Le Président Laurent Gbagbo a achevé sa tournée dans le Bafing par un meeting à Touba où il a apporté soulagement et espoir aux populations. Aujourd’hui, il met le cap sur la région du Denguélé et sera accueilli à Odienné.
En dépit de la forte pluie qui s’est abattue dans l’après-midi d’hier sur la ville de Touba, le Chef de l’Etat a tenu à conclure sa tournée dans le Bafing par un meeting géant, à la grande satisfaction de la population, fortement mobilisée à cet effet, non loin de l’aérodrome. C’est à ce endroit, désormais dénommé «place Lanfia ou place de la paix», que le Chef de l’Etat, entouré d’une immense foule de personnes venues des communes et villages du département, annoncera la bonne nouvelle : tous les exploitants du projet agricole soja, riz, maïs bénéficieront d’une enveloppe de 300 millions de Fcfa pour, explique-t-il, les «sortir de la misère dans laquelle ils se trouvent», depuis que ledit projet a pris du plomb dans l’aile. Et ce n’est pas tout, une mission du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) viendra évaluer l’état actuel des investissements et réalisations effectués. Parce que, a vivement révélé le Président de la République, «nous avons la volonté de relancer le projet soja, sinon la région du Bafing va mourir». La commune de Touba aura 5 km de route bitumée. Quant aux autres travaux de construction de route, le Président Gbagbo a réaffirmé sa volonté de faire en sorte que les flux commerciaux, en provenance de la Guinée et du Mali, profitent au maximum à la région du Bafing. Il a en outre énuméré plusieurs projets de construction de routes internationales et régionales. Au nombre de ces routes, la reprise de l’axe Touba-Man pour une enveloppe de 400 millions de Fcfa…
Pour toute la région dont la couverture en électricité est encore très faible, des études de faisabilité et d’évaluation de coûts seront entreprises par le Bnetd, début juillet, pour électrifier de nombreuses autres localités rurales. Le bureau régional du trésor public également rouvrira ses portes dans deux semaines en même temps que ceux de Man et d’Odienné. Côté éducation, Gbagbo a vivement encouragé le conseil général de Touba, dans son projet de construction d’un lycée de jeunes filles, qui, dit-il, «doit assez vite voir le jour». Il s’est déclaré prêt à contribuer à son équipement. Dans la même veine, le Président de la République a promis le recrutement à la fonction publique des enseignants volontaires et du personnel de santé se trouvant dans la même situation. Pour la résorption des conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs qui lui ont été soumis depuis la région des Montagnes, il a indiqué qu’au terme de sa visite dans les différentes régions, un projet de loi sera élaboré, en vue «d’interdire toute transhumance de bétail à l’intérieur de la Côte d’Ivoire par les éleveurs nationaux. Tous devront désormais indiquer et aménager des pâturages, où ils feront paître leurs bêtes. Les contrevenants à cette loi, une fois votée, seront purement et simplement punis. Quant aux éleveurs provenant des autres pays par la transhumance, il sera proposé à leurs autorités d’aménager chez eux à la hauteur de la frontière avec la Côte d’Ivoire, des zones d’abattage des bêtes. Là, les bouchers ivoiriens viendront acheter la viande, pour l’acheminer (sur les marchés ivoiriens) à bord de camions frigorifiques».
Autant d’actions de développement, qui n’auraient pas du tout été possibles si le pays était encore en guerre. Ce qui donne à l’Accord politique de Ouaga tout son intérêt. Car, se félicite le Chef de l’Etat, il apporte la paix, dont les habitants de Touba, la cité de l’arbre céleste, «doivent s’approprier. Vous avez subi les affres de la guerre, à présent je vous apporte le sourire. Je suis venu redonner à Touba son âme. L’orage est passé, mais notre maison commune qui est la patrie ivoirienne demeure. N’acceptez plus l’instrumentalisation de la religion et de l’ethnie, soyez de dignes Ivoiriens. Donc, plus jamais de guerre en Côte d’Ivoire», a lancé le Président de la République.
Appréciant à sa juste valeur l’Accord politique de Ouaga comme une initiative de libération totale du pays tout entier de la crise militaro politique, les autorités traditionnelles de Touba ont décidé d’appeler le Président Gbagbo : Lanfia ou la paix. Tout comme elles avaient, en son temps, dénommé le Président Houphouet Boigny Cibouê, pour avoir, entre autres bienfaits, aboli le travail forcé en Côte d’Ivoire. Une marque de reconnaissance que le Chef de l’Etat a particulièrement appréciée.
