Décès du ministre Denis Bra Kanon : Les populations de Daloa dans la consternation

Le décès du ministre Denis Bra Kanon a plongé toute la population du département de Daloa dans une grande consternation. Pour le chef de terre de Daloa, M. Nahounou Sémian, oncle du regretté Denis Bra Kanon, c’est un baobab qui est à terre. «au moment où je suis en train de mobiliser toutes les communautés résidant à Daloa pour célébrer son mariage avec Mme Aka Véronique, au moment où il s’est engagé dans le processus de réconciliation pour le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire, mon fils nous quitte sans avoir été malade. Je ne sais que dire. Dans la société bété on dit communément que c’est l’enfant qui doit enterrer son père. C’est une désolation, une grande perte pour moi», a-t-il exprimé sa consternation.

Dans le milieu politique, la mort du ministre est durement ressentie. Pour David Kolou bi Youan, président du conseil général de Zuénoula, le regretté Denis Bra Kanon était un homme politique d’une carrure exceptionnelle. Selon lui, le ministre Bra Kanon était l’un de ceux qui ont vite compris qu’il fallait soutenir les institutions de la République en s’engageant aux côtés du président de la République, pour l’indépendance économique et politique, et pour le développement de la Côte d’Ivoire. «le ministre Bra Kanon s’en est allé. C’est une grande perte pour toute la classe politique. II faisait partie de ceux qui luttaient pour l’intérêt général des Ivoiriens. Il est décédé à la tâche pour la République. Sa disparition nous plonge dans une désolation qui ne dit pas son nom», a-t-il déclaré.

Dans le village de Gbeuliville, village natal de feu le ministre Bra Kanon, femmes, hommes, vieilles et vieux sont inconsolables. Les villages de Daloa sont vidés de leurs habitants. Les cadres et élus locaux du Front populaire ivoirien de Daloa ressentent doublement la douleur. Ils l’ont exprimé par le biais de M. Kpassa Camille, secrétaire fédéral FPI de Daloa. «j’affirme que nous ressentons tous la douleur doublement. C’est un grand frère, un homme dont personne ne peut douter de la qualité politique. C’était une personnalité de devoir, un véritable patriote, un aîné à suivre. Nous ne pouvons que le pleurer, le regretter profondément, vu le travail qu’il avait commencé à abattre, dans le sens de la mobilisation autour du président Gbagbo, dans le département de Daloa. Je suis très peiné», a-t-il souligné.

Dans les bureaux, dans le marché, dans les foyers, les milieux publics, la mort de Bra Kanon est le seul sujet de causerie dans la tristesse.


Eustache Gooré bi