Le directeur des examens et concours annonce des innovations pour les examens de 2009.
On parle beaucoup de fraude. Quelles dispositions avez-vous prises pour endiguer ce fléau dans votre système d’évaluation?
Je voudrais préciser que ces examens ont déjà débuté par les épreuves d’Education physiques et sportives qui se sont déroulées du 18 au 22 mai 2009 sur l’ensemble du territoire national. Quant aux épreuves orales, pratiques et écrites de ces examens, elles se dérouleront du lundi 08 au samedi 20 juin 2008 sur l’ensemble du territoire.
Les dispositions pour combattre la fraude seront renforcées cette année.
Est-ce à dire que vos dispositions habituelles se sont révélées défaillantes?
Il n’a jamais été question de fraude dans l’organisation de nos examens et concours ; mais dans notre quête permanente de la perfection, nous allons encore plus loin dans l’organisation desdits examens en initiant certaines innovations pour la session 2009.
Lesquelles?
Selon les instructions du ministre, nous avons, au niveau de la Direction des Examens et Concours, initié une nouvelle approche de l’organisation des examens et concours. Il s’agit d’évaluer tous les acteurs qui interviennent dans le processus d’organisation des examens et concours. Les évaluer, c’est pour nous, les inviter à s’y impliquer davantage.
Quels objectifs vise une telle initiative?
Elle vise non seulement à corriger certaines insuffisances notées lors des sessions précédentes des examens et concours, mais aussi et surtout pour améliorer l’organisation pratique desdits examens et concours afin de les crédibiliser davantage.
A la fin des examens, les acteurs qui auront fait preuve de sérieux dans l’accomplissement de la mission qui leur a été confiée seront récompensés. Un hommage leur sera rendu lors de la Journée des acteurs, afin que leur exemple serve à l’ensemble des acteurs des examens et concours.
Mais M. le Directeur, selon nos sources, cette innovation crée des tensions au niveau de l’Inspection générale à qui reviendrait cette mission.
La Direction des Examens et Concours n’a pas la prétention d’évaluer tout le système de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, elle veut plutôt créer un cadre de saine émulation au sein de la grande famille des acteurs des Examens et Concours.
Nous pensons, dans notre quête de fiabilité et de crédibilité des examens, que cela sera une bonne contribution dès lors que chacun accomplira sa tâche avec beaucoup plus de rigueur.
Les acteurs sont-ils informés de cette initiative?
Bien entendu. L’inspection générale est la structure de référence de notre ministère. A ce titre, une telle action ne peut se mener sans sa caution.
Nous avons eu plusieurs rencontres à ce sujet et nombreux sont les inspecteurs qui nous ont félicités pour cette initiative. Je reste persuadé que tous les acteurs, sensibilisés à cette évaluation, ne compteront pas leurs efforts pour parfaire leur mission, car chacun a fait sienne la volonté de M. le ministre d’organiser des examens qui ne souffrent d’aucune contestation.
Combien de candidats sont-ils inscrits à la session 2009 de vos examens?
Les examens de la session 2009 ont enregistré 8 668 candidats répartis comme suit: Pour le Cqp, nous avons 78 candidats, 2300 au Cap, 1101 au Bep, 4751 au Bt, le Bp enregistre 350 candidats, 24 au Cap/Fpa qui est la formation par alternance et 44 au Bt/Fpa.
Ailleurs les enseignants menacent de boycotter les examens au motif que les primes de correction de la session 2008 n’ont jusque-là pas été payées. Qu’en est-il à l’Enseignement technique et la Formation professionnelle?
Ce problème est récurrent dans tous les ordres d’enseignement en Côte d’Ivoire et il tire sa source dans la crise économique actuelle. Nous sommes véritablement confrontés à de sérieux problèmes de moyens financiers pour organiser les examens et concours. Autrement dit, les difficultés de trésorerie de notre pays expliquent ce problème de primes tardivement payées.
A Bouaké, il est en train d’être réglé. Il en est de même pour Jacqueville où une incompréhension persiste. Mais des solutions ont été envisagées. Nous en avons longuement discuté avec tous les syndicats d’enseignants dont je salue, au passage, l’esprit de collaboration et de compréhension. Nous avons décidé de réfléchir ensemble à des solutions consensuelles pour régler définitivement ce problème qui perturbe très souvent le travail.
Quels avantages présentent aujourd’hui l’enseignement professionnel dans un environnement marqué par la baisse du niveau des élèves et le chômage?
L’objectif de la formation professionnelle est de former les apprenants aux métiers. Dès l’instant où un individu a un métier, il devient opérationnel sur le marché de l’emploi. Vous convenez avec moi qu’un individu qui a un métier intègre beaucoup plus facilement le marché de l’emploi que celui qui n’en a pas.
Des recommandations aux candidats et aux acteurs de votre ordre d’enseignement?
J’invite nos élèves et stagiaires, à identifier leurs salles de composition la veille, de 12 heures à 18 heures, et cela pour éviter le désordre le jour de la composition.
Je voudrais également inviter les parents d’élèves à se tenir à l’écart des centres de composition. Ainsi que tous ceux qui n’ont aucun rôle à y jouer.
