Le tout nouveau département de la région du Denguélé, Minignan, a reçu hier la visite du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui a profité de l'occasion pour rassurer les populations sur le fait que l'Etat de Côte d'Ivoire ne pouvait les oublier.
Faisant partie jusqu'en 2004 du département d'Odienné, le tout nouveau département, Minignan, était hier la deuxième étape de la visite d'Etat du Président de la République dans la région du Denguélé. Située à 68 km d'Odienné, à 19 km de la Guinée et à 30 km du Mali, Minignan, du reste ses populations, parce que longtemps en marge du développement de la Côte d'Ivoire, avaient fini par se convaincre que la Côte d'Ivoire les avait oubliées. "Nous ne sommes pas Guinéens, nous ne sommes pas Maliens, mais la Côte d'Ivoire nous a oubliés". Cette phrase assez chargée sémantiquement a été confiée au Président Laurent Gbagbo, en août 1991, par l'un des leurs, alors que l'actuel chef de l'Etat, encore Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), y était en visite privée. Une phrase qui, dit-il, l'a énormément ému. C'est pourquoi, dira Laurent Gbagbo, "c'est en souvenir de cette phrase que j'ai décidé, en 2004, d'ériger Minignan en département pour montrer qu'elle était partie intégrante de la Côte d'Ivoire". "La Côte d'Ivoire, rassure le chef de l'Etat, ne vous a pas oubliés. Elle est avec vous". En réponse à la déclaration du maire, Sidibé Valy, déclaration selon laquelle trois quarts des populations de Minignan n'ont pas de pièces d'Identité, le Président de la République a tenu là encore à rassurer les populations sur l'obtention de ce précieux sésame. "Moi-même, je n'ai pas de carte d'identité", a déclaré Laurent Gbagbo, avant d'expliquer les raisons du blocage de l'attribution des cartes d'identité nationale. Pour lui, c'est conscient de ce problème, qu'à Ouagadougou, lui et Guillaume Soro ont décidé de mettre un point d'honneur à l'enrôlement et à l'identification. "Vous aurez vos cartes d'identité", les a-t-il rassurés, avant de les exhorter à se faire enrôler, préalable à l'acquisition de la carte d'Identité. Pour le chef de l'Etat, l'Etat a le devoir de résoudre tous problèmes qui se posent à ses citoyens. "L'Etat peut résoudre les problèmes", a dit le chef de l'Etat, cependant, ajoute-t-il, "évitons le recours à la guerre. Nous pouvons soigner toutes nos plaies, toutes nos maladies sans arriver à la guerre". Par ailleurs, le Président de la République a invité les jeunes à quitter les "clubs de Thé" pour investir le terrain de l'agriculture. "Le travail est un autre nom de la paix. Quittez l'oisiveté, quittez la paresse", les a-t-il invités. Abordant le volet des préoccupations des populations, Laurent Gbagbo a d'entrée de jeu botté en touche les questions d'ordre administratif parce qu'à l'en croire, elles nécessitent des heures de débats. Comme à Man et à Touba, il a annoncé l'ouverture du Trésor d'Odienné, dans un délai maximal de deux semaines, pour alléger la tâche aux travailleurs qui pourront désormais se passer du trajet de Duékoué. La transformation du collège moderne en Lycée et la construction d'un centre d'enseignement agropastoral sont inscrites au nombre des acquis.
Tché Bi Tché
Envoyé spécial à Minignan
photos : yanez Dessouza
Faisant partie jusqu'en 2004 du département d'Odienné, le tout nouveau département, Minignan, était hier la deuxième étape de la visite d'Etat du Président de la République dans la région du Denguélé. Située à 68 km d'Odienné, à 19 km de la Guinée et à 30 km du Mali, Minignan, du reste ses populations, parce que longtemps en marge du développement de la Côte d'Ivoire, avaient fini par se convaincre que la Côte d'Ivoire les avait oubliées. "Nous ne sommes pas Guinéens, nous ne sommes pas Maliens, mais la Côte d'Ivoire nous a oubliés". Cette phrase assez chargée sémantiquement a été confiée au Président Laurent Gbagbo, en août 1991, par l'un des leurs, alors que l'actuel chef de l'Etat, encore Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), y était en visite privée. Une phrase qui, dit-il, l'a énormément ému. C'est pourquoi, dira Laurent Gbagbo, "c'est en souvenir de cette phrase que j'ai décidé, en 2004, d'ériger Minignan en département pour montrer qu'elle était partie intégrante de la Côte d'Ivoire". "La Côte d'Ivoire, rassure le chef de l'Etat, ne vous a pas oubliés. Elle est avec vous". En réponse à la déclaration du maire, Sidibé Valy, déclaration selon laquelle trois quarts des populations de Minignan n'ont pas de pièces d'Identité, le Président de la République a tenu là encore à rassurer les populations sur l'obtention de ce précieux sésame. "Moi-même, je n'ai pas de carte d'identité", a déclaré Laurent Gbagbo, avant d'expliquer les raisons du blocage de l'attribution des cartes d'identité nationale. Pour lui, c'est conscient de ce problème, qu'à Ouagadougou, lui et Guillaume Soro ont décidé de mettre un point d'honneur à l'enrôlement et à l'identification. "Vous aurez vos cartes d'identité", les a-t-il rassurés, avant de les exhorter à se faire enrôler, préalable à l'acquisition de la carte d'Identité. Pour le chef de l'Etat, l'Etat a le devoir de résoudre tous problèmes qui se posent à ses citoyens. "L'Etat peut résoudre les problèmes", a dit le chef de l'Etat, cependant, ajoute-t-il, "évitons le recours à la guerre. Nous pouvons soigner toutes nos plaies, toutes nos maladies sans arriver à la guerre". Par ailleurs, le Président de la République a invité les jeunes à quitter les "clubs de Thé" pour investir le terrain de l'agriculture. "Le travail est un autre nom de la paix. Quittez l'oisiveté, quittez la paresse", les a-t-il invités. Abordant le volet des préoccupations des populations, Laurent Gbagbo a d'entrée de jeu botté en touche les questions d'ordre administratif parce qu'à l'en croire, elles nécessitent des heures de débats. Comme à Man et à Touba, il a annoncé l'ouverture du Trésor d'Odienné, dans un délai maximal de deux semaines, pour alléger la tâche aux travailleurs qui pourront désormais se passer du trajet de Duékoué. La transformation du collège moderne en Lycée et la construction d'un centre d'enseignement agropastoral sont inscrites au nombre des acquis.
Tché Bi Tché
Envoyé spécial à Minignan
photos : yanez Dessouza