La visite d'Etat du Président Laurent Gbagbo était à sa deuxième journée hier, dans le département de Minignan. Les populations en ont profité pour lui confier leur destin.
“Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire, ici à Minignan, nous sommes frappés par la pauvreté, nous sommes dans l’ignorance, nous sommes dans l’obscurantisme. C’est pourquoi, je porte un boubou bleu pour m’adresser à vous parce que la couleur bleue traduit l’ignorance et l’obscurantisme. Ici, les populations, nous sommes dans l’obscurantisme. Le bonnet blanc que je porte est un symbole de l’espoir et de lumière. M. le Président, sortez-nous de cet obscurantisme ». C’est en ces termes que M. Sidibé Valy, maire de la commune de Minignan à débuté l’exposé sur la catastrophe socio-économique qui est le quotidien de la population et de ses administrés. Selon lui, Minignan, bien que faisant partie de la Côte d’Ivoire et érigé tout récemment en chef-lieu de département n’est pas encore au même diapason que les autres départements en terme de développement. C’est pourquoi, il a souhaité un plan marshal pour ce nouveau département en vue de le hisser au même niveau que les autres. M. Sidibé Valy a fait savoir que ses administrés continuent de souffrir de la délocalisation du trésor de Odienné dont la conséquence s’avère immédiate sur le budget du Conseil municipal qui éprouve d’énormes difficultés à faire face aux nombreux problèmes de salaires des agents municipaux. « Nos arriérés de budget ne sont toujours pas reversés. Ce qui fait que les mairies ne fonctionnent pas, elles vivotent, elles se meurent », a-t-il dit. Toutes choses qui lui ont fait demander le rétablissement du Trésor de Odienné pour éviter les longues distances aux fonctionnaires et agents de l’Etat qui sont obligés de faire leurs retraits respectifs à Duékoué. Au dire de M. Sidibé Valy, les populations de Minignan ne veulent plus être les oubliés du développement. Le maire Sidibé a par la suite, égrené un chapelet de doléances. Celles-ci concernent la réhabilitation de certaines infrastructures socio-économique, le versement des arriérés du budget 2004, 2005 et 2006 de la mairie, la transformation du collège moderne en Lycée moderne. Prenant à son tour la parole, M. Kouyaté Daouda, porte-parole de la population n’a pas dit autre chose. Il est allé dans le même sens que son prédécesseur sur le pupitre. Avant d’exposer au Président de la République les maux dont souffre le département de Minignan et qui sont sensiblement les mêmes que ceux évoqués plus haut par Sidibé Valy, M. Kouyaté Daouda a pour sa part, voulu féliciter Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro pour avoir choisi la voie de la paix. Celle-là même qui conduit, selon lui, au développement. Il a également remercié le Président de la République pour avoir tenu sa parole en érigeant Minignan en chef-lieu de département. Pour lui, il faut maintenant une volonté politique pour sortir le nouveau département définitivement de sa léthargie chronique. Cette volonté, a-t-il précisé, permettra aux populations d’affronter les défis à venir. Il a demandé le bitumage de l’axe international Boundiali - Kankan en Guinée passant par Minignan, le bitumage de l’axe Minignan - Tiefenzo à la frontière du Mali. Pour ce qui est de l’électrification, sur 86 villages, a dit Kouyaté Mamadou, seulement 17 sont connectés au réseau national. Il a donc souhaité la réhabilitation du château d’eau, des pompes villageoises, des structures sanitaires et l’érection du centre de santé de Minignan en hôpital général. Sur le plan éducatif, M. Sidibé estime qu’il y a beaucoup à faire. C’est à juste titre qu’il a non seulement souhaité la réhabilitation des infrastructures éducatives, mais aussi l’affectation d’enseignants en nombre suffisant.
Pierre Legrand
Envoyé Spécial à Minignan
photos : yanez Dessouza
“Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire, ici à Minignan, nous sommes frappés par la pauvreté, nous sommes dans l’ignorance, nous sommes dans l’obscurantisme. C’est pourquoi, je porte un boubou bleu pour m’adresser à vous parce que la couleur bleue traduit l’ignorance et l’obscurantisme. Ici, les populations, nous sommes dans l’obscurantisme. Le bonnet blanc que je porte est un symbole de l’espoir et de lumière. M. le Président, sortez-nous de cet obscurantisme ». C’est en ces termes que M. Sidibé Valy, maire de la commune de Minignan à débuté l’exposé sur la catastrophe socio-économique qui est le quotidien de la population et de ses administrés. Selon lui, Minignan, bien que faisant partie de la Côte d’Ivoire et érigé tout récemment en chef-lieu de département n’est pas encore au même diapason que les autres départements en terme de développement. C’est pourquoi, il a souhaité un plan marshal pour ce nouveau département en vue de le hisser au même niveau que les autres. M. Sidibé Valy a fait savoir que ses administrés continuent de souffrir de la délocalisation du trésor de Odienné dont la conséquence s’avère immédiate sur le budget du Conseil municipal qui éprouve d’énormes difficultés à faire face aux nombreux problèmes de salaires des agents municipaux. « Nos arriérés de budget ne sont toujours pas reversés. Ce qui fait que les mairies ne fonctionnent pas, elles vivotent, elles se meurent », a-t-il dit. Toutes choses qui lui ont fait demander le rétablissement du Trésor de Odienné pour éviter les longues distances aux fonctionnaires et agents de l’Etat qui sont obligés de faire leurs retraits respectifs à Duékoué. Au dire de M. Sidibé Valy, les populations de Minignan ne veulent plus être les oubliés du développement. Le maire Sidibé a par la suite, égrené un chapelet de doléances. Celles-ci concernent la réhabilitation de certaines infrastructures socio-économique, le versement des arriérés du budget 2004, 2005 et 2006 de la mairie, la transformation du collège moderne en Lycée moderne. Prenant à son tour la parole, M. Kouyaté Daouda, porte-parole de la population n’a pas dit autre chose. Il est allé dans le même sens que son prédécesseur sur le pupitre. Avant d’exposer au Président de la République les maux dont souffre le département de Minignan et qui sont sensiblement les mêmes que ceux évoqués plus haut par Sidibé Valy, M. Kouyaté Daouda a pour sa part, voulu féliciter Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro pour avoir choisi la voie de la paix. Celle-là même qui conduit, selon lui, au développement. Il a également remercié le Président de la République pour avoir tenu sa parole en érigeant Minignan en chef-lieu de département. Pour lui, il faut maintenant une volonté politique pour sortir le nouveau département définitivement de sa léthargie chronique. Cette volonté, a-t-il précisé, permettra aux populations d’affronter les défis à venir. Il a demandé le bitumage de l’axe international Boundiali - Kankan en Guinée passant par Minignan, le bitumage de l’axe Minignan - Tiefenzo à la frontière du Mali. Pour ce qui est de l’électrification, sur 86 villages, a dit Kouyaté Mamadou, seulement 17 sont connectés au réseau national. Il a donc souhaité la réhabilitation du château d’eau, des pompes villageoises, des structures sanitaires et l’érection du centre de santé de Minignan en hôpital général. Sur le plan éducatif, M. Sidibé estime qu’il y a beaucoup à faire. C’est à juste titre qu’il a non seulement souhaité la réhabilitation des infrastructures éducatives, mais aussi l’affectation d’enseignants en nombre suffisant.
Pierre Legrand
Envoyé Spécial à Minignan
photos : yanez Dessouza