Avec tout ce que les Abidjanais ont vécu ces derniers jours du fait des pluies diluviennes, on serait bien curieux de savoir comment nos dirigeants se sentent.
Sont-ils fiers d'eux ? Sont-ils déçus ou ont-ils des regrets ? Mettent-ils ces drames au crédit de cette "divine guerre" que le pays traverse ? On se perd en conjoncture. Comment un monsieur comme Mel Eg Théodore se sent-il quand il voit son superbe jardin du carrefour de l'Indénié sous les eaux ?
Les Ivoiriens ont simplement de la rage, ils souffrent de voir comment leur argent est engagé dans des dépenses vraiment bidon. Le ministre de la ville a, en effet, dépensé sans compter des centaines de millions pour embellir un espace sans tenir compte des canalisations. Et aux premières pluies, voici le résultat. Sans être expert, on peut relever que ce carrefour avait besoin d'autre chose, de travaux en profondeur, de résoudre le problème de canalisation de ce bassin avant de faire fleurir des jardins multicolores et même d'y installer un panneau lumineux qui distrait les automobilistes avec l'image de Gbagbo.
On se demande même comment le consul des ministres a pu autoriser un tel investissement par ces temps qui courent où notre pays tire le diable par la queue ? N'y avait-il pas plus urgent et plus utile à faire, M. Mel Théodore ? Plus grave, c'est qu'on a vu les choses venir. Puisqu'à chaque petite pluie, la boue prenait le dessus sur les fleurs et les jardins. On savait donc qu'il y avait quelque chose à faire, à corriger. Mais on a préféré attendre le pire.
Comme on a attendu le pire pour savoir qu'il fallait débarrasser notre capitale économique de ces habitations précaires qui mettaient en danger la vie des populations qui y vivaient. C'est un fait que les difficultés de logement à Abidjan et la crise ont conduit certains de nos concitoyens à s'abriter dans des îlots de fortune, mais le rôle de l'Etat n'est-il pas de réglementer, de veiller à la sécurité civile ?
Il y a quelques mois, un drame similaire s'était produit à Gobélé (Cocody). Mais qu'a-t-on fait pour ne plus que cela se répète ? Car vendredi encore, la mort a frappé dans ce même sous-quartier. Trop de laisser-aller dans ce pays. Dans plusieurs quartiers d'Abidjan, les voies de canalisation sont bouchées. De sorte qu'à la moindre pluie, les eaux envahissent les habitations. Là aussi, il va falloir qu'un drame se produise avant de prendre les grandes décisions.
Akwaba Saint-Clair
Sont-ils fiers d'eux ? Sont-ils déçus ou ont-ils des regrets ? Mettent-ils ces drames au crédit de cette "divine guerre" que le pays traverse ? On se perd en conjoncture. Comment un monsieur comme Mel Eg Théodore se sent-il quand il voit son superbe jardin du carrefour de l'Indénié sous les eaux ?
Les Ivoiriens ont simplement de la rage, ils souffrent de voir comment leur argent est engagé dans des dépenses vraiment bidon. Le ministre de la ville a, en effet, dépensé sans compter des centaines de millions pour embellir un espace sans tenir compte des canalisations. Et aux premières pluies, voici le résultat. Sans être expert, on peut relever que ce carrefour avait besoin d'autre chose, de travaux en profondeur, de résoudre le problème de canalisation de ce bassin avant de faire fleurir des jardins multicolores et même d'y installer un panneau lumineux qui distrait les automobilistes avec l'image de Gbagbo.
On se demande même comment le consul des ministres a pu autoriser un tel investissement par ces temps qui courent où notre pays tire le diable par la queue ? N'y avait-il pas plus urgent et plus utile à faire, M. Mel Théodore ? Plus grave, c'est qu'on a vu les choses venir. Puisqu'à chaque petite pluie, la boue prenait le dessus sur les fleurs et les jardins. On savait donc qu'il y avait quelque chose à faire, à corriger. Mais on a préféré attendre le pire.
Comme on a attendu le pire pour savoir qu'il fallait débarrasser notre capitale économique de ces habitations précaires qui mettaient en danger la vie des populations qui y vivaient. C'est un fait que les difficultés de logement à Abidjan et la crise ont conduit certains de nos concitoyens à s'abriter dans des îlots de fortune, mais le rôle de l'Etat n'est-il pas de réglementer, de veiller à la sécurité civile ?
Il y a quelques mois, un drame similaire s'était produit à Gobélé (Cocody). Mais qu'a-t-on fait pour ne plus que cela se répète ? Car vendredi encore, la mort a frappé dans ce même sous-quartier. Trop de laisser-aller dans ce pays. Dans plusieurs quartiers d'Abidjan, les voies de canalisation sont bouchées. De sorte qu'à la moindre pluie, les eaux envahissent les habitations. Là aussi, il va falloir qu'un drame se produise avant de prendre les grandes décisions.
Akwaba Saint-Clair