Au deuxième jour de sa tournée dans la région du Denguélé, le Président de la République
a animé un meeting à Minignan, communié avec les populations et les a rassurées.
Minignan, terre d’accueil et d’histoire, a reçu hier, avec faste, le Président de la République. Ville qu’il connaît bien pour s’y être rendu en 1991, en tant que chef de son parti. Heureux donc de retrouver 18 ans après, les populations fortement mobilisées pour l’accueillir, le Président Gbagbo a dit qu’il était venu leur affirmer ceci : «La Côte d’Ivoire ne vous a pas oubliées, ainsi que vous me l’avez dit lorsque je passais ici pour la première fois». En fait, les populations de cette partie de la région du Denguélé se plaignaient de ce que, bien que n’étant ni Maliens ni Guinéens, elles se trouvaient bien en marge du développement. Un sentiment qui a marqué Laurent Gbagbo au point que, après son accession à la magistrature suprême, il a décidé d’ériger Minignan en département. Cela, dit-il, « pour lui offrir la possibilité de prendre son développement en main, grâce au budget qu’il aura à sa disposition par l’entremise du conseil général qu’il se sera donné. Parce que je ne peux pas admettre qu’une partie de la population ivoirienne ait le sentiment de se sentir oubliée, par le processus du développement.». Il est normal que les Ivoiriens grognent, se plaignent partout de leur niveau de développement, quand ils rencontrent le Président de la République, soutient Gbagbo, qui ajoute : «ça l’est d’autant que, c’est pour cette raison que nous nous sommes battus, pour qu’il y ait la démocratie dans ce pays, afin que les gens expriment librement leurs préoccupations .En outre, on est Président pour s’occuper des préoccupations de ses populations». Cependant, précise-t-il, «on n’a pas pour autant besoin d’avoir recours à la guerre, pour se faire entendre, pour se plaindre. Dans les difficultés évoquées par vos élus, il y a la part de la guerre, notamment les difficultés de fonctionnement que subissent les conseils généraux. Ces entités décentralisées de développement venaient à peine d’être élues lorsque la guerre éclata. Evitons donc la guerre, mais en même temps, résistons à la guerre. Elle nous a certes retardés, mais elle ne nous a pas arrêtés». Le Chef de l’Etat a vivement exhorté les populations de ce département au travail, en s’adonnant surtout à la production du riz. Il les a encouragées à caresser le vœu ardent de faire de la région du Denguélé, la plus grande zone de production du riz en Côte d’Ivoire, qui pourra avoir des marchés aussi porteurs que ceux de la Guinée et du Mali. «Je suis disposé à vous aider, à vous fournir des machines si nécessaire. Mais de grâce, jeunes gens, arrêtez de consacrer votre temps à des parties de thé, mettez-vous au travail, les terres qui vous entourent sont une grande richesse à exploiter», a déclaré le Président Gbagbo. Par ailleurs, il a demandé à ses hôtes de garder patience pour ce qui est des cartes d’identité, dont ils se sont également dit privés depuis. «Je suis moi également privé de carte d’identité», depuis que les opérations d’établissement de cette pièce ont commencé à être compromises, pour plusieurs raisons, à partir de 1992. «Tous les Ivoiriens inscrits sur la liste électorale auront leur carte d’identité», les a-t-il rassurés.
Gbagbo a, par ailleurs, donné satisfaction à quelques-unes de leurs doléances. Ainsi, il a décidé de transformer le collège moderne en lycée, de doter la ville d’un lycée professionnel pour la formation agro-pastorale. En outre, les travaux de bitumage de la route internationale Boundiali-Odienné-Minignan-Kankan (en Guinée), interrompus du fait de la guerre, vont reprendre. Le financement est en train d’être mis en place, a révélé le Président de la République, qui a également pris l’engagement de faire électrifier des villages du département. Aujourd’hui, c’est au tour du département de Madinani de recevoir l’illustre hôte du Denguélé.