Moussa Touré
Envoyé spécial
En dépit de la forte pluie qui s’est abattue dans l’après-midi d’hier sur la ville de Touba, le Chef de l’Etat a tenu à conclure sa tournée dans le Bafing par un meeting géant, à la grande satisfaction de la population, fortement mobilisée à cet effet, non loin de l’aérodrome. C’est à ce endroit, désormais dénommé «place Lanfia ou place de la paix», que le Chef de l’Etat, entouré d’une immense foule de personnes venues des communes et villages du département, annoncera la bonne nouvelle : tous les exploitants du projet agricole soja, riz, maïs bénéficieront d’une enveloppe de 300 millions de Fcfa pour, explique-t-il, les «sortir de la misère dans laquelle ils se trouvent», depuis que ledit projet a pris du plomb dans l’aile. Et ce n’est pas tout, une mission du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) viendra évaluer l’état actuel des investissements et réalisations effectués. Parce que, a vivement révélé le Président de la République, «nous avons la volonté de relancer le projet soja, sinon la région du Bafing va mourir». La commune de Touba aura 5 km de route bitumée. Quant aux autres travaux de construction de route, le Président Gbagbo a réaffirmé sa volonté de faire en sorte que les flux commerciaux, en provenance de la Guinée et du Mali, profitent au maximum à la région du Bafing. Il a en outre énuméré plusieurs projets de construction de routes internationales et régionales. Au nombre de ces routes, la reprise de l’axe Touba-Man pour une enveloppe de 400 millions de Fcfa…
Pour toute la région dont la couverture en électricité est encore très faible, des études de faisabilité et d’évaluation de coûts seront entreprises par le Bnetd, début juillet, pour électrifier de nombreuses autres localités rurales. Le bureau régional du trésor public également rouvrira ses portes dans deux semaines en même temps que ceux de Man et d’Odienné. Côté éducation, Gbagbo a vivement encouragé le conseil général de Touba, dans son projet de construction d’un lycée de jeunes filles, qui, dit-il, «doit assez vite voir le jour». Il s’est déclaré prêt à contribuer à son équipement. Dans la même veine, le Président de la République a promis le recrutement à la fonction publique des enseignants volontaires et du personnel de santé se trouvant dans la même situation. Pour la résorption des conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs qui lui ont été soumis depuis la région des Montagnes, il a indiqué qu’au terme de sa visite dans les différentes régions, un projet de loi sera élaboré, en vue «d’interdire toute transhumance de bétail à l’intérieur de la Côte d’Ivoire par les éleveurs nationaux. Tous devront désormais indiquer et aménager des pâturages, où ils feront paître leurs bêtes. Les contrevenants à cette loi, une fois votée, seront purement et simplement punis. Quant aux éleveurs provenant des autres pays par la transhumance, il sera proposé à leurs autorités d’aménager chez eux à la hauteur de la frontière avec la Côte d’Ivoire, des zones d’abattage des bêtes. Là, les bouchers ivoiriens viendront acheter la viande, pour l’acheminer (sur les marchés ivoiriens) à bord de camions frigorifiques».
Autant d’actions de développement, qui n’auraient pas du tout été possibles si le pays était encore en guerre. Ce qui donne à l’Accord politique de Ouaga tout son intérêt. Car, se félicite le Chef de l’Etat, il apporte la paix, dont les habitants de Touba, la cité de l’arbre céleste, «doivent s’approprier. Vous avez subi les affres de la guerre, à présent je vous apporte le sourire. Je suis venu redonner à Touba son âme. L’orage est passé, mais notre maison commune qui est la patrie ivoirienne demeure. N’acceptez plus l’instrumentalisation de la religion et de l’ethnie, soyez de dignes Ivoiriens. Donc, plus jamais de guerre en Côte d’Ivoire», a lancé le Président de la République.
Appréciant à sa juste valeur l’Accord politique de Ouaga comme une initiative de libération totale du pays tout entier de la crise militaro politique, les autorités traditionnelles de Touba ont décidé d’appeler le Président Gbagbo : Lanfia ou la paix. Tout comme elles avaient, en son temps, dénommé le Président Houphouet Boigny Cibouê, pour avoir, entre autres bienfaits, aboli le travail forcé en Côte d’Ivoire. Une marque de reconnaissance que le Chef de l’Etat a particulièrement appréciée.
Moussa Touré
Envoyé spécial