Le Chef de l’Etat souhaite se maintenir au pouvoir au terme de son mandat, fin 2009. La Cour constitutionnelle a annulé vendredi, le décret présidentiel convoquant le corps électoral le 4 août pour un référendum sur une nouvelle Constitution, a-t-on appris sur Rfi. Ce référendum aurait permis au président nigérien, Mamadou Tandja, de postuler un troisième mandat. Aussi, la décision d’annulation du décret présidentiel sonne comme un camouflet pour Tandja. A la base du refus de la Cour constitutionnelle, une requête déposée par des partis d’opposition et des Ong. Le deuxième mandat quinquennal successif du président nigérien prend fin le 22 décembre prochain. Selon la Constitution nigérienne actuelle, il devait céder le pouvoir. Mais, le 5 juin dernier, un décret signé en conseil de ministres porte convocation du corps électoral pour un référendum de la Constitution de la 6e République fixé au 4 août. Faut-il le rappeler, le 17 mai, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait prévenu le Niger d’éventuelles «sanctions» s’il organisait le référendum. Le 25 mai, la Cour constitutionnelle nigérienne met à son tour en garde contre un tel scrutin. Mais le président Tandja, en guise de réponse, dissout le Parlement dès le lendemain. Au Niger, la mobilisation semble être totale pour annuler le référendum. A preuve, le 18 juin, les 7 centrales syndicales du pays appellent à une grève générale. Pour contraindre le président Tandja à abandonner son projet.
Ernest Aka Simon
Ernest Aka Simon