Il y a quelques jours, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo était dans la région des montagnes. Il a parlé dans toutes les localités qu'il a sillonnées. Il a fait des promesses dans certaines zones, quand il refuse les doléances dans d'autres. Mais ces interventions ont un trait commun. Elles contiennent des passages qui frisent la moquerie. Ses discours ont été relus avec attention et l'on n'y découvre des phrases et paragraphes qui ne sont pas faits pour faire plaisir aux populations sorties nombreuses pour l'applaudir. En voici quelques extraits.
Kabakouma
" Aujourd'hui, je reviens au moment où Bob n'est plus. Je disais tout à l'heure, au Premier Ministre, que lorsqu'on dit Bob, c'est de Guéi Robert qu'il s'agit. Je suis venu vous dire d'essuyer vos larmes. Tout le monde a assez pleuré. C'est pour mettre fin aux pleurs et aux larmes que nous avons signé l'accord Politique de Ouagadougou. Le problème de l'inhumation de Guéi Robert, se posait à l'intérieur de la famille, avec des dissensions qui sont maintenant réglées. Tout le monde est d'accord sur la dernière semaine du mois d'août ; on viendra l'enterrer. Je serai avec vous pour l'inhumation. Mais, je vous l'ai dit Guéi Robert est mon ami, mon frère. Guéi Robert est votre parent ; il a été Chef de l'Etat. On ne peut donc l'enterrer comme un vulgaire anonyme. On est donc d'accord sur le mois d'août. Mais, dès à présent, l'Etat va prendre des dispositions pour que l'inhumation se fasse dignement et dans les règles de l'art. Nous ferons venir ces jours-ci, des gens qui vont s'occuper de faire une tombe digne de l'illustre défunt. L'Etat viendra lui rendre les derniers honneurs sur la terre de ses pères. Les Militaires dont il a été le Chef, viendront avec des détachements pour lui rendre les honneurs dus à son rang. Il aura droit aux honneurs militaires avant la mise en bière. L'Etat avait besoin d'un accord. Maintenant que cet accord est trouvé, plus rien ne s'oppose à son inhumation à Kabakouma et nous serons là. "
Le président Gbagbo avait là l'occasion de disculper publiquement le général et de lui rendre un hommage mérité. Il l'aurait fait qu'il aurait fait tomber la suspicion à jamais. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Pour ne pas désavouer Affi, le président du FPI ?
Biankouma
" Nous avons été à Kabakouman rendre visite à la famille de Bob, le général Robert Guéi pour leur demander d'essuyer leurs larmes. Parce qu'il faut que le pays avance. Il faut que la Côte d'Ivoire avance. Nous sommes nombreux à avoir pleuré et il est temps d'essuyer nos larmes pour aller de l'avant … Pour aller au fond des choses, il y a encore beaucoup de maisons appartenant aux autochtones qui sont illégalement occupées. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le préfet, prenez toutes les dispositions pour que, progressivement, les gens qui ont travaillé toute leur vie pour construire leurs maisons pour les louer, rentrent en possession de leurs maisons. Il paraît qu'ici à Biankouman et aussi à Man (et nous en parlerons à Man), ce problème est récurrent. Je voudrais dire aux différents préfets qu'il n'y aura plus d'autres passations de service. C'est eux qui, aujourd'hui, ont le pouvoir là où ils sont préfets ! Et dans les sillons de la paix, il faut qu'ils prennent leurs responsabilités pour convoquer les uns et les autres et discuter de façon à ce que chacun retrouve sa maison…Ce problème (NDLR, conflit entre les éleveurs et les agriculteurs), il est là depuis longtemps. Il est là depuis toujours. Parce que beaucoup de nos agriculteurs sont des amateurs et beaucoup de nos éleveurs sont des amateurs. Un amateur ici plus un amateur là, ça fait du mauvais travail, ça fait du mauvais travail. Il faut faire du travail de professionnel. Le ministre de la production animale, Douaty, est venu faire déjà une tournée. Il faut que le gouvernement se saisisse de ce problème-là… "
On attendait aussi que le Président donne des instructions fermes pour que les gens retrouvent immédiatement les maisons qui leurs avaient été arrachées de force. Au lieu de discussion pour une rétrocession progressive. Jusqu'à quand ? Si les agriculteurs et les éleveurs sont des amateurs et font du mauvais travail, que font les ministères d'encadrement ?
