Grand-Bassam : La Mugefci pour des ordonnances à la portée du mutualiste

Les difficultés qu'éprouvent les adhérents de la Mugefci pour honorer leurs ordonnances préoccupent de plus en plus les premiers responsables de cette structure. Le souci de permettre à ces derniers de se soigner à moindre coût et échapper aux pharmacies par terre était récemment au centre d'un séminaire à Bassam. Selon Holland N'da, le président du conseil d'administration de la mutuelle, le recours reste les médicaments génériques. Pour sensibiliser et former les prescripteurs des Chu et instituts de santé publique, la Mugefci a instruit pendant six jours ces spécialistes sur le guide des médicaments génériques. Objectif majeur : "Permettre à tous les mutualistes où qu'ils se trouvent et quelle que soit leur situation sociale d'accéder aux médicaments". Cette rencontre, a dit Henri Dié Kakou, le coordonnateur scientifique, devrait aboutir à un changement de comportement dans les prescriptions pour adopter les médicaments génériques. Ensemble, le directeur général de la mutuelle et son président ont saisi la plate forme de promotion et de vulgarisation du guide du médicament générique pour réaffirmer son efficacité et sa fiabilité. Un médicament, ont-ils assuré, qui a les mêmes vertus que le médicament de spécialité. La seule différence étant le prix, réputé plus bas et par conséquent bénéfique au mutualiste. Holland N'da a, par ailleurs, reconnu et salué la générosité des praticiens et prescripteurs devant l'indigence de nombre de leurs patients. Eux qui acceptent régulièrement de prendre en charge le prix des médicaments à la place des malades indigents. C'est pourquoi, soulignant la nécessité de cette institution de prévoyance sociale, le PCA a regretté la forte tension de trésorerie à laquelle fait face la mutuelle depuis 2008. Difficultés financières causées par des reversements très irréguliers par le Trésor public des cotisations et un stock d'arriérés de cotisations qui culmine à ce jour à six milliards de francs. Aussi, espère-t-il que l'embellie économique permettra à la mutuelle de mieux se porter pour mener à bien sa mission de soigner à moindre coût les fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'Ivoire.



Arsène Kanga



Correspondant régional