- Vu la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 qui stipule clairement en son article 3 : «Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.» ;
- Vu l’article 2 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire,
- Vu le processus de sortie de crise en cours qui doit avoir un caractère global et multiforme ;
- Vu l’importance de la sécurité des biens et des personnes en tant qu’indice de Bonne Gouvernance dans un pays;
L’ONG Bonne Gouvernance et Lutte contre la Pauvreté (ONG BG/LCP) a mené une enquête scientifique (sondage d’opinion) sur la « Sécurité des Biens et des Personnes » auprès de 1000 personnes dans les dix communes de la ville d’Abidjan selon la méthode des quotas et ce, du 20 février au 25 mars 2009. Cela, afin de savoir ce qu’il en est de la sécurité des biens et des personnes dans ce double contexte de sortie de crise et préélectoral.
L’enquête a été effectuée par administration de questionnaires en face-à-face.
En attendant d’organiser un atelier sur la «Sécurité des biens et des Personnes », en vue de l’adoption de recommandations pertinentes et consensuelles à l’endroit des gouvernants, des responsables de la sécurité, des organisations de défense des Droits de l’Homme et à l’endroit des populations, nous vous livrons la quintessence de notre enquête.
Les résultats d’ensemble sont à considérer avec une marge d’erreur de ± 3%.
1- A propos de la « Sécurité des Biens et des Personnes » à Abidjan
A la question de savoir si la « sécurité des biens et des personnes » est correctement assurée par l’Etat à l’égard des populations Abidjanaises, la majorité (62,8%) de celles-ci nous répond par la négative. Cette tendance majoritaire est constatée, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge, dans les différents niveaux d’instruction que dans les différentes catégories socioprofessionnelles. Toutefois, quant aux lieux d’habitation, ce sont les habitants d’Abobo (75,2%), d’Attécoubé (65,7%), d’Adjamé (80,6%), de Marcory (83,3%) et du Plateau (67,6%) qui regroupent les plus fortes proportions des Abidjanais qui estiment que la « sécurité des biens et des personnes » n’est pas correctement assurée par l’Etat à leur égard.
2- A propos de la justification de l’opinion négative sur l’Etat en matière de « sécurité des biens et des personnes » à Abidjan.
Dans l’ensemble des Abidjanais qui estime que la « sécurité des biens et des personnes » n’est pas correctement assurée par l’Etat, la majorité (86,9%) justifie son opinion par le grand nombre de braquages et de vols auquel l’on assiste quasi-quotidiennement. C’est cette même tendance majoritaire que l’on observe, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âges, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, les assassinats (10,1%), les enlèvements d’enfants (8,4%), les viols (2,5%) et les incendies des marchés, des bâtiments publics (9,7%) sont également évoqués pour justifier le fait que la « sécurité des biens et des personnes » n’est pas correctement assurée par l’Etat à l’égard des populations abidjanaises.
Soulignons que 72,4% des Abidjanais ne se sent pas personnellement en sécurité et 56,3% déclare craindre pour sa sécurité partout où il se trouve.
3- A propos des causes de l’insécurité à Abidjan
La majorité des Abidjanais (78,4%) déclare que le chômage et la pauvreté sont les principales causes de l’insécurité à Abidjan. C’est cette même tendance majoritaire que nous observons, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âges, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, « la guerre, la circulation des armes » (36,6%), « le laisser-aller des FDS, la peur des FDS » (34,6%), « la vente et la consommation de la drogue » (6,7%) sont des arguments également évoqués par les Abidjanais comme causes de l’insécurité dans leur cité.
4- A propos de la qualité du travail des Forces de Défense et de Sécurité (FDS)
Dans l’ensemble des Abidjanais, la majorité (61,5%) estime que les FDS ne font pas correctement leur travail. Cette même tendance majoritaire est également observée, pris distinctement, chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge et dans les différentes catégories socioprofessionnelles. Soulignons que, en terme de niveau scolaire, ce sont les personnes qui n’ont aucun niveau d’instruction qui regroupent la plus forte proportion (74,4%) des Abidjanais qui partagent cette opinion.
Toutefois, quant aux lieux d’habitation, ce sont les habitants d’Abobo (72,3%), d’Attécoubé (65,7%), d’Adjamé (89,2%) et de Marcory (80,3%) qui regroupent les plus fortes proportions de ceux qui estiment que les FDS ne font pas correctement leur travail.