Danané
" … Nous sommes un peuple de paix. C'est pourquoi, la guerre que nous avons eue a été dure pour les individus que nous sommes. Mais, quand on observe les autres pays d'Afrique, notre guerre n'a pas été aussi désastreuse. Parce que, dès juillet 2003, Bakayoko et Doué Mathias sont venus à la Présidence de la République, me remettre une arme pour consacrer la fin des hostilités. Le premier accord de paix a été signé entre Doué Mathias un ''Guéré'', et Gueu Michel, un ''Yacouba''. C'est tout un symbole. Parce que pour rien, on attise la fibre ethnique… " La guerre ivoirienne n'est donc, aux yeux du chef de l'Etat rien par rapport aux autres. Est-ce donc pourquoi il a pris tout son temps alors qu'il pouvait faire le dialogue direct depuis 2002 ou 2003 ?
Kouibly
" Nous voici à Kouibly après tant d'années difficiles ; après tant d'années d'épreuves. Nous voici à Kouibly ; nous voici en Côte d'Ivoire… Les guerres et les souffrances sont faites pour être oubliées. Mais, elles sont faites pour nous instruire, pour nous dire que nous avons été idiots. Ne soyons plus jamais idiots ; ne soyons plus jamais imbéciles. Nous avons provoqué la guerre dans notre pays. Ne provoquons plus la guerre dans notre pays. Tel est l'enseignement que la guerre nous donne. Une fois que nous avons tiré cette leçon, nous nous réconcilions définitivement ; surtout sur cette terre de réconciliation, de rencontres entre les Wê, Dan, Malinké et les Gnaboua…. Maintenant, on me dit d'ériger Facobly en département. Pour le moment, je ne suis pas prêt à cela.
Nous n'avons pas terminé la décentralisation. Ce n'est pas normal de parler de décentralisation et d'attendre toujours les ressources de l'Etat central. Il nous faut donc créer une fiscalité… " . C'était vraiment idiot de provoquer la guerre chez soit. Mais comment traiter ceux qui, pour des raisons politiciennes l'ont fait perdurer avec son cortège de malheurs ?
Bangolo
" Monsieur le Porte-parole, Monsieur le Député, cher ami, vous m'avez demandé la création d'un deuxième Département à côté de Bangolo. Je vais vous dire la vérité. Je ne vais pas accéder à cette requête. Je ne vais pas le faire parce que je ne veux pas qu'on joue avec l'Administration du territoire. Voyez-vous, depuis 1960, on n'avait aucun instrument pour développer nos Départements. On ne nous donnait rien. C'est depuis notre avènement que l'on reconnaît les Départements comme des entités décentralisées. L'Etat, pour le moment, vous donne un budget pour travailler. Celui qui se lève demande un Département. Ce n'est pas normal. Travaillez avec ce qu'on a d'abord mis à votre disposition….et à partir des prochains mandats qu'on saura vraiment ce qu'un Conseil Général est capable de faire. Sinon, pour le moment, il y en a qui sont contents. Mais, moi, je ne le suis pas, parce que je n'ai encore rien vu. Mais, je n'ai encore rien vu parce qu'il y a eu la guerre... Chacun veut que son village soit érigé en Département, je ne suis pas d'accord... Je sais que Bangolo a beaucoup souffert. Battez- vous, chers parents de Bangolo. Nous pleurons, mais les larmes n'ont jamais amené le bonheur. On pleure, on essuie les larmes et on combat... ". C'est à Bangolo qu'on se rend compte que l'on ne doit pas jouer avec l'administration du territoire. Après avoir distribué des départements, des sous-préfectures et commune, à la pelle sans tenir compte de la moindre cartographie encore moins de la densité de la population et des ressources.
