Le Président de la République a entretenu, hier, les populations de Borotou puis de Koro au cours de meetings. Il était au deuxième jour de sa tournée qui prend fin dans le Bafing aujourd’hui.
Après Ouaninou, circonscription administrative érigée en chef-lieu de département, le 14 juin, lors de son premier meeting dans la région du Bafing, le Président de la République, Laurent Gbagbo, était, hier, à Borotou, dans le département de Koro. Localité où se sont rassemblées, outre les populations de ladite sous-préfecture mais aussi celles de Boko et Koro.
Comme il ne cesse de le dire depuis le début de sa visite le 8 juin, dans la région des Montagnes, le Chef de l’Etat a répété au peuple Mahouka qu’il est venu, avec le Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles Guillaume Soro (absent parce qu’il part représenter la Côte d’Ivoire au Gabon aux obsèques du Président Bongo), pour lui annoncer la fin de la crise. «Nous sommes venus vous apporter, nous sommes venus vous dire que la guerre est finie, totalement finie». Une annonce saluée par des acclamations nourries de l’assemblée, massivement mobilisée et parées de ses plus beaux habits. Elle est venue avec une dizaine de danses pour saluer et célébrer cet événement tant attendu. La nouvelle situation dans laquelle se trouve le pays, aujourd’hui, annonce des lendemains de plénitude et de grâces. «Beaucoup ont perdu leurs parents, beaucoup ont perdu leurs biens mais essuyez vos larmes. Il y a un temps pour pleurer, il y a un temps pour rire. Je crois que s’il plaît à Dieu, pour nous les Ivoiriens, le temps pour rire est arrivé. Essuyez vos larmes, essuyez vos larmes», a déclaré le Président de la République face à un peuple et une région qu’il connaît parfaitement. L’expérience de la crise ivoirienne et les multiples et difficiles négociations à l’étranger en vue de sa résolution (avant le dialogue direct qui a abouti à l’Accord de Ouaga) sont aujourd’hui une véritable source d’enseignements au regard «des conflits d’intérêts» qui opposent les médiateurs et autres volontaires. «Nous condamnons la violence sous toutes ses formes. Quand il a fini de lire le communiqué, il dort. Le communiqué ne coûte pas cher», a-t-il constaté, parlant des discours diplomatiques. Et de lancer à la population de Borotou, Boko et de tout le Bafing cette exhortation. «Chers frères, veillons sur notre pays. C’est le bien que Dieu nous a donné. Le pays, c’est le cadeau que Dieu nous a donné. C’est pour nous, c’est notre propriété. N’Faso, c’est la patrie, la terre de nos pères. C’est pour nous, ce n’est pas pour quelqu’un d’autre. Il ne faut pas qu’on attende que quelqu’un d’autre vienne régler nos affaires». Aussi, Laurent Gbagbo invite-t-il ses compatriotes à recourir aux règles communautaires pour le règlement des différends. Et dans le cas d’un Etat, il s’agit de s’appuyer purement et simplement sur la loi fondamentale. «Mettons ensemble des règles pour qu’on vive ensemble dans cette maison commune. Ce sont ces règles qu’on appelle la Constitution. Respectons notre Constitution, respectons-nous, nous-mêmes. Je suis venu vous dire que la paix est égale au respect de la Constitution. Nul ne doit mépriser un autre en Côte d’Ivoire”, a-t-il ajouté.
A l’entame de son message, le Chef de l’Etat a invité l’assemblée à observer une minute de silence pour les 19 victimes des inondations et des éboulements qui se sont produits à Abidjan en fin de semaine dernière avant d’annoncer des mesures correctrices. Il a également félicité Mme Dosso Sita, député de Borotou-Koro pour tout le soutien qu’il a apporté à la République durant cette crise. Comme elle, les autres députés du groupe parlementaire Loyauté dont certains sont venus de Korhogo, ont apporté leur soutien à leur collègue.
Comme lors des précédentes étapes, le Président a insisté sur la nécessité pour les Ivoiriens de se mettre au travail. il a pris l’engagement d’apporter des solutions aux problèmes urgents qui lui ont été posés. Notamment, la construction d’un château d’eau à Boko, le don d’une couveuse, d’une ambulance, la construction de collèges pour Borotou et Boko, le profilage des routes, la réparation des pompes villages, l’électrification rurale.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Borotou
Après Ouaninou, circonscription administrative érigée en chef-lieu de département, le 14 juin, lors de son premier meeting dans la région du Bafing, le Président de la République, Laurent Gbagbo, était, hier, à Borotou, dans le département de Koro. Localité où se sont rassemblées, outre les populations de ladite sous-préfecture mais aussi celles de Boko et Koro.
Comme il ne cesse de le dire depuis le début de sa visite le 8 juin, dans la région des Montagnes, le Chef de l’Etat a répété au peuple Mahouka qu’il est venu, avec le Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles Guillaume Soro (absent parce qu’il part représenter la Côte d’Ivoire au Gabon aux obsèques du Président Bongo), pour lui annoncer la fin de la crise. «Nous sommes venus vous apporter, nous sommes venus vous dire que la guerre est finie, totalement finie». Une annonce saluée par des acclamations nourries de l’assemblée, massivement mobilisée et parées de ses plus beaux habits. Elle est venue avec une dizaine de danses pour saluer et célébrer cet événement tant attendu. La nouvelle situation dans laquelle se trouve le pays, aujourd’hui, annonce des lendemains de plénitude et de grâces. «Beaucoup ont perdu leurs parents, beaucoup ont perdu leurs biens mais essuyez vos larmes. Il y a un temps pour pleurer, il y a un temps pour rire. Je crois que s’il plaît à Dieu, pour nous les Ivoiriens, le temps pour rire est arrivé. Essuyez vos larmes, essuyez vos larmes», a déclaré le Président de la République face à un peuple et une région qu’il connaît parfaitement. L’expérience de la crise ivoirienne et les multiples et difficiles négociations à l’étranger en vue de sa résolution (avant le dialogue direct qui a abouti à l’Accord de Ouaga) sont aujourd’hui une véritable source d’enseignements au regard «des conflits d’intérêts» qui opposent les médiateurs et autres volontaires. «Nous condamnons la violence sous toutes ses formes. Quand il a fini de lire le communiqué, il dort. Le communiqué ne coûte pas cher», a-t-il constaté, parlant des discours diplomatiques. Et de lancer à la population de Borotou, Boko et de tout le Bafing cette exhortation. «Chers frères, veillons sur notre pays. C’est le bien que Dieu nous a donné. Le pays, c’est le cadeau que Dieu nous a donné. C’est pour nous, c’est notre propriété. N’Faso, c’est la patrie, la terre de nos pères. C’est pour nous, ce n’est pas pour quelqu’un d’autre. Il ne faut pas qu’on attende que quelqu’un d’autre vienne régler nos affaires». Aussi, Laurent Gbagbo invite-t-il ses compatriotes à recourir aux règles communautaires pour le règlement des différends. Et dans le cas d’un Etat, il s’agit de s’appuyer purement et simplement sur la loi fondamentale. «Mettons ensemble des règles pour qu’on vive ensemble dans cette maison commune. Ce sont ces règles qu’on appelle la Constitution. Respectons notre Constitution, respectons-nous, nous-mêmes. Je suis venu vous dire que la paix est égale au respect de la Constitution. Nul ne doit mépriser un autre en Côte d’Ivoire”, a-t-il ajouté.
A l’entame de son message, le Chef de l’Etat a invité l’assemblée à observer une minute de silence pour les 19 victimes des inondations et des éboulements qui se sont produits à Abidjan en fin de semaine dernière avant d’annoncer des mesures correctrices. Il a également félicité Mme Dosso Sita, député de Borotou-Koro pour tout le soutien qu’il a apporté à la République durant cette crise. Comme elle, les autres députés du groupe parlementaire Loyauté dont certains sont venus de Korhogo, ont apporté leur soutien à leur collègue.
Comme lors des précédentes étapes, le Président a insisté sur la nécessité pour les Ivoiriens de se mettre au travail. il a pris l’engagement d’apporter des solutions aux problèmes urgents qui lui ont été posés. Notamment, la construction d’un château d’eau à Boko, le don d’une couveuse, d’une ambulance, la construction de collèges pour Borotou et Boko, le profilage des routes, la réparation des pompes villages, l’électrification rurale.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Borotou