5- A propos de la justification de l’opinion négative sur le travail des FDS à Abidjan
Dans l’ensemble des populations abidjanaises qui estime que les FDS ne font pas correctement leur travail, la majorité (72,8%) motive son opinion par le fait que les FDS sont plus « préoccupées par le racket » que par la sécurité des biens et des personnes. C’est cette même tendance majoritaire que nous constatons, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, les arguments tels que « corrompues » (45,9%), « Complices des voleurs » (21,6%), « Désordre, indiscipline, manque de courage » (53,5%), « Elles terrorisent les civils, non assistance à personne en danger » (50,6%) et « Peu nombreuses, mal équipées » (6,3%) sont également évoqués pour justifier l’opinion négative que l’on a sur la qualité du travail des FDS à Abidjan.
6- A propos de ce que l’on attend des FDS pour se sentir plus en sécurité.
Dans l’ensemble des Abidjanais qui estime que les FDS ne font pas correctement leur travail, la majorité (77,7%) déclare que, pour se sentir plus en sécurité, elle attend des FDS « Intégrité, Discipline et Respect des civils ». C’est cette même tendance majoritaire que nous constatons, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, « Doubler de vigilance » (23,7%), « Traquer les vrais bandits » (69,4%), « Renforcer les patrouilles » (59,5%), « Rigueur dans le recrutement » (11,5%) et « Augmenter le nombre des FDS » (6,7%) sont également des suggestions que les populations qui ne sont pas satisfaites du travail des FDS font à ces dernières afin de se sentir plus en sécurité.
7- A propos de la contribution des populations abidjanaises à leur propre sécurité
Dans l’ensemble des Abidjanais, nous avons autant de personnes disposées à aider les FDS dans leurs tâches que de personnes qui se déclarent incapables de ce travail.
Soulignons que dans l’ensemble de ceux qui sont prêts à aider les FDS, la majorité (67,4%) se propose de dénoncer aux FDS les suspects.
Fait à Abidjan, le 11 juin 2009.
Le Président
TRAORE Lassina
- Vu l’article 2 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire,
- Vu le processus de sortie de crise en cours qui doit avoir un caractère global et multiforme ;
- Vu l’importance de la sécurité des biens et des personnes en tant qu’indice de Bonne Gouvernance dans un pays;
L’ONG Bonne Gouvernance et Lutte contre la Pauvreté (ONG BG/LCP) a mené une enquête scientifique (sondage d’opinion) sur la « Sécurité des Biens et des Personnes » auprès de 1000 personnes dans les dix communes de la ville d’Abidjan selon la méthode des quotas et ce, du 20 février au 25 mars 2009. Cela, afin de savoir ce qu’il en est de la sécurité des biens et des personnes dans ce double contexte de sortie de crise et préélectoral.
L’enquête a été effectuée par administration de questionnaires en face-à-face.
En attendant d’organiser un atelier sur la «Sécurité des biens et des Personnes », en vue de l’adoption de recommandations pertinentes et consensuelles à l’endroit des gouvernants, des responsables de la sécurité, des organisations de défense des Droits de l’Homme et à l’endroit des populations, nous vous livrons la quintessence de notre enquête.
Les résultats d’ensemble sont à considérer avec une marge d’erreur de ± 3%.
1- A propos de la « Sécurité des Biens et des Personnes » à Abidjan
A la question de savoir si la « sécurité des biens et des personnes » est correctement assurée par l’Etat à l’égard des populations Abidjanaises, la majorité (62,8%) de celles-ci nous répond par la négative. Cette tendance majoritaire est constatée, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge, dans les différents niveaux d’instruction que dans les différentes catégories socioprofessionnelles. Toutefois, quant aux lieux d’habitation, ce sont les habitants d’Abobo (75,2%), d’Attécoubé (65,7%), d’Adjamé (80,6%), de Marcory (83,3%) et du Plateau (67,6%) qui regroupent les plus fortes proportions des Abidjanais qui estiment que la « sécurité des biens et des personnes » n’est pas correctement assurée par l’Etat à leur égard.
2- A propos de la justification de l’opinion négative sur l’Etat en matière de « sécurité des biens et des personnes » à Abidjan.
