paix», a dit d’emblée le chef de l’Etat avec assurance. Pour le chef de l’Etat, le premier ministre et lui ont fait mentir ceux qui avaient prédit la mort prématurée de l’accord politique de Ouagadougou : «Le Premier ministre et son équipe ont fini leur travail. Toutes les décisions ont été prises. Il ne reste plus que des questions techniques. Il n’y a plus de débat politique», a expliqué le chef de l’Etat. Pour lui, il ne reste plus qu’à «aller aux élections doucement, doucement nous sommes pressés».

Pour le président Gbagbo, «il ne sert à rien de courir pour tomber à deux pas du but».
Et au chef de l’Etat d’expliquer que le gouvernement est en train de redéployer les 8000 forces de sécurité dans le cadre du CCI et que la région de Man recevra dans ce cadre 800 agents de l’ordre.

Evoquant la question de l’éternel conflit entre éleveurs et agriculteurs, le Président de la République a instruit le Premier ministre à l’effet de convoquer un conseil de ministres extraordinaire pour faire de bons diagnostics qui pourrait permettre de trouver des solutions idoines. C’est pourquoi le chef de l’Etat s’est élevé contre ceux qui font croire que ce sont les rebelles qui soutiennent les éleveurs contre les agriculteurs : «Les problèmes entre éleveurs et agriculteurs ne sont pas liés à la rébellion. Faites attention pour ne pas faire de faux diagnostics qui ne pourront que conduire à de fausses solutions». C’est pourquoi il a expliqué que lorsque le Président Gbagbo est allé en 1974 à Korhogo, le problème qui lui avait été posé est celui des éleveurs et agriculteurs. De même quand Bédié y est allé en 1998, c’est le même problème qui lui avait été posé.

Le Président Gbagbo a demandé que la paix revienne : «Allons à la paix, dans l’allégresse. C’est nous-mêmes qui mettons la paix à mal dans notre pays. C’est donc nous-mêmes qui devons ramener la paix dans notre pays. Personne ne viendra le faire à notre place. Soro Guillaume et moi avons voyagé séparément à travers le monde et nous n’avons pas eu la paix. Mais dès que nous avons voyagé ensemble, nous avons ramené l’accord politique de Ouagadougou et nous voici aujourd’hui engagés sur la route de la paix de façon irréversible».
Mais le chef de l’Etat qui revenait de Biankouma a confirmé aux populations de Biankouma que les restes de la dépouille mortelle du Général Guéï seront transférés dans son village et y sera enterré.

Par ailleurs, il s’est réjouit que le ministre de l’Education nationale ait pris un arrêté pour donner le nom du général Guéï au lycée moderne de Biankouma.
Avant l’intervention du chef de l’Etat, le maire Blondé Siaka lui a souhaité la bienvenue quand la présidente du Conseil général Mme Tia Monnet lui a présenté les problèmes de développement de son département.

Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr envoyés spéciaux
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