Samatiguila a ouvert la série de quatre meetings que le Président Laurent Gbagbo aura à animer dans le Denguélé où il est arrivé hier.
Elle était son directeur de cabinet adjoint, mais elle était avant tout sa sœur. Elle, c’est SEMme feu Adja Sarata Ottro Zirignon-Touré, décédée le 08 avril 2009 et inhumée à Gagnoa, sa ville natale et celle de son époux. Ce, grâce à la compréhension de sa famille. C’est pour lui rendre hommage et saluer ses parents que le Président de la République Laurent Gbagbo a décidé de démarrer la troisième étape de sa visite d’Etat dans la région du Denguélé par son département d’origine : Samatiguila, une cité musulmane depuis des siècles. Hier, mercredi, il y a animé un meeting de 17h 45 à 19h10 et qui a été suivi de la visite à la famille. «Je suis venu vous saluer et j’ai voulu qu’à Odienné, le premier point où j’arrive soit Samatiguila. J’ai voulu cela pour ma sœur qui est partie, pour montrer que je suis avec vous, avec sa famille, je suis avec tous les gens qui sont là. Je suis très content d’être là», a affirmé Laurent Gbagbo. Il a ensuite demandé à ses hôtes de rester forts après cette disparition et de penser à l’avenir. «Soyez courageux, c’est Dieu qui donne, c’est Dieu qui reprend. Et on ne sait pas pourquoi Dieu donne un jour, on ne sait pas pourquoi il reprend un autre jour. Soyez courageux». Le Chef de l’Etat en a profité pour rendre un vibrant hommage à son ex-collaboratrice pour sa contribution remarquable durant la crise militaro-politique, notamment pour le succès des missions qu’il lui a confiées tant au plan national qu’international. «Au moins, ce que nous pouvons dire, c’est que Sarata a été très utile pendant la crise. Peut-être que c’est pour cette crise que Dieu l’avait envoyée. Elle a été très utile, elle a réglé nos problèmes avec le gouvernement américain, avec le Parlement américain. Elle a réglé nos problèmes avec Thabo Mbeki, en Afrique du Sud. Je peux le témoigner. Et récemment, quand je suis allé en Afrique du Sud, je suis allé saluer Thabo Mbeki à la maison. On a parlé longtemps, longtemps. Soyez fière d’elle, mais en même temps, mettez vos filles à l’école pour avoir plusieurs Sarata Ottro», a-t-il déclaré. Et pour à la fois immortaliser son ex-collaboratrice et promouvoir la scolarisation de la jeune fille, mais aussi parce que tel était son projet, le Président de la République a promis de baptiser l’un des trois lycées de jeunes filles qui sera construit à Odienné du nom de Sarata Touré.
Loin d’un meeting politique, il a donc voulu que ce soit un échange familial pour parler du développement du nouveau département de Samatiguila, de la région du Denguélé et du pays. Ainsi, il a exhorté le peuple malinké à rester «ouvert» sur l’extérieur, à être «tolérant» et à «construire la paix par le travail» en exploitant au maximum la terre et la forêt qu’il a découvert avec surprise alors qu’il croyait se trouver dans une région pauvre. Le riz, a-t-il expliqué, est rentable et est recherché par la Guinée voisine. Les jeunes peuvent utiliser les bœufs dont ils disposent pour travailler en attendant d’avoir des tracteurs. Il s’est engagé à leur apporter le soutien nécessaire, mais à condition qu’ils fassent le premier pas. Car «tout le monde ne peut devenir fonctionnaire», a-t-il ajouté. Non sans annoncer un dégraissage des effectifs.
Le Président de la République a également exhorté les fils et filles de Samatiguila à demeurer unis pour développer la région en se mettant au-dessus du leadership familial entre les Diaby et les Touré… «Vous n’êtes pas devenu département pour faire des palabres. (…). Je vous en prie, ne me faites pas honte. Arrangez-vous pour que le département ne soit pas une source de division (…) Soyez côte à côte», a-t-il conseillé. Ce qui doit être privilégié, selon lui, c’est la patrie, la terre de nos ancêtres (N’faso). Il faut rejeter les termes du genre «Enta tê» (Ndrl : il n’est pas des nôtres ou c’est un étranger) et qui sont à la base de la crise actuelle. Il a soutenu qu’aucun Ivoirien ne doit être «méprisé» par rapport à un autre. Même les alliances à plaisanterie ne doivent pas donner lieu à un complexe de supériorité ou d’infériorité.
Laurent Gbagbo a également rappelé que c’est en tant que citoyen qu’il a plaidé pour l’ouverture d’une ambassade en Arabie Saoudite lorsqu’il était député, puis a ouvert, en tant que Président, le consulat de Côte d’Ivoire à Djedda. Avant d’y nommer Vazoumana Touré, un fils de Samatiguila comme consul, alors qu’il est de confession chrétienne.