Interview réalisée par
Marc Yevou
On parle beaucoup de fraude. Quelles dispositions avez-vous prises pour endiguer ce fléau dans votre système d’évaluation?
Je voudrais préciser que ces examens ont déjà débuté par les épreuves d’Education physiques et sportives qui se sont déroulées du 18 au 22 mai 2009 sur l’ensemble du territoire national. Quant aux épreuves orales, pratiques et écrites de ces examens, elles se dérouleront du lundi 08 au samedi 20 juin 2008 sur l’ensemble du territoire.
Les dispositions pour combattre la fraude seront renforcées cette année.
Est-ce à dire que vos dispositions habituelles se sont révélées défaillantes?
Il n’a jamais été question de fraude dans l’organisation de nos examens et concours ; mais dans notre quête permanente de la perfection, nous allons encore plus loin dans l’organisation desdits examens en initiant certaines innovations pour la session 2009.
Lesquelles?
Selon les instructions du ministre, nous avons, au niveau de la Direction des Examens et Concours, initié une nouvelle approche de l’organisation des examens et concours. Il s’agit d’évaluer tous les acteurs qui interviennent dans le processus d’organisation des examens et concours. Les évaluer, c’est pour nous, les inviter à s’y impliquer davantage.
Quels objectifs vise une telle initiative?
Elle vise non seulement à corriger certaines insuffisances notées lors des sessions précédentes des examens et concours, mais aussi et surtout pour améliorer l’organisation pratique desdits examens et concours afin de les crédibiliser davantage.
A la fin des examens, les acteurs qui auront fait preuve de sérieux dans l’accomplissement de la mission qui leur a été confiée seront récompensés. Un hommage leur sera rendu lors de la Journée des acteurs, afin que leur exemple serve à l’ensemble des acteurs des examens et concours.
Mais M. le Directeur, selon nos sources, cette innovation crée des tensions au niveau de l’Inspection générale à qui reviendrait cette mission.
La Direction des Examens et Concours n’a pas la prétention d’évaluer tout le système de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, elle veut plutôt créer un cadre de saine émulation au sein de la grande famille des acteurs des Examens et Concours.
Nous pensons, dans notre quête de fiabilité et de crédibilité des examens, que cela sera une bonne contribution dès lors que chacun accomplira sa tâche avec beaucoup plus de rigueur.
Les acteurs sont-ils informés de cette initiative?
Bien entendu. L’inspection générale est la structure de référence de notre ministère. A ce titre, une telle action ne peut se mener sans sa caution.
Nous avons eu plusieurs rencontres à ce sujet et nombreux sont les inspecteurs qui nous ont félicités pour cette initiative. Je reste persuadé que tous les acteurs, sensibilisés à cette évaluation, ne compteront pas leurs efforts pour parfaire leur mission, car chacun a fait sienne la volonté de M. le ministre d’organiser des examens qui ne souffrent d’aucune contestation.
Combien de candidats sont-ils inscrits à la session 2009 de vos examens?
Les examens de la session 2009 ont enregistré 8 668 candidats répartis comme suit: Pour le Cqp, nous avons 78 candidats, 2300 au Cap, 1101 au Bep, 4751 au Bt, le Bp enregistre 350 candidats, 24 au Cap/Fpa qui est la formation par alternance et 44 au Bt/Fpa.
Ailleurs les enseignants menacent de boycotter les examens au motif que les primes de correction de la session 2008 n’ont jusque-là pas été payées. Qu’en est-il à l’Enseignement technique et la Formation professionnelle?
Ce problème est récurrent dans tous les ordres d’enseignement en Côte d’Ivoire et il tire sa source dans la crise économique actuelle. Nous sommes véritablement confrontés à de sérieux problèmes de moyens financiers pour organiser les examens et concours. Autrement dit, les difficultés de trésorerie de notre pays expliquent ce problème de primes tardivement payées.
A Bouaké, il est en train d’être réglé. Il en est de même pour Jacqueville où une incompréhension persiste. Mais des solutions ont été envisagées. Nous en avons longuement discuté avec tous les syndicats d’enseignants dont je salue, au passage, l’esprit de collaboration et de compréhension. Nous avons décidé de réfléchir ensemble à des solutions consensuelles pour régler définitivement ce problème qui perturbe très souvent le travail.
Quels avantages présentent aujourd’hui l’enseignement professionnel dans un environnement marqué par la baisse du niveau des élèves et le chômage?
L’objectif de la formation professionnelle est de former les apprenants aux métiers. Dès l’instant où un individu a un métier, il devient opérationnel sur le marché de l’emploi. Vous convenez avec moi qu’un individu qui a un métier intègre beaucoup plus facilement le marché de l’emploi que celui qui n’en a pas.
Des recommandations aux candidats et aux acteurs de votre ordre d’enseignement?
J’invite nos élèves et stagiaires, à identifier leurs salles de composition la veille, de 12 heures à 18 heures, et cela pour éviter le désordre le jour de la composition.
Je voudrais également inviter les parents d’élèves à se tenir à l’écart des centres de composition. Ainsi que tous ceux qui n’ont aucun rôle à y jouer.
Interview réalisée par
Marc Yevou