"Nous nous sommes réveillés avec une très mauvaise nouvelle. Le ministre Bra Kanon, qui était membre de notre délégation, qui était déjà venu à Kabacouma parler en mon nom dans la délégation du ministre Séry Gnoleba avec les parents de Kabacouma et qui est revenu avec nous et qui était avec nous à Kabacouma avant-hier , le ministre Bra Kanon est décédé ce matin même à Man. Je voudrais qu'on se lève et qu'on observe une minute de silence en sa mémoire."
C'est par ces terribles mots que le Président Laurent Gbagbo a débuté hier son meeting à Zouhan Hounien où il était dans le cadre de la visite d'Etat qu'il rend aux populations de la partie ouest de la Côte d'Ivoire.
Ainsi donc DBK a tiré sa révérence dans la cité des Montagnes en pleine tournée avec son frère Laurent Gbagbo à qui il prêtait main forte pour solder définitivement le cas de l'enterrement controversé de feu le général Robert Guéi.
Ce qui n'était qu'une rumeur ce mercredi matin s'est donc révélé une triste nouvelle pour toute la délégation présidentielle et pour toute la Côte d'Ivoire.
La nouvelle de la mort de Bra Kanon se murmurait entre confrères présents à Zouhan Hounien pour la troisième journée de la visite. L'homme était apparu en effet très affaibli lundi à Kabacouma où son tour de parole a provoqué la frayeur dans la foule avec une voix tremblotante qu'on ne lui connaissait pas. Il a dû écourter son intervention pour éviter tout désagrément.
Selon certaines informations, son état ne s'était pas amélioré jusqu'à ce mercredi matin où son corps sans vie a été découvert dans la chambre qu'il occupait dans la résidence d'une importante personnalité de la région, le président Tia Koné.
Cette nouvelle a bien évidemment sonné Laurent Gbagbo qui a donc commencé son intervention par la traditionnelle minute de silence en la mémoire du disparu. L'homme ne s'est pas étalé longtemps sur la brutale disparition d'un élément important de sa délégation dans la région des Montagnes.
L'émotion était également à son comble au sein du public surpris par une telle nouvelle au moment où tous voulaient communier avec le Woody, absent de la zone depuis le déclenchement de la guerre. On a même craint l'annulation du rassemblement tellement le visage de celui qu'on était venu écouter était grave laissant transparaître une douleur mal contenue.
Pour l'heure, cette douloureuse nouvelle n'aura aucune incidence sur le programme de la visite d'Etat de Laurent Gbagbo dans la région des Montagnes. La preuve, le chef de l'Etat a lui-même rappelé les prochaines étapes de sa tournée. Il a semblé d'ailleurs quelque peu remis de ses émotions à Danané dans l'après-midi où son habituel humour a refait surface pour le grand plaisir de ses partisans.
Le corps de l'ancien maire de la ville de Daloa a été transféré d'urgence à Abidjan où il sera conservé avant qu'un programme d'inhumation ne soit concocté.
Le ministre était du même groupe ethnique que Laurent Gbagbo. A ce titre, il avait été coopté par le Président de la République pour être de la délégation qui était allée rencontrer les sages de Kabacouma pour annoncer officiellement la mort de leur fils Robert Guéi. Il avait même été le porte-parole de circonstance de cette délégation dont le président Sery Gnoleba ne respirait pas la grande forme. C'est donc lui qui avait officiellement déclaré au nom de Laurent Gbagbo que le défunt général n'était pas mêlé à la rébellion armée qui a endeuillé le pays.
JEAN MARC SAHI
C'est par ces terribles mots que le Président Laurent Gbagbo a débuté hier son meeting à Zouhan Hounien où il était dans le cadre de la visite d'Etat qu'il rend aux populations de la partie ouest de la Côte d'Ivoire.
Ainsi donc DBK a tiré sa révérence dans la cité des Montagnes en pleine tournée avec son frère Laurent Gbagbo à qui il prêtait main forte pour solder définitivement le cas de l'enterrement controversé de feu le général Robert Guéi.
Ce qui n'était qu'une rumeur ce mercredi matin s'est donc révélé une triste nouvelle pour toute la délégation présidentielle et pour toute la Côte d'Ivoire.
La nouvelle de la mort de Bra Kanon se murmurait entre confrères présents à Zouhan Hounien pour la troisième journée de la visite. L'homme était apparu en effet très affaibli lundi à Kabacouma où son tour de parole a provoqué la frayeur dans la foule avec une voix tremblotante qu'on ne lui connaissait pas. Il a dû écourter son intervention pour éviter tout désagrément.
Selon certaines informations, son état ne s'était pas amélioré jusqu'à ce mercredi matin où son corps sans vie a été découvert dans la chambre qu'il occupait dans la résidence d'une importante personnalité de la région, le président Tia Koné.
Cette nouvelle a bien évidemment sonné Laurent Gbagbo qui a donc commencé son intervention par la traditionnelle minute de silence en la mémoire du disparu. L'homme ne s'est pas étalé longtemps sur la brutale disparition d'un élément important de sa délégation dans la région des Montagnes.
L'émotion était également à son comble au sein du public surpris par une telle nouvelle au moment où tous voulaient communier avec le Woody, absent de la zone depuis le déclenchement de la guerre. On a même craint l'annulation du rassemblement tellement le visage de celui qu'on était venu écouter était grave laissant transparaître une douleur mal contenue.
Pour l'heure, cette douloureuse nouvelle n'aura aucune incidence sur le programme de la visite d'Etat de Laurent Gbagbo dans la région des Montagnes. La preuve, le chef de l'Etat a lui-même rappelé les prochaines étapes de sa tournée. Il a semblé d'ailleurs quelque peu remis de ses émotions à Danané dans l'après-midi où son habituel humour a refait surface pour le grand plaisir de ses partisans.
Le corps de l'ancien maire de la ville de Daloa a été transféré d'urgence à Abidjan où il sera conservé avant qu'un programme d'inhumation ne soit concocté.
Le ministre était du même groupe ethnique que Laurent Gbagbo. A ce titre, il avait été coopté par le Président de la République pour être de la délégation qui était allée rencontrer les sages de Kabacouma pour annoncer officiellement la mort de leur fils Robert Guéi. Il avait même été le porte-parole de circonstance de cette délégation dont le président Sery Gnoleba ne respirait pas la grande forme. C'est donc lui qui avait officiellement déclaré au nom de Laurent Gbagbo que le défunt général n'était pas mêlé à la rébellion armée qui a endeuillé le pays.
JEAN MARC SAHI