Les organisations de la société civile ivoirienne ont appelé, lundi, la Côte d’Ivoire à apporter un appui appréciable au Traité international sur le commerce des armes (Tca). Elles ont lancé cet appel au cours d’une conférence de presse co-organisée par le Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest, section Côte d’Ivoire (Rasalao-CI), Amnesty international et le Réseau des journalistes pour la paix et la sécurité (Rjps), à l’Hôtel du district d’Abidjan. Une rencontre avec la presse qui s’inscrit dans le cadre de la semaine mondiale d’action contre la violence armée. Le conférencier, Sylvère Koffi, chargé de communication du Rasalao, a insisté pour que la Côte d’Ivoire saisisse son intervention à la tribune des Nations unies en juillet prochain pour faire une déclaration forte en faveur de l’élaboration et l’adoption du Traité international sur le commerce des armes. En fait, ce Traité est un instrument légalement contraignant pour réglementer les transferts internationaux des armes conventionnelles. Son adoption impliquerait que toutes les demandes de transferts d’armes par les pays qui l’auront ratifié, soient soumises à un examen en vue de déterminer leur éventuel impact sur les droits de l’homme, le droit international humanitaire et le développement durable. L’objectif est d’éviter que ces transferts mettent directement ou indirectement les armes entre de mauvaises mains. Par ailleurs, le Tca envisage de faire en sorte que la violation des embargos de l’Onu sur les armes soit un délit passible de poursuites judiciaires pour tout pays l’ayant ratifié. Sylvère Koffi était accompagné du président de Amnesty international, Alain Drouho.
Pascal Soro
Pascal Soro