On savait qu’elle serait lourde la sanction que préparait la commission de discipline de l’UEFA contre l’attaquant vedette du club anglais de Chelsea. Didier Drogba écope de six matches de suspension dont deux avec sursis qui pourrait s’étendre sur deux ans. L’UEFA reproche au capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire une attitude anti-fair-play au terme du match de demi-finale retour joué à Londres contre l’équipe espagnole du Barcelone. Les joueurs de Chelsea protestaient vigoureusement contre un arbitrage norvégien qu’ils jugeaient des plus scandaleux. Apparemment, ils ne sont pas les seuls puisque toutes les chaînes de télévision du monde qui ont diffusé les images ont fait les mêmes commentaires. Les confrères ne comprenaient pas que ni l’arbitre principal ni ses assistants ni même le quatrième arbitre n’aient pas vu ces nombreuses fautes commises notamment sur Drogba dans les 7 mètres des buts barcelonais. Et que, summum des summum, le Norvégien Tommy Ovrebo n’ait daigné sanctionner aucune des trois mains baladeuses dans la surface de réparation qui ont empêché les balles “chelsiennes” d’aller mourir au fond des filets de Victor Valdes. Passe encore, selon eux, ces fautes sur les attaquants de Chelsea. Mais pourquoi a-t-il laissé passer toutes mains qui n’étaient pas plaquées au corps ? C’est la question que les confrères se posaient.
A dire vrai, ces «oublis» du Norvégien répondent, semble-t-il, à l’exécution d’une décision qui lui a été imposée avant le début du match. Les réactions que Ballack et ses camarades ont eues après le match ne sont que la résultante d’une grosse frustration qu’ils ont ressentie tout au long du match. Au moment où les officiels de l’UEFA prenaient leurs sanctions mercredi, ils auraient pu avoir à l’esprit que ce match était un scandale s’ils n’avaient pas, eux-mêmes, conditionné l’arbitre. S’ils ont revu ce match comme nous le pensons, ils auraient dû accorder des circonstances atténuantes aux supporters de Chelsea, à Drogba et à Bosingwa.
D’ailleurs, pourquoi le choix de ces deux joueurs quand on a tous vu Ballack faire de gros gestes derrière l’arbitre le menaçant même de le dévorer ? Le coach des Eléphants, Vahid Halilhodzic, donne la réponse : “(…) Pourquoi n’ont-ils rien fait à Ballack qui a poursuivi l’arbitre ? Drogba s’est certes énervé, mais il n’a insulté personne. Il est sanctionné parce qu’il est Africain. Je sais comment cela se passe” (in Notre Voie du jeudi 18 juin, page 8). Si les juges de l’UEFA n’ont pris aucune sanction contre l’Allemand de Chelsea et ont choisi d’adjoindre à Drogba, le Brésilien Bosingwa, c’est sans doute à cause de la couleur de sa peau et de ses origines africaines.
Maintenant que grâce au coach Vahid on sait tout de l’affaire, on attend que l’UEFA prenne aussi de vigoureuses sanctions contre l’arbitre du match pour arbitrage partial et médiocre. Tommy Ovrebo devrait être même rayé de la liste des arbitres qui officient les compétitions européennes. Car un bon arbitre, en dehors des règles écrites qu’il doit connaître et maîtriser, se doit d’avoir une condition physique qui lui permette d’être toujours à quelque vingt mètres du ballon. Cela, pour mieux voir les actions, les apprécier à leur juste valeur, siffler juste et dans le temps. Le bon arbitre c’est aussi et surtout celui qui est doté d’une acuité visuelle fine et sensible afin que les actions de jeu ne lui paraissent pas floues quelquefois. L’UEFA peut-elle dire et soutenir que le Norvégien Ovrebo remplit toutes ces conditions ? peut-elle être fière du juge central du match retour Chelsea-Barcelone ?
Abdoulaye Villard Sanogo
A dire vrai, ces «oublis» du Norvégien répondent, semble-t-il, à l’exécution d’une décision qui lui a été imposée avant le début du match. Les réactions que Ballack et ses camarades ont eues après le match ne sont que la résultante d’une grosse frustration qu’ils ont ressentie tout au long du match. Au moment où les officiels de l’UEFA prenaient leurs sanctions mercredi, ils auraient pu avoir à l’esprit que ce match était un scandale s’ils n’avaient pas, eux-mêmes, conditionné l’arbitre. S’ils ont revu ce match comme nous le pensons, ils auraient dû accorder des circonstances atténuantes aux supporters de Chelsea, à Drogba et à Bosingwa.
D’ailleurs, pourquoi le choix de ces deux joueurs quand on a tous vu Ballack faire de gros gestes derrière l’arbitre le menaçant même de le dévorer ? Le coach des Eléphants, Vahid Halilhodzic, donne la réponse : “(…) Pourquoi n’ont-ils rien fait à Ballack qui a poursuivi l’arbitre ? Drogba s’est certes énervé, mais il n’a insulté personne. Il est sanctionné parce qu’il est Africain. Je sais comment cela se passe” (in Notre Voie du jeudi 18 juin, page 8). Si les juges de l’UEFA n’ont pris aucune sanction contre l’Allemand de Chelsea et ont choisi d’adjoindre à Drogba, le Brésilien Bosingwa, c’est sans doute à cause de la couleur de sa peau et de ses origines africaines.
Maintenant que grâce au coach Vahid on sait tout de l’affaire, on attend que l’UEFA prenne aussi de vigoureuses sanctions contre l’arbitