La visite d'Etat de Laurent Gbagbo a pris fin hier à Man avec un meeting de clôture qui a annoncé des bonnes nouvelles aux populations du Grand -Ouest.
Le meeting de clôture animé, hier, par le chef de l'Etat au stade Léon Robert de Man a été une rencontre des grands espoirs pour les populations. Car, le premier des Ivoiriens a donné son OK pour une bonne partie des doléances présentées par la population. Mieux, il a annoncé de grands chantiers de développement pour cette région montagneuse. Laurent Gbagbo a accepté l'achèvement des travaux d'électrification de 17 villages du département. La réhabilitation du centre émetteur du mont Tonkui. A ce sujet, il a promis la visite du ministre de la Communication pour faire l'étude de faisabilité des travaux. Les fonctionnaires de Man et les retraités seront bientôt soulagés, a indiqué Gbagbo. Et ce, du fait de la réouverture «dans trois semaines» de la banque du trésor public. Au niveau de la voirie, la ville de Man va bénéficier de cinq kilomètres de bitume. De grands axes routiers tels que Man-N'zérékoré, Man-Vavoua, Man-Séguéla, Danané-N'zérékoré… seront bientôt en chantier. Les ponts sur le fleuve Sassandra à Kouibly et à Sémian seront une réalité. Parlant d'adduction en eau potable, le chef de l'Etat a annoncé un projet de construction d'une retenue d'eau à Sangouiné sur le fleuve N'zo pour desservir la ville de Man et les villages situés entre Man et Sangouiné. L'exploitation des ressources minières de la région montagneuse devrait également démarrer, a promis Gbagbo. Il s'agit principalement du fer et du nickel. « Il nous faut exploiter le sous- sol de la Région de Man. Les monts Nimba, Klaoyo, Tia, renferment respectivement 1 milliard de tonnes, 673 et 510 tonnes de fer. Sipilou, dans le Département de Biankouma, dispose, de 250 millions de tonnes de nickel et de cobalt, sans compter le potentiel dont renferme le sous-sol de la Région voisine de Touba », a-t-il ajouté. L'ensemble des investissements ainsi annoncés par le président devrait coûter à l'Etat 2.973 milliards de Fcfa. «Nous ne pouvons pas laisser Man mourir», a insisté Laurent Gbagbo. Pour lui, il n'y a pas de paix sans développement et sans emplois pour les jeunes. Dans son mot de bienvenue, le maire de Man, Dr Albert Flindé avait dressé un sombre tableau de la situation de sa cité. «De son attrait touristique, dit-il, il ne reste de Man que les montagnes qui, de leur hauteur, s'apitoient sur le sort de la capitale qui porte leur nom». Il a ensuite expliqué que «Man a mal partout». La ville est malade de ses rues, de son habitat, de ses structures éducatives et sanitaires, de son marché, de ses populations très appauvries. Le porte-parole des populations, Siki Blon Blaise, a remercié le chef de l'Etat pour les travaux déjà effectués à la faveur de cette visite d'Etat, avant de relever les souffrances endurées par les peuples de l'Ouest du fait de la crise. «Les populations de Man ont donc su sécher leurs larmes. Elles refusent de continuer à pleurer sur leur sort car, elles savent par dessus tout, que c'est par la capacité à surmonter les crises et à y remédier que se mesure la grandeur d'un peuple», a-t-il souligné. L'honneur est revenu au président du conseil général de Man d'égrener le chapelet de doléances qui ont trouvé un écho favorable auprès de l'illustre hôte. Le Premier ministre, Guillaume Soro, qui a pris la parole pour la première fois depuis le début de cette tournée, a remercié l'ensemble des organisateurs de la visite d'Etat pour le succès qu'elle a connu. Il a témoigné à son tour de la souffrance des populations de l'Ouest pendant la guerre. Pour le chef du gouvernement, la tournée devrait redonner espoir aux Ivoiriens. Aussi s'est-il engagé à s'inscrire dans la voie du pardon et de la tolérance, comme l'ont fait les peuples de l'Ouest. « Il faut oublier la guerre pour penser et vivre la paix et le développement», a-t-il lancé.
Dely Florent, Correspondant regional
Le meeting de clôture animé, hier, par le chef de l'Etat au stade Léon Robert de Man a été une rencontre des grands espoirs pour les populations. Car, le premier des Ivoiriens a donné son OK pour une bonne partie des doléances présentées par la population. Mieux, il a annoncé de grands chantiers de développement pour cette région montagneuse. Laurent Gbagbo a accepté l'achèvement des travaux d'électrification de 17 villages du département. La réhabilitation du centre émetteur du mont Tonkui. A ce sujet, il a promis la visite du ministre de la Communication pour faire l'étude de faisabilité des travaux. Les fonctionnaires de Man et les retraités seront bientôt soulagés, a indiqué Gbagbo. Et ce, du fait de la réouverture «dans trois semaines» de la banque du trésor public. Au niveau de la voirie, la ville de Man va bénéficier de cinq kilomètres de bitume. De grands axes routiers tels que Man-N'zérékoré, Man-Vavoua, Man-Séguéla, Danané-N'zérékoré… seront bientôt en chantier. Les ponts sur le fleuve Sassandra à Kouibly et à Sémian seront une réalité. Parlant d'adduction en eau potable, le chef de l'Etat a annoncé un projet de construction d'une retenue d'eau à Sangouiné sur le fleuve N'zo pour desservir la ville de Man et les villages situés entre Man et Sangouiné. L'exploitation des ressources minières de la région montagneuse devrait également démarrer, a promis Gbagbo. Il s'agit principalement du fer et du nickel. « Il nous faut exploiter le sous- sol de la Région de Man. Les monts Nimba, Klaoyo, Tia, renferment respectivement 1 milliard de tonnes, 673 et 510 tonnes de fer. Sipilou, dans le Département de Biankouma, dispose, de 250 millions de tonnes de nickel et de cobalt, sans compter le potentiel dont renferme le sous-sol de la Région voisine de Touba », a-t-il ajouté. L'ensemble des investissements ainsi annoncés par le président devrait coûter à l'Etat 2.973 milliards de Fcfa. «Nous ne pouvons pas laisser Man mourir», a insisté Laurent Gbagbo. Pour lui, il n'y a pas de paix sans développement et sans emplois pour les jeunes. Dans son mot de bienvenue, le maire de Man, Dr Albert Flindé avait dressé un sombre tableau de la situation de sa cité. «De son attrait touristique, dit-il, il ne reste de Man que les montagnes qui, de leur hauteur, s'apitoient sur le sort de la capitale qui porte leur nom». Il a ensuite expliqué que «Man a mal partout». La ville est malade de ses rues, de son habitat, de ses structures éducatives et sanitaires, de son marché, de ses populations très appauvries. Le porte-parole des populations, Siki Blon Blaise, a remercié le chef de l'Etat pour les travaux déjà effectués à la faveur de cette visite d'Etat, avant de relever les souffrances endurées par les peuples de l'Ouest du fait de la crise. «Les populations de Man ont donc su sécher leurs larmes. Elles refusent de continuer à pleurer sur leur sort car, elles savent par dessus tout, que c'est par la capacité à surmonter les crises et à y remédier que se mesure la grandeur d'un peuple», a-t-il souligné. L'honneur est revenu au président du conseil général de Man d'égrener le chapelet de doléances qui ont trouvé un écho favorable auprès de l'illustre hôte. Le Premier ministre, Guillaume Soro, qui a pris la parole pour la première fois depuis le début de cette tournée, a remercié l'ensemble des organisateurs de la visite d'Etat pour le succès qu'elle a connu. Il a témoigné à son tour de la souffrance des populations de l'Ouest pendant la guerre. Pour le chef du gouvernement, la tournée devrait redonner espoir aux Ivoiriens. Aussi s'est-il engagé à s'inscrire dans la voie du pardon et de la tolérance, comme l'ont fait les peuples de l'Ouest. « Il faut oublier la guerre pour penser et vivre la paix et le développement», a-t-il lancé.
Dely Florent, Correspondant regional