Moussa Touré
Envoyé spécial à Odienné
a animé un meeting à Minignan, communié avec les populations et les a rassurées.
Minignan, terre d’accueil et d’histoire, a reçu hier, avec faste, le Président de la République. Ville qu’il connaît bien pour s’y être rendu en 1991, en tant que chef de son parti. Heureux donc de retrouver 18 ans après, les populations fortement mobilisées pour l’accueillir, le Président Gbagbo a dit qu’il était venu leur affirmer ceci : «La Côte d’Ivoire ne vous a pas oubliées, ainsi que vous me l’avez dit lorsque je passais ici pour la première fois». En fait, les populations de cette partie de la région du Denguélé se plaignaient de ce que, bien que n’étant ni Maliens ni Guinéens, elles se trouvaient bien en marge du développement. Un sentiment qui a marqué Laurent Gbagbo au point que, après son accession à la magistrature suprême, il a décidé d’ériger Minignan en département. Cela, dit-il, « pour lui offrir la possibilité de prendre son développement en main, grâce au budget qu’il aura à sa disposition par l’entremise du conseil général qu’il se sera donné. Parce que je ne peux pas admettre qu’une partie de la population ivoirienne ait le sentiment de se sentir oubliée, par le processus du développement.». Il est normal que les Ivoiriens grognent, se plaignent partout de leur niveau de développement, quand ils rencontrent le Président de la République, soutient Gbagbo, qui ajoute : «ça l’est d’autant que, c’est pour cette raison que nous nous sommes battus, pour qu’il y ait la démocratie dans ce pays, afin que les gens expriment librement leurs préoccupations .En outre, on est Président pour s’occuper des préoccupations de ses populations». Cependant, précise-t-il, «on n’a pas pour autant besoin d’avoir recours à la guerre, pour se faire entendre, pour se plaindre. Dans les difficultés évoquées par vos élus, il y a la part de la guerre, notamment les difficultés de fonctionnement que subissent les conseils généraux. Ces entités décentralisées de développement venaient à peine d’être élues lorsque la guerre éclata. Evitons donc la guerre, mais en même temps, résistons à la guerre. Elle nous a certes retardés, mais elle ne nous a pas arrêtés». Le Chef de l’Etat a vivement exhorté les populations de ce département au travail, en s’adonnant surtout à la production du riz. Il les a encouragées à caresser le vœu ardent de faire de la région du Denguélé, la plus grande zone de production du riz en Côte d’Ivoire, qui pourra avoir des marchés aussi porteurs que ceux de la Guinée et du Mali. «Je suis disposé à vous aider, à vous fournir des machines si nécessaire. Mais de grâce, jeunes gens, arrêtez de consacrer votre temps à des parties de thé, mettez-vous au travail, les terres qui vous entourent sont une grande richesse à exploiter», a déclaré le Président Gbagbo. Par ailleurs, il a demandé à ses hôtes de garder patience pour ce qui est des cartes d’identité, dont ils se sont également dit privés depuis. «Je suis moi également privé de carte d’identité», depuis que les opérations d’établissement de cette pièce ont commencé à être compromises, pour plusieurs raisons, à partir de 1992. «Tous les Ivoiriens inscrits sur la liste électorale auront leur carte d’identité», les a-t-il rassurés.
Gbagbo a, par ailleurs, donné satisfaction à quelques-unes de leurs doléances. Ainsi, il a décidé de transformer le collège moderne en lycée, de doter la ville d’un lycée professionnel pour la formation agro-pastorale. En outre, les travaux de bitumage de la route internationale Boundiali-Odienné-Minignan-Kankan (en Guinée), interrompus du fait de la guerre, vont reprendre. Le financement est en train d’être mis en place, a révélé le Président de la République, qui a également pris l’engagement de faire électrifier des villages du département. Aujourd’hui, c’est au tour du département de Madinani de recevoir l’illustre hôte du Denguélé.
Moussa Touré
Envoyé spécial à Odienné