En tout cas, la population malinké du département, a décidé de consacrer cette journée mémorable- c’est la première visite d’Etat qu effectue le Président Laurent Gbagbo depuis son élection en 2000- journée de fête et de paix.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Samatiguila
Elle était son directeur de cabinet adjoint, mais elle était avant tout sa sœur. Elle, c’est SEMme feu Adja Sarata Ottro Zirignon-Touré, décédée le 08 avril 2009 et inhumée à Gagnoa, sa ville natale et celle de son époux. Ce, grâce à la compréhension de sa famille. C’est pour lui rendre hommage et saluer ses parents que le Président de la République Laurent Gbagbo a décidé de démarrer la troisième étape de sa visite d’Etat dans la région du Denguélé par son département d’origine : Samatiguila, une cité musulmane depuis des siècles. Hier, mercredi, il y a animé un meeting de 17h 45 à 19h10 et qui a été suivi de la visite à la famille. «Je suis venu vous saluer et j’ai voulu qu’à Odienné, le premier point où j’arrive soit Samatiguila. J’ai voulu cela pour ma sœur qui est partie, pour montrer que je suis avec vous, avec sa famille, je suis avec tous les gens qui sont là. Je suis très content d’être là», a affirmé Laurent Gbagbo. Il a ensuite demandé à ses hôtes de rester forts après cette disparition et de penser à l’avenir. «Soyez courageux, c’est Dieu qui donne, c’est Dieu qui reprend. Et on ne sait pas pourquoi Dieu donne un jour, on ne sait pas pourquoi il reprend un autre jour. Soyez courageux». Le Chef de l’Etat en a profité pour rendre un vibrant hommage à son ex-collaboratrice pour sa contribution remarquable durant la crise militaro-politique, notamment pour le succès des missions qu’il lui a confiées tant au plan national qu’international. «Au moins, ce que nous pouvons dire, c’est que Sarata a été très utile pendant la crise. Peut-être que c’est pour cette crise que Dieu l’avait envoyée. Elle a été très utile, elle a réglé nos problèmes avec le gouvernement américain, avec le Parlement américain. Elle a réglé nos problèmes avec Thabo Mbeki, en Afrique du Sud. Je peux le témoigner. Et récemment, quand je suis allé en Afrique du Sud, je suis allé saluer Thabo Mbeki à la maison. On a parlé longtemps, longtemps. Soyez fière d’elle, mais en même temps, mettez vos filles à l’école pour avoir plusieurs Sarata Ottro», a-t-il déclaré. Et pour à la fois immortaliser son ex-collaboratrice et promouvoir la scolarisation de la jeune fille, mais aussi parce que tel était son projet, le Président de la République a promis de baptiser l’un des trois lycées de jeunes filles qui sera construit à Odienné du nom de Sarata Touré.
Loin d’un meeting politique, il a donc voulu que ce soit un échange familial pour parler du développement du nouveau département de Samatiguila, de la région du Denguélé et du pays. Ainsi, il a exhorté le peuple malinké à rester «ouvert» sur l’extérieur, à être «tolérant» et à «construire la paix par le travail» en exploitant au maximum la terre et la forêt qu’il a découvert avec surprise alors qu’il croyait se trouver dans une région pauvre. Le riz, a-t-il expliqué, est rentable et est recherché par la Guinée voisine. Les jeunes peuvent utiliser les bœufs dont ils disposent pour travailler en attendant d’avoir des tracteurs. Il s’est engagé à leur apporter le soutien nécessaire, mais à condition qu’ils fassent le premier pas. Car «tout le monde ne peut devenir fonctionnaire», a-t-il ajouté. Non sans annoncer un dégraissage des effectifs.
Le Président de la République a également exhorté les fils et filles de Samatiguila à demeurer unis pour développer la région en se mettant au-dessus du leadership familial entre les Diaby et les Touré… «Vous n’êtes pas devenu département pour faire des palabres. (…). Je vous en prie, ne me faites pas honte. Arrangez-vous pour que le département ne soit pas une source de division (…) Soyez côte à côte», a-t-il conseillé. Ce qui doit être privilégié, selon lui, c’est la patrie, la terre de nos ancêtres (N’faso). Il faut rejeter les termes du genre «Enta tê» (Ndrl : il n’est pas des nôtres ou c’est un étranger) et qui sont à la base de la crise actuelle. Il a soutenu qu’aucun Ivoirien ne doit être «méprisé» par rapport à un autre. Même les alliances à plaisanterie ne doivent pas donner lieu à un complexe de supériorité ou d’infériorité.
Laurent Gbagbo a également rappelé que c’est en tant que citoyen qu’il a plaidé pour l’ouverture d’une ambassade en Arabie Saoudite lorsqu’il était député, puis a ouvert, en tant que Président, le consulat de Côte d’Ivoire à Djedda. Avant d’y nommer Vazoumana Touré, un fils de Samatiguila comme consul, alors qu’il est de confession chrétienne.
En tout cas, la population malinké du département, a décidé de consacrer cette journée mémorable- c’est la première visite d’Etat qu effectue le Président Laurent Gbagbo depuis son élection en 2000- journée de fête et de paix.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Samatiguila