Dans l’ensemble des Abidjanais qui estime que la « sécurité des biens et des personnes » n’est pas correctement assurée par l’Etat, la majorité (86,9%) justifie son opinion par le grand nombre de braquages et de vols auquel l’on assiste quasi-quotidiennement. C’est cette même tendance majoritaire que l’on observe, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âges, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, les assassinats (10,1%), les enlèvements d’enfants (8,4%), les viols (2,5%) et les incendies des marchés, des bâtiments publics (9,7%) sont également évoqués pour justifier le fait que la « sécurité des biens et des personnes » n’est pas correctement assurée par l’Etat à l’égard des populations abidjanaises.
Soulignons que 72,4% des Abidjanais ne se sent pas personnellement en sécurité et 56,3% déclare craindre pour sa sécurité partout où il se trouve.
3- A propos des causes de l’insécurité à Abidjan
La majorité des Abidjanais (78,4%) déclare que le chômage et la pauvreté sont les principales causes de l’insécurité à Abidjan. C’est cette même tendance majoritaire que nous observons, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âges, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, « la guerre, la circulation des armes » (36,6%), « le laisser-aller des FDS, la peur des FDS » (34,6%), « la vente et la consommation de la drogue » (6,7%) sont des arguments également évoqués par les Abidjanais comme causes de l’insécurité dans leur cité.
4- A propos de la qualité du travail des Forces de Défense et de Sécurité (FDS)
Dans l’ensemble des Abidjanais, la majorité (61,5%) estime que les FDS ne font pas correctement leur travail. Cette même tendance majoritaire est également observée, pris distinctement, chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge et dans les différentes catégories socioprofessionnelles. Soulignons que, en terme de niveau scolaire, ce sont les personnes qui n’ont aucun niveau d’instruction qui regroupent la plus forte proportion (74,4%) des Abidjanais qui partagent cette opinion.
Toutefois, quant aux lieux d’habitation, ce sont les habitants d’Abobo (72,3%), d’Attécoubé (65,7%), d’Adjamé (89,2%) et de Marcory (80,3%) qui regroupent les plus fortes proportions de ceux qui estiment que les FDS ne font pas correctement leur travail.
5- A propos de la justification de l’opinion négative sur le travail des FDS à Abidjan
Dans l’ensemble des populations abidjanaises qui estime que les FDS ne font pas correctement leur travail, la majorité (72,8%) motive son opinion par le fait que les FDS sont plus « préoccupées par le racket » que par la sécurité des biens et des personnes. C’est cette même tendance majoritaire que nous constatons, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, les arguments tels que « corrompues » (45,9%), « Complices des voleurs » (21,6%), « Désordre, indiscipline, manque de courage » (53,5%), « Elles terrorisent les civils, non assistance à personne en danger » (50,6%) et « Peu nombreuses, mal équipées » (6,3%) sont également évoqués pour justifier l’opinion négative que l’on a sur la qualité du travail des FDS à Abidjan.
6- A propos de ce que l’on attend des FDS pour se sentir plus en sécurité.
Dans l’ensemble des Abidjanais qui estime que les FDS ne font pas correctement leur travail, la majorité (77,7%) déclare que, pour se sentir plus en sécurité, elle attend des FDS « Intégrité, Discipline et Respect des civils ». C’est cette même tendance majoritaire que nous constatons, pris distinctement, aussi bien chez les hommes, chez les femmes, dans les différentes tranches d’âge, dans les différents niveaux d’instruction, dans les différentes catégories socioprofessionnelles que dans les différents lieux d’habitation.
Par ailleurs, « Doubler de vigilance » (23,7%), « Traquer les vrais bandits » (69,4%), « Renforcer les patrouilles » (59,5%), « Rigueur dans le recrutement » (11,5%) et « Augmenter le nombre des FDS » (6,7%) sont également des suggestions que les populations qui ne sont pas satisfaites du travail des FDS font à ces dernières afin de se sentir plus en sécurité.
7- A propos de la contribution des populations abidjanaises à leur propre sécurité
Dans l’ensemble des Abidjanais, nous avons autant de personnes disposées à aider les FDS dans leurs tâches que de personnes qui se déclarent incapables de ce travail.
Soulignons que dans l’ensemble de ceux qui sont prêts à aider les FDS, la majorité (67,4%) se propose de dénoncer aux FDS les suspects.
Fait à Abidjan, le 11 juin 2009.
Le Président
TRAORE Lassina