Plusieurs quartiers d’Abidjan ont été sinistrés vendredi par les eaux d’une pluie incessante. le bilan est lourd. Au moins 19 personnes ont été tuées dont 12 au Banco 1.
La pluie a encore tué au Banco 1, quartier situé non loin de ''l'ancienne route'' de Yopougon. Ce vendredi à 5h du matin, suite à la pluie diluvienne tombée toute la nuit, plusieurs maisons qui se trouvaient au pied d'une colline ont été englouties par la boue avec leurs occupants. Bilan provisoire :12 morts. Jusqu'à la fin de la journée, l'on était sans nouvelle de certains habitants des maisons ensevelies. Ne les ayant pas vus rentrer la veille, leurs voisins n'étaient pas en mesure de certifier ou non la présence de leurs corps sous la boue. Au moment où nous arrivons sur les lieux ce vendredi à 11h, il est impossible d'accéder à l'endroit du drame. Le chemin pour y accéder est impraticable. Il faut traverser une montagne de boue qui arrive aux genoux. Des jeunes filles, des femmes et certains hommes sont en pleurs quand, non loin de là, des jeunes gens, torses nus et couverts de boue essaient de retrouver, à l'aide de pelles et de dabas, des corps écrasés par les morceaux de brique. C'est ce qui reste des habitations des victimes après l'éboulement. Ahmed, parent d'une victime, raconte : « Les eaux de ruissèlement ont entrainé une partie de la montagne sur les maisons, pendant que les habitants dormaient paisiblement». En effet, tout le quartier se situe dans une zone creuse, au-dessus de laquelle une colline. Chez les Berté, le mur de l'arrière de la maison s'est écroulé. L'eau et la boue ont envahi la maison. Cette famille a perdu quatre filles dont l'une très jeune, 5 ans, selon le voisinage. Seydou, voisin immédiat de cette famille qui n'a pas connu ce calvaire nous explique que les filles ont été tuées par l'écroulement du mur. Un jeune homme, rescapé de cette maison, n'a pu nous parler, du fait de la douleur. Il a le regard lointain et semble ne rien entendre. A quelques mètres de là, une autre scène aussi triste que la première. Des jeunes gens, une vingtaine environ, cherchent des victimes dans la boue. Selon eux, il y avait plusieurs maisons à cet endroit. Toutes ont été ensevelies. Juste à quelques mètres de là, une dame de la soixantaine, Mme Diakité est inconsolable. Couverte de boue de la tête aux pieds, elle pleure à chaudes larmes. Certaines femmes la tiennent pour l’empêcher de tomber. D'autres sont assises à ses côtés. Toutes en larmes. Une de ces amies, du nom de Awa accepte de parler.
Selon elle, dame Diakité vivait avec son fils et ses petits-fils. Ils sont les propriétaires de cette grande maison dont une partie était occupée par des locataires. « Son fils et ses petits-enfants sont morts. En ce qui concerne les locataires et autres voisins, je n'ai aucune idée », signale t-elle. Diakité a eu la vie sauve parce qu'elle était à la mosquée pour la prière de l'aube. Pendant que nous terminions notre entretien, de nouveaux cris et pleurs fusent brusquement de partout. « Ils sont en train de faire sortir les corps », lance une jeune fille. Ces dépouilles étaient emballées dans des draps blancs. Trois corps ont été transportés dehors. Selon un riverain, ces morts ont été retirés de la boue, il y a environ 30 minutes. Les sapeurs-pompiers les avaient mis dans une autre maison avant de les envoyés dans les différents corbillards qui attendaient. Selon les témoignages, 8 corps ont été retrouvés sur ce deuxième site. Selon le bilan communiqué par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro qui s'est rendu sur le site, au moins 19 personnes ont trouvé la mort dans plusieurs quartiers d'Abidjan ce vendredi à cause des eaux pluviales. Boribana, Mossikro, et Gobelet ont été également sinistrés. Six personnes restent introuvables au Banco 1. Notons qu'un drame similaire s'est produit dans le même quartier en juin 2005. Sept membres d'une famille avaient péri dans un éboulement.
Quelques victimes :
-Dembélé Adja
-Dembélé Alima
-Mariam Dao
- Maiga Mouseto
Adélaïde Konin(Stagiaire)
La pluie a encore tué au Banco 1, quartier situé non loin de ''l'ancienne route'' de Yopougon. Ce vendredi à 5h du matin, suite à la pluie diluvienne tombée toute la nuit, plusieurs maisons qui se trouvaient au pied d'une colline ont été englouties par la boue avec leurs occupants. Bilan provisoire :12 morts. Jusqu'à la fin de la journée, l'on était sans nouvelle de certains habitants des maisons ensevelies. Ne les ayant pas vus rentrer la veille, leurs voisins n'étaient pas en mesure de certifier ou non la présence de leurs corps sous la boue. Au moment où nous arrivons sur les lieux ce vendredi à 11h, il est impossible d'accéder à l'endroit du drame. Le chemin pour y accéder est impraticable. Il faut traverser une montagne de boue qui arrive aux genoux. Des jeunes filles, des femmes et certains hommes sont en pleurs quand, non loin de là, des jeunes gens, torses nus et couverts de boue essaient de retrouver, à l'aide de pelles et de dabas, des corps écrasés par les morceaux de brique. C'est ce qui reste des habitations des victimes après l'éboulement. Ahmed, parent d'une victime, raconte : « Les eaux de ruissèlement ont entrainé une partie de la montagne sur les maisons, pendant que les habitants dormaient paisiblement». En effet, tout le quartier se situe dans une zone creuse, au-dessus de laquelle une colline. Chez les Berté, le mur de l'arrière de la maison s'est écroulé. L'eau et la boue ont envahi la maison. Cette famille a perdu quatre filles dont l'une très jeune, 5 ans, selon le voisinage. Seydou, voisin immédiat de cette famille qui n'a pas connu ce calvaire nous explique que les filles ont été tuées par l'écroulement du mur. Un jeune homme, rescapé de cette maison, n'a pu nous parler, du fait de la douleur. Il a le regard lointain et semble ne rien entendre. A quelques mètres de là, une autre scène aussi triste que la première. Des jeunes gens, une vingtaine environ, cherchent des victimes dans la boue. Selon eux, il y avait plusieurs maisons à cet endroit. Toutes ont été ensevelies. Juste à quelques mètres de là, une dame de la soixantaine, Mme Diakité est inconsolable. Couverte de boue de la tête aux pieds, elle pleure à chaudes larmes. Certaines femmes la tiennent pour l’empêcher de tomber. D'autres sont assises à ses côtés. Toutes en larmes. Une de ces amies, du nom de Awa accepte de parler.
Selon elle, dame Diakité vivait avec son fils et ses petits-fils. Ils sont les propriétaires de cette grande maison dont une partie était occupée par des locataires. « Son fils et ses petits-enfants sont morts. En ce qui concerne les locataires et autres voisins, je n'ai aucune idée », signale t-elle. Diakité a eu la vie sauve parce qu'elle était à la mosquée pour la prière de l'aube. Pendant que nous terminions notre entretien, de nouveaux cris et pleurs fusent brusquement de partout. « Ils sont en train de faire sortir les corps », lance une jeune fille. Ces dépouilles étaient emballées dans des draps blancs. Trois corps ont été transportés dehors. Selon un riverain, ces morts ont été retirés de la boue, il y a environ 30 minutes. Les sapeurs-pompiers les avaient mis dans une autre maison avant de les envoyés dans les différents corbillards qui attendaient. Selon les témoignages, 8 corps ont été retrouvés sur ce deuxième site. Selon le bilan communiqué par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro qui s'est rendu sur le site, au moins 19 personnes ont trouvé la mort dans plusieurs quartiers d'Abidjan ce vendredi à cause des eaux pluviales. Boribana, Mossikro, et Gobelet ont été également sinistrés. Six personnes restent introuvables au Banco 1. Notons qu'un drame similaire s'est produit dans le même quartier en juin 2005. Sept membres d'une famille avaient péri dans un éboulement.
Quelques victimes :
-Dembélé Adja
-Dembélé Alima
-Mariam Dao
- Maiga Mouseto
Adélaïde Konin(Stagiaire)
