Maintenant cinq jours qu'il sillonne avec les grands moyens de l'Etat, la grande région de l'Ouest montagneux de notre pays. Une région martyrisée, ravagée par la crise que la Côte d'Ivoire traverse depuis le 19 septembre 2002.
L'on avait alors pensé, avec raison, que la visite du Chef de l'Etat dans cette localité permettrait aux populations Wê et Dan d'envisager l'avenir avec un peu plus de clarté, d'espoir. Mais le messie qui devrait dégager l'horizon s'est plutôt comporté comme un conquérant, heureux qu'il était de fouler enfin le Guéïland.
Gbagbo a-t-il un projet pour l'ouest montagneux ? Cette question mérite d'être posée. Car depuis 5 jours qu'il parcourt les ruines d'une localité desséchée par la guerre, le chef de l'Etat n'a rien annoncé vraiment de nouveau.
Là où les populations devraient s'attendre à un plan Marshall, sinon de grands chantiers à mettre en œuvre dans le cadre de la reconstruction nationale, Gbagbo s'est contenté se rechauffer quelques vieux projets endormis dans les tiroirs de l'administration depuis des décennies. A savoir, faire de la région des Montagnes un grand pôle de développement économique en mettant en valeur les richesses locales. C'est pourquoi, Gbagbo veut remettre au goût du jour le projet du Pdci de construire une voie ferrée reliant Man à San-Pedro afin de faciliter l'écoulement des produits découlant de l'exploitation minière de la région.
A Kabacouma et à Biankouma, les projets du chef de l'Etat se résument à l'inhumation tardive du Général Robert Guéï et au baptême d'un lycée qui portera désormais le nom du Général défunt. Pour le reste, Man et sa région devront attendre. Et pourtant, que n'a-t-on pas fait, quel sacrifice les cadres n'ont-ils pas fait pour que cette visite maintes fois annoncée et reportée se tienne enfin ?
Malgré la douleur de la mort de Guéi, et faisant preuve d'un grand dépassement de soi, les populations Dan et Wê se sont mobilisées pour réserver à leur hôte de marque un accueil des plus chaleureux et enthousiastes. Tous les honneurs ont été rendus à Gbagbo. Aucun incident n'est venu troubler la sérénité du séjour du chef de l'Etat qui a malheureusement été endeuillé par la mort du ministre Bra Kanon. Et pourtant, ce ne sont pas les doléances qui ont manqué. Tous les cadres et élus qui ont pris la parole au nom des populations Dan et Wê ont insisté sur les effets terriblement dévastateurs de la guerre sur la région. Aujourd'hui, tout est à refaire, à reconstruire dans la région des Montagnes. En urgence. Mais Gbagbo ne voit apparemment pas les choses de cette façon. Que va-t-on retenir de ce long périple à l'ouest ? Rien de prometteur pour la région. Parce que les quelques projets qu'il a égrenés sont flous et non assis sur un plan d'exécution cohérent. En somme, des vœux pieux. Même les communes et les entités déconcentrées que le chef de l'Etat offre à tout vent lorsqu'il est de passage partout dans le pays ont été refusées aux populations de l'ouest Montagneux. Et c'est à raison que certaines filles et certains fils de la région se demandent si Gbagbo a quelque chose contre eux, s'il leur reproche quelque chose. Car, Man et sa région ne font pas partie des enfants gâtés de la refondation.
Akwaba Saint-Clair
L'on avait alors pensé, avec raison, que la visite du Chef de l'Etat dans cette localité permettrait aux populations Wê et Dan d'envisager l'avenir avec un peu plus de clarté, d'espoir. Mais le messie qui devrait dégager l'horizon s'est plutôt comporté comme un conquérant, heureux qu'il était de fouler enfin le Guéïland.
Gbagbo a-t-il un projet pour l'ouest montagneux ? Cette question mérite d'être posée. Car depuis 5 jours qu'il parcourt les ruines d'une localité desséchée par la guerre, le chef de l'Etat n'a rien annoncé vraiment de nouveau.
Là où les populations devraient s'attendre à un plan Marshall, sinon de grands chantiers à mettre en œuvre dans le cadre de la reconstruction nationale, Gbagbo s'est contenté se rechauffer quelques vieux projets endormis dans les tiroirs de l'administration depuis des décennies. A savoir, faire de la région des Montagnes un grand pôle de développement économique en mettant en valeur les richesses locales. C'est pourquoi, Gbagbo veut remettre au goût du jour le projet du Pdci de construire une voie ferrée reliant Man à San-Pedro afin de faciliter l'écoulement des produits découlant de l'exploitation minière de la région.
A Kabacouma et à Biankouma, les projets du chef de l'Etat se résument à l'inhumation tardive du Général Robert Guéï et au baptême d'un lycée qui portera désormais le nom du Général défunt. Pour le reste, Man et sa région devront attendre. Et pourtant, que n'a-t-on pas fait, quel sacrifice les cadres n'ont-ils pas fait pour que cette visite maintes fois annoncée et reportée se tienne enfin ?
Malgré la douleur de la mort de Guéi, et faisant preuve d'un grand dépassement de soi, les populations Dan et Wê se sont mobilisées pour réserver à leur hôte de marque un accueil des plus chaleureux et enthousiastes. Tous les honneurs ont été rendus à Gbagbo. Aucun incident n'est venu troubler la sérénité du séjour du chef de l'Etat qui a malheureusement été endeuillé par la mort du ministre Bra Kanon. Et pourtant, ce ne sont pas les doléances qui ont manqué. Tous les cadres et élus qui ont pris la parole au nom des populations Dan et Wê ont insisté sur les effets terriblement dévastateurs de la guerre sur la région. Aujourd'hui, tout est à refaire, à reconstruire dans la région des Montagnes. En urgence. Mais Gbagbo ne voit apparemment pas les choses de cette façon. Que va-t-on retenir de ce long périple à l'ouest ? Rien de prometteur pour la région. Parce que les quelques projets qu'il a égrenés sont flous et non assis sur un plan d'exécution cohérent. En somme, des vœux pieux. Même les communes et les entités déconcentrées que le chef de l'Etat offre à tout vent lorsqu'il est de passage partout dans le pays ont été refusées aux populations de l'ouest Montagneux. Et c'est à raison que certaines filles et certains fils de la région se demandent si Gbagbo a quelque chose contre eux, s'il leur reproche quelque chose. Car, Man et sa région ne font pas partie des enfants gâtés de la refondation.
Akwaba Saint-Clair