O Chérif
Kabakouma
" Aujourd'hui, je reviens au moment où Bob n'est plus. Je disais tout à l'heure, au Premier Ministre, que lorsqu'on dit Bob, c'est de Guéi Robert qu'il s'agit. Je suis venu vous dire d'essuyer vos larmes. Tout le monde a assez pleuré. C'est pour mettre fin aux pleurs et aux larmes que nous avons signé l'accord Politique de Ouagadougou. Le problème de l'inhumation de Guéi Robert, se posait à l'intérieur de la famille, avec des dissensions qui sont maintenant réglées. Tout le monde est d'accord sur la dernière semaine du mois d'août ; on viendra l'enterrer. Je serai avec vous pour l'inhumation. Mais, je vous l'ai dit Guéi Robert est mon ami, mon frère. Guéi Robert est votre parent ; il a été Chef de l'Etat. On ne peut donc l'enterrer comme un vulgaire anonyme. On est donc d'accord sur le mois d'août. Mais, dès à présent, l'Etat va prendre des dispositions pour que l'inhumation se fasse dignement et dans les règles de l'art. Nous ferons venir ces jours-ci, des gens qui vont s'occuper de faire une tombe digne de l'illustre défunt. L'Etat viendra lui rendre les derniers honneurs sur la terre de ses pères. Les Militaires dont il a été le Chef, viendront avec des détachements pour lui rendre les honneurs dus à son rang. Il aura droit aux honneurs militaires avant la mise en bière. L'Etat avait besoin d'un accord. Maintenant que cet accord est trouvé, plus rien ne s'oppose à son inhumation à Kabakouma et nous serons là. "
Le président Gbagbo avait là l'occasion de disculper publiquement le général et de lui rendre un hommage mérité. Il l'aurait fait qu'il aurait fait tomber la suspicion à jamais. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? Pour ne pas désavouer Affi, le président du FPI ?
Biankouma
" Nous avons été à Kabakouman rendre visite à la famille de Bob, le général Robert Guéi pour leur demander d'essuyer leurs larmes. Parce qu'il faut que le pays avance. Il faut que la Côte d'Ivoire avance. Nous sommes nombreux à avoir pleuré et il est temps d'essuyer nos larmes pour aller de l'avant … Pour aller au fond des choses, il y a encore beaucoup de maisons appartenant aux autochtones qui sont illégalement occupées. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le préfet, prenez toutes les dispositions pour que, progressivement, les gens qui ont travaillé toute leur vie pour construire leurs maisons pour les louer, rentrent en possession de leurs maisons. Il paraît qu'ici à Biankouman et aussi à Man (et nous en parlerons à Man), ce problème est récurrent. Je voudrais dire aux différents préfets qu'il n'y aura plus d'autres passations de service. C'est eux qui, aujourd'hui, ont le pouvoir là où ils sont préfets ! Et dans les sillons de la paix, il faut qu'ils prennent leurs responsabilités pour convoquer les uns et les autres et discuter de façon à ce que chacun retrouve sa maison…Ce problème (NDLR, conflit entre les éleveurs et les agriculteurs), il est là depuis longtemps. Il est là depuis toujours. Parce que beaucoup de nos agriculteurs sont des amateurs et beaucoup de nos éleveurs sont des amateurs. Un amateur ici plus un amateur là, ça fait du mauvais travail, ça fait du mauvais travail. Il faut faire du travail de professionnel. Le ministre de la production animale, Douaty, est venu faire déjà une tournée. Il faut que le gouvernement se saisisse de ce problème-là… "
On attendait aussi que le Président donne des instructions fermes pour que les gens retrouvent immédiatement les maisons qui leurs avaient été arrachées de force. Au lieu de discussion pour une rétrocession progressive. Jusqu'à quand ? Si les agriculteurs et les éleveurs sont des amateurs et font du mauvais travail, que font les ministères d'encadrement ?
Danané
" … Nous sommes un peuple de paix. C'est pourquoi, la guerre que nous avons eue a été dure pour les individus que nous sommes. Mais, quand on observe les autres pays d'Afrique, notre guerre n'a pas été aussi désastreuse. Parce que, dès juillet 2003, Bakayoko et Doué Mathias sont venus à la Présidence de la République, me remettre une arme pour consacrer la fin des hostilités. Le premier accord de paix a été signé entre Doué Mathias un ''Guéré'', et Gueu Michel, un ''Yacouba''. C'est tout un symbole. Parce que pour rien, on attise la fibre ethnique… " La guerre ivoirienne n'est donc, aux yeux du chef de l'Etat rien par rapport aux autres. Est-ce donc pourquoi il a pris tout son temps alors qu'il pouvait faire le dialogue direct depuis 2002 ou 2003 ?
Kouibly
" Nous voici à Kouibly après tant d'années difficiles ; après tant d'années d'épreuves. Nous voici à Kouibly ; nous voici en Côte d'Ivoire… Les guerres et les souffrances sont faites pour être oubliées. Mais, elles sont faites pour nous instruire, pour nous dire que nous avons été idiots. Ne soyons plus jamais idiots ; ne soyons plus jamais imbéciles. Nous avons provoqué la guerre dans notre pays. Ne provoquons plus la guerre dans notre pays. Tel est l'enseignement que la guerre nous donne. Une fois que nous avons tiré cette leçon, nous nous réconcilions définitivement ; surtout sur cette terre de réconciliation, de rencontres entre les Wê, Dan, Malinké et les Gnaboua…. Maintenant, on me dit d'ériger Facobly en département. Pour le moment, je ne suis pas prêt à cela.
Nous n'avons pas terminé la décentralisation. Ce n'est pas normal de parler de décentralisation et d'attendre toujours les ressources de l'Etat central. Il nous faut donc créer une fiscalité… " . C'était vraiment idiot de provoquer la guerre chez soit. Mais comment traiter ceux qui, pour des raisons politiciennes l'ont fait perdurer avec son cortège de malheurs ?
Bangolo
" Monsieur le Porte-parole, Monsieur le Député, cher ami, vous m'avez demandé la création d'un deuxième Département à côté de Bangolo. Je vais vous dire la vérité. Je ne vais pas accéder à cette requête. Je ne vais pas le faire parce que je ne veux pas qu'on joue avec l'Administration du territoire. Voyez-vous, depuis 1960, on n'avait aucun instrument pour développer nos Départements. On ne nous donnait rien. C'est depuis notre avènement que l'on reconnaît les Départements comme des entités décentralisées. L'Etat, pour le moment, vous donne un budget pour travailler. Celui qui se lève demande un Département. Ce n'est pas normal. Travaillez avec ce qu'on a d'abord mis à votre disposition….et à partir des prochains mandats qu'on saura vraiment ce qu'un Conseil Général est capable de faire. Sinon, pour le moment, il y en a qui sont contents. Mais, moi, je ne le suis pas, parce que je n'ai encore rien vu. Mais, je n'ai encore rien vu parce qu'il y a eu la guerre... Chacun veut que son village soit érigé en Département, je ne suis pas d'accord... Je sais que Bangolo a beaucoup souffert. Battez- vous, chers parents de Bangolo. Nous pleurons, mais les larmes n'ont jamais amené le bonheur. On pleure, on essuie les larmes et on combat... ". C'est à Bangolo qu'on se rend compte que l'on ne doit pas jouer avec l'administration du territoire. Après avoir distribué des départements, des sous-préfectures et commune, à la pelle sans tenir compte de la moindre cartographie encore moins de la densité de la population et des ressources.
O Chérif