La sérénité n'est plus de mise à la Maison d'arrêt et de correction de Dabou. En effet, selon des sources dignes de foi, les détenus de cette prison qui, comme l'ensemble des prisons de notre pays, a perdu sa vocation depuis belle lurette, ne sont pas du tout contents du comportement d'un certain nombre d'autorités judiciaires de ladite ville. Autorités qu'ils accusent de violer leurs droits élémentaires et de les traiter comme s'ils étaient des animaux. La goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase, selon nos sources, serait l'arrestation du " chef de cour " Diarra Alassane qui, sorti en " corvée " aurait été mis aux arrêts et placé sous mandat de dépôt pour tentative d'évasion, alors qu'il serait en fin de peine. Et cette façon de faire qui serait la " coutume " des autorités judiciaires de Dabou, a fini par amplifier la colère des détenus qui auraient décidé de protester vivement contre lesdites autorités judiciaires, aujourd'hui, en exigeant leur départ, de même que celle d'un régisseur adjoint dont nous taisons volontairement le nom, et qui empêcherait la régisseur, Mme Kaba, de faire correctement son travail. Ce régisseur prendrait 500f à tous les détenus avant d'acheminer leur demande de libération provisoire auprès du procureur de la République. De sorte que tous les détenus qui n'ont pas cette fortune, n'ont aucune chance de voir leur dossier sortir de la prison pour prendre la route du bureau du procureur. Enfin, nos sources révèlent que la colère des prisonniers est aussi dirigée contre un lieutenant de police dont nous taisons également le nom, qui ferait entrer des produits prohibés dans la prison. Et les détenus, exaspérés par tous ces faits, auraient décidé de protester aujourd'hui. Nous y reviendrons…
Assalé Tiémoko
Assalé Tiémoko