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Politique Publié le vendredi 12 juin 2009 | Notre Voie

Palabre Bohoun-Tagro : Les sages de Saïoua tranchent aujourd’hui

La paix va-t-elle revenir définitivement entre les fils de Saïoua ? Tout porte à le croire si l’on s’en tient à la détermination des 14 sages de la sous-préfecture qui reçoivent cette après-midi, à 16h, les délégations que conduisent le ministre d’Etat Paul-Antoine Bohoun Bouabré et le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro. Tous les regards sont donc tournés vers Saïoua où les populations, exténuées par cette guéguerre qui n’aurait pas dû arriver, attendent avec impatience un dénouement heureux : que Bohoun et Tagro se fréquentent à nouveau, travaillent ensemble, se parlent pour un harmonieux développement de la sous-préfecture et, partant, du département d’Issia.

La guéguerre étant essentiellement d’origine politique, Affi N’guessan, le président du FPI, enverra sur place, si tout se passe bien, deux émissaires pour assister aux débats et rendre compte à la direction du parti. Il s’agirait de Marie-Odette Lorougnon-Gnabri, la patronne des femmes du FPI, et du professeur de sociologie, Dédy Séri.

Si certains observateurs estiment que les débats ne dureront pas longtemps “parce qu’il suffit que les deux protagonistes s’asseyent et se regardent pour se comprendre tout de suite”, d’autres pensent plutôt que les débats risquent de s’étendre sur deux ou trois jours. Pourquoi ? Parce que, croient-ils savoir, d’un côté comme de l’autre, on a tellement entendu des choses, dit des méchancetés, proféré des malédictions sur l’autre que le moment semble venu de sortir ce que chacun a dans le ventre pour arriver à la paix. Or, cet exercice n’est pas des plus aisés car il est plus facile de faire la guerre que de faire la paix. L’on fait cependant confiance à Bohoun et à Tagro pour se mettre au-dessus de la mêlée et faciliter le travail des sages dont on attend beaucoup aussi dans la conduite des débats pour éviter un clash qui serait préjudiciable à tous.
On le voit donc, tout est possible et tout peut arriver surtout au moment de la narration des faits. Le couteau pourrait passer dans la plaie et provoquer des meurtrissures qui peuvent faire remonter l’adrénaline. Mais qu’on se le tienne pour dit. L’issue de cette réunion ne peut pas tout de suite ramener la paix et la joie à la maison. Il faudra du temps pour panser les nombreuses blessures provoquées par des gestes, des paroles et des actes dont on aurait pu se passer. Il serait donc intéressant de prendre une série de mesures concrètes qui pourront être suivies sur le terrain par un groupe de contact créé par les sages. Le reste devant être parachevé par la direction du FPI qui aura fort à faire puisqu’il s’agit pour l’essentiel d’une bataille de positionnement par rapport aux échéances électorales qui arrivent à pas de géant. Les deux clans étant déjà constitués, et chaque leader ayant déjà ses hommes pour chaque poste à pourvoir, il faudra sans aucun doute les primaires pour les départager. Même là aussi, il y a de forte chance que ce soit de la mer à boire pour Affi N’guessan dans la mesure où ceux qui n’ont pas d’assises réelles attendraient plutôt de lui qu’il coupe la poire en deux. Les intentions et les velléités sont si grandes qu’à Issia comme dans beaucoup d’autres villes du pays, quand on est retenu candidat du FPI, on est déjà élu. Parce qu’il n’ y a pas match !



Abdoulaye Villard Sanogo
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