Le ministère de Justice a, lui-même, pris en main le dossier de la Mutuelle d’assurance des taxis compteurs d’Abidjan. La chancellerie a décidé d’apporter en temps utile une réponse définitive à la “guerre” de succession survenue après le décès, le 5 janvier dernier, d’El Hadj Kassoum Coulibaly, président du Conseil d’administration de la MATCA. Qui occupait ce poste depuis 2005 jusqu’à sa mort. Avant la décision du ministère de la Justice, le directeur général de la MATCA, Camara Moustapha, poursuit son combat pour relever les défis auxquels la mutuelle fait face depuis quelques années. Et dont le plus important constitue le redressement financier de la MATCA. D’autant plus qu’avant 2005, date de l’arrivée de l’actuelle direction, la MATCA affichait un tableau de bord alarmant. Les frais généraux (dépenses domestiques de fonctionnement) étaient de 2,2 milliards fcfa pour un chiffre d’affaires de 2,4 milliards fcfa. “Nous avons baissé le coût des frais généraux qui est passé en 2008 à 1,2 milliard fcfa. Notre objectif en 2009, être largement en dessous du milliard fcfa”, affirme le DG de la MATCA. Qui précise que le chiffre d’affaires a connu une hausse en 2008. Il est à ce jour de 3,2 milliards fcfa. Forte de 4000 sociétaires et 8500 taxis, la MATCA devrait être un mastodonte. Malheureusement, la gestion qui a prévalu dans la maison avant 2005, en a fait une entité anxieuse avec un déficit cumulé de 6,3 milliards fcfa.
Dans les courriers N° 00082/CIMA/CRCA/PDT/2005 daté du 27 juin 2005 puis N°00017 en date du 28 avril 2008, la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) et la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), ont enjoint la MATCA de résorber son déficit budgétaire, d’augmenter son fonds d’établissement (capital) qui était de 150 millions fcfa, de lever l’administration provisoire de la MATCA, de rétablir les anciens dirigeants dans leurs fonctions respectives et d’organiser au plus tard le 31 août 2005, l’assemblée générale ordinaire de la MATCA. L’assemblée générale de la MATCA s’est tenue, le 20 août 2005, après accord du ministère ivoirien de l’Economie et des Finances. Les organes dirigeants de la MATCA ont été renouvelés (Kassoum Coulibaly a été élu PCA), les nouveaux statuts rendus sous forme définitive et envoyés à la CIMA, le fonds d’établissement augmenté en 2007. Quant au déficit, le directeur général de la MATCA et son équipe sont à pied d’œuvre pour “le vaincre” définitivement. A mi-parcours, leurs résultats sont encourageants. De 6,3 milliards fcfa en 2005, le déficit est passé à 4,1 milliards fcfa en 2007, puis 717 millions fcfa en 2008. Cette embellie du bilan de la MATCA a été subitement contrariée par l’état financier désastreux du GMT-CI, une assurance-conseil adossée à la MATCA par la volonté de feu Kassoum. La mauvaise gestion de la GMT-CI se pose comme une grisaille dans la corbeille enjolivée de la MATCA. Ce sont les 222 millions fcfa de déficit du GMT-CI qui ont poussé le déficit de la MATCA à 717 millions fcfa pour l’exercice 2008.
“Nous nous battons pour réduire davantage le déficit. Malheureusement, depuis janvier 2009, on ne peut pas travailler à cause des querelles intestines”, soutient Camara Moustapha. Des querelles inutiles de positionnement dont la MATCA peut aisément se passer. D’autant plus que les statuts adoptés en 2005 sont toujours en vigueur. Ils stipulent en leurs articles 29.4 et 30 que “les administrateurs sont nommés pour une période de six (6) ans” et qu’en “cas d’empêchement du président et du vice-président, le Conseil est dirigé par le secrétaire général”. Le PCA Kassoum et son vice-président n’étant plus là, le secrétaire général, Bakayoko Sidiki, exerce les fonctions de PCA conformément aux statuts. Contre toute attente, des sociétaires de la MATCA s’opposent à cette réalité. D’où cet autre défi qui se pose à la MATCA. A savoir, le respect de la légalité. “Les gens ne veulent pas respecter les textes. C’est le problème. L’AG aura lieu en octobre 2009 lorsque nous aurons achevé le bilan de gestion 2008 en août prochain”, conclut le DG de la MATCA.
Didier Depry: didierdepri@yahoo.fr
Dans les courriers N° 00082/CIMA/CRCA/PDT/2005 daté du 27 juin 2005 puis N°00017 en date du 28 avril 2008, la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) et la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), ont enjoint la MATCA de résorber son déficit budgétaire, d’augmenter son fonds d’établissement (capital) qui était de 150 millions fcfa, de lever l’administration provisoire de la MATCA, de rétablir les anciens dirigeants dans leurs fonctions respectives et d’organiser au plus tard le 31 août 2005, l’assemblée générale ordinaire de la MATCA. L’assemblée générale de la MATCA s’est tenue, le 20 août 2005, après accord du ministère ivoirien de l’Economie et des Finances. Les organes dirigeants de la MATCA ont été renouvelés (Kassoum Coulibaly a été élu PCA), les nouveaux statuts rendus sous forme définitive et envoyés à la CIMA, le fonds d’établissement augmenté en 2007. Quant au déficit, le directeur général de la MATCA et son équipe sont à pied d’œuvre pour “le vaincre” définitivement. A mi-parcours, leurs résultats sont encourageants. De 6,3 milliards fcfa en 2005, le déficit est passé à 4,1 milliards fcfa en 2007, puis 717 millions fcfa en 2008. Cette embellie du bilan de la MATCA a été subitement contrariée par l’état financier désastreux du GMT-CI, une assurance-conseil adossée à la MATCA par la volonté de feu Kassoum. La mauvaise gestion de la GMT-CI se pose comme une grisaille dans la corbeille enjolivée de la MATCA. Ce sont les 222 millions fcfa de déficit du GMT-CI qui ont poussé le déficit de la MATCA à 717 millions fcfa pour l’exercice 2008.
“Nous nous battons pour réduire davantage le déficit. Malheureusement, depuis janvier 2009, on ne peut pas travailler à cause des querelles intestines”, soutient Camara Moustapha. Des querelles inutiles de positionnement dont la MATCA peut aisément se passer. D’autant plus que les statuts adoptés en 2005 sont toujours en vigueur. Ils stipulent en leurs articles 29.4 et 30 que “les administrateurs sont nommés pour une période de six (6) ans” et qu’en “cas d’empêchement du président et du vice-président, le Conseil est dirigé par le secrétaire général”. Le PCA Kassoum et son vice-président n’étant plus là, le secrétaire général, Bakayoko Sidiki, exerce les fonctions de PCA conformément aux statuts. Contre toute attente, des sociétaires de la MATCA s’opposent à cette réalité. D’où cet autre défi qui se pose à la MATCA. A savoir, le respect de la légalité. “Les gens ne veulent pas respecter les textes. C’est le problème. L’AG aura lieu en octobre 2009 lorsque nous aurons achevé le bilan de gestion 2008 en août prochain”, conclut le DG de la MATCA.
Didier Depry: didierdepri@yahoo.fr