Le président Laurent Gbagbo a salué hier, au stade Léon robert de Man, la mémoire d’Omar Bongo, le président gabonais décédé en début de semaine. C’était à l’occasion du meeting de clôture de sa visite d’Etat dans la région des 18 Montagnes. «Je voudrais en prenant la parole ici à Man ce jeudi, saluer la mémoire du président Bongo. Le président Bongo est parti. Le Premier ministre Soro Guillaume conduira une forte délégation de la Côte d’ivoire à ses obsèques. Le président Bongo fait partie de la deuxième génération de chefs d’Etat. Ceux qu’on pourrait appeler les héritiers. Léon Mba a donné l’indépendance au Gabon, le président Bongo a conduit le Gabon au développement», a indiqué le président Gbagbo. Le chef de l’Etat a dit avoir connu le président Bongo en 1990. Le président gabonais voulait voir, selon les explications du chef de l’Etat ivoirien, celui qui avait été assez «fou», ou assez «audacieux», ou encore assez «courageux» pour affronter le président Houphouet aux élections présidentielles. «Il m’a beaucoup aidé. Il est parti, je voudrais demander au peuple gabonais de rester digne dans la douleur», a conseillé le président Gbagbo.
Le chef de l’Etat a tenu également à rendre hommage au ministre Denis Bra kanon qui est mort, le mercredi 9 juin à Man, alors qu’il était membre de la délégation présidentielle. «Je voudrais aussi saluer la mémoire de Bra Kanon, notre frère, notre père, notre ministre. Grand serviteur de l’Etat. Il est parti au moment même où il travaillait pour faire revenir la paix en Côte d’Ivoire. A ses parents, à ses frères, à ses enfants et à son épouse, j’apporte ici la compassion de l’Etat et de la nation entière. Bien sûr nous serons à Daloa quand ses parents auront décidé de l’inhumer”.
Abordant l’objet de sa tournée, le président Gbagbo a tenu à rendre publiquement hommage à deux corps de métier qui ont beaucoup fait pour la réussite de l’accord politique de Ouagadougou, qui a redonné espoir aux ivoiriens. Le corps préfectoral et les soldats. Pour le président Gbagbo, après la signature de l’accord, il fallait voir ce que cela allait donner sur le terrain. C’est alors que le Premier ministre et lui se sont dit que l’acte qui montrerait de façon éloquente la réunification du pays était de faire en sorte que l’autorité de l’Etat s’exerce sur toute l’entendue du territoire national. Les voilà donc, en train de redéployer le corps préfectoral. «Les préfets et sous-préfets ont pris fonction sans rien. C`est-à-dire sans bureau, sans logement et sans voiture de service. Mais ils ont fait le sacrifice pour redonner espoir aux ivoiriens. Qu’ils reçoivent ici l’expression de notre gratitude, de la gratitude de l’Etat et de la gratitude de la Nation tout entière», a dit le président Gbagbo.
Le président Gbagbo s’est ensuite adressé aux soldats. «L’accord a été signé par Soro et moi-même. Mais nous deux nous ne sommes rien si ceux qui ont les armes ne nous suivent pas. Il avait fallu que chacun parle à ses hommes. Et cela n’a pas été facile». Et le chef de l’Etat d’évoquer quelques difficultés qui se sont dressées sur leur chemin : «Des soldats se sont même soulevés pour demander des primes de fin de guerre. J’ai fait front pour leur dire que je n’avais pas d’argent à leur donner. Ce sont des risques que j’ai pris. De même des gens sont venus me dire il faut laisser Soro, il n’est plus rien. S’il met les pieds chez lui, ses hommes vont finir avec lui. Vous vous souvenez des soulèvements de Vavoua et Séguéla. J’ai dû me rendre dans ces endroits. Mais lui aussi a fait front. Je voudrais donc ici pour la première fois rendre hommage à tous les soldats où qu’ils soient et quelle que soit la tenue qu’ils portent. C’est parce qu’ils ont accepté de nous suivre qu’il y a la paix aujourd’hui. Qu’ils continuent et que les élections aient lieu le 29 novembre pour faire mentir ceux qui mentent depuis toujours».
Le chef de l’Etat a, également, rendu hommage aux sportifs qui ont joué un rôle important dans la réunification du pays.
Selon le président Gbagbo, l’accord ivoiro-ivoirien va faire école. Car tout le monde veut copier l’accord politique de Ouagadougou.
Le chef de l’Etat a aussi clarifié l’affaire du général Robert Guéi. Selon lui, le problème qui se posait était relatif à l’endroit où il fallait enterrer l’ex-chef de l’Etat, tué pendant l’attaque terroriste du 19 septembre 2002. Deux clans s’opposaient dans sa famille. Aujourd’hui, ils se sont entendus et donc le général sera inhumé dans son village fin août. Voulant s’en servir comme un fonds de commerce politique, certaines presses avaient écrit qu’en rêve, le général Guéi attendait le président Gbagbo à Kabakouma. «Comment peut-on écrire un rêve dans un journal ?», s’est offusqué le chef de l’Etat.
Revenant à Man et à ses problèmes - et ils sont nombreux comme partout ailleurs-, le président Gbagbo a félicité les fils de la région des montagnes, les communautés et les étrangers pour la qualité de l’accueil et la très forte mobilisation dont ils ont fait preuve tout au long de la visite d’Etat.
En ce qui concerne les doléances qui lui ont été soumises, le président Gbagbo a immédiatement ordonné l’électrification de 17 villages et la réparation de l’émetteur de Man. Il a, par ailleurs, dit que les travaux du bâtiment devant abriter le trésor de Man seront achevés dans trois semaines.
S’agissant de la construction d’une université, le chef de l’Etat a expliqué que cela est prévu dans le cadre de la création des 10 régions.
S’agissant des grands travaux, il a expliqué qu’il ira chercher l’eau au fleuve Zo pour alimenter Man, il y aura le bitumage de 5 kilomètres de rue dans la ville. La construction du pont de Kouibly et l’exploitation du fer du mont nimba.
Concluant son propos, le président Gbagbo a conseillé aux populations de se faire enrôler pour prendre part aux élections et avoir leur carte d’identité.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr envoyé spécial à Man
Le chef de l’Etat a tenu également à rendre hommage au ministre Denis Bra kanon qui est mort, le mercredi 9 juin à Man, alors qu’il était membre de la délégation présidentielle. «Je voudrais aussi saluer la mémoire de Bra Kanon, notre frère, notre père, notre ministre. Grand serviteur de l’Etat. Il est parti au moment même où il travaillait pour faire revenir la paix en Côte d’Ivoire. A ses parents, à ses frères, à ses enfants et à son épouse, j’apporte ici la compassion de l’Etat et de la nation entière. Bien sûr nous serons à Daloa quand ses parents auront décidé de l’inhumer”.
Abordant l’objet de sa tournée, le président Gbagbo a tenu à rendre publiquement hommage à deux corps de métier qui ont beaucoup fait pour la réussite de l’accord politique de Ouagadougou, qui a redonné espoir aux ivoiriens. Le corps préfectoral et les soldats. Pour le président Gbagbo, après la signature de l’accord, il fallait voir ce que cela allait donner sur le terrain. C’est alors que le Premier ministre et lui se sont dit que l’acte qui montrerait de façon éloquente la réunification du pays était de faire en sorte que l’autorité de l’Etat s’exerce sur toute l’entendue du territoire national. Les voilà donc, en train de redéployer le corps préfectoral. «Les préfets et sous-préfets ont pris fonction sans rien. C`est-à-dire sans bureau, sans logement et sans voiture de service. Mais ils ont fait le sacrifice pour redonner espoir aux ivoiriens. Qu’ils reçoivent ici l’expression de notre gratitude, de la gratitude de l’Etat et de la gratitude de la Nation tout entière», a dit le président Gbagbo.
Le président Gbagbo s’est ensuite adressé aux soldats. «L’accord a été signé par Soro et moi-même. Mais nous deux nous ne sommes rien si ceux qui ont les armes ne nous suivent pas. Il avait fallu que chacun parle à ses hommes. Et cela n’a pas été facile». Et le chef de l’Etat d’évoquer quelques difficultés qui se sont dressées sur leur chemin : «Des soldats se sont même soulevés pour demander des primes de fin de guerre. J’ai fait front pour leur dire que je n’avais pas d’argent à leur donner. Ce sont des risques que j’ai pris. De même des gens sont venus me dire il faut laisser Soro, il n’est plus rien. S’il met les pieds chez lui, ses hommes vont finir avec lui. Vous vous souvenez des soulèvements de Vavoua et Séguéla. J’ai dû me rendre dans ces endroits. Mais lui aussi a fait front. Je voudrais donc ici pour la première fois rendre hommage à tous les soldats où qu’ils soient et quelle que soit la tenue qu’ils portent. C’est parce qu’ils ont accepté de nous suivre qu’il y a la paix aujourd’hui. Qu’ils continuent et que les élections aient lieu le 29 novembre pour faire mentir ceux qui mentent depuis toujours».
Le chef de l’Etat a, également, rendu hommage aux sportifs qui ont joué un rôle important dans la réunification du pays.
Selon le président Gbagbo, l’accord ivoiro-ivoirien va faire école. Car tout le monde veut copier l’accord politique de Ouagadougou.
Le chef de l’Etat a aussi clarifié l’affaire du général Robert Guéi. Selon lui, le problème qui se posait était relatif à l’endroit où il fallait enterrer l’ex-chef de l’Etat, tué pendant l’attaque terroriste du 19 septembre 2002. Deux clans s’opposaient dans sa famille. Aujourd’hui, ils se sont entendus et donc le général sera inhumé dans son village fin août. Voulant s’en servir comme un fonds de commerce politique, certaines presses avaient écrit qu’en rêve, le général Guéi attendait le président Gbagbo à Kabakouma. «Comment peut-on écrire un rêve dans un journal ?», s’est offusqué le chef de l’Etat.
Revenant à Man et à ses problèmes - et ils sont nombreux comme partout ailleurs-, le président Gbagbo a félicité les fils de la région des montagnes, les communautés et les étrangers pour la qualité de l’accueil et la très forte mobilisation dont ils ont fait preuve tout au long de la visite d’Etat.
En ce qui concerne les doléances qui lui ont été soumises, le président Gbagbo a immédiatement ordonné l’électrification de 17 villages et la réparation de l’émetteur de Man. Il a, par ailleurs, dit que les travaux du bâtiment devant abriter le trésor de Man seront achevés dans trois semaines.
S’agissant de la construction d’une université, le chef de l’Etat a expliqué que cela est prévu dans le cadre de la création des 10 régions.
S’agissant des grands travaux, il a expliqué qu’il ira chercher l’eau au fleuve Zo pour alimenter Man, il y aura le bitumage de 5 kilomètres de rue dans la ville. La construction du pont de Kouibly et l’exploitation du fer du mont nimba.
Concluant son propos, le président Gbagbo a conseillé aux populations de se faire enrôler pour prendre part aux élections et avoir leur carte d’identité.
Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr envoyé spécial à Man