La région a certes souffert des affres de la guerre, mais au moment où le Président Gbagbo arrive sur le terrain, il trouve des populations déterminées, debout et prêtes à oublier le passé pour surtout construire l’avenir. En mettant à profit les conseils, soutiens, encouragement dont ils ont bénéficié lors des rencontres précédentes au Palais de la Présidence. «Les populations de Man ont donc su sécher leurs larmes. Elles refusent de s’arrêter aux méfaits de la guerre, fussent-ils douloureux et atroces. Elles refusent de continuer à pleurer sur leur sort, car elles savent par dessus tout que c’est par la capacité de surmonter les crises et d’y remédier que se mesure aussi la grandeur d’un peuple. Pour cela, nous croyons en la vertu républicaine et nous sommes restés fidèles à la République», a rassuré Siki Blon Blaise. Rappelant le drame vécu, le porte-parole de la population n’a pas manqué de rappeler la perte cruelle de son fils, le général de brigade Robert Guéi, ex-Chef de l’Etat, et dont les obsèques se dérouleront fin août, comme l’a annoncé le Président Gbagbo, le 8 juin à Kabacouma. A cela s’ajoutent «les déplacements massifs de populations, les viols, destructions et pillages des matériels, profanation des objets sacrés, les nombreuses violations des droits de l’homme et la mise à mal de la cohésion sociale…». L’arrivée du Chef de l’Etat à Man apparaît donc comme celle d’un messie, qui doit redonner espoir au peuple. «Puisse donc cette visite être le signal du printemps nouveau», tel est le vœu formé par le maire.
P. N. Zobo
Envoyé spécial à Man
P. N. Zobo
Envoyé spécial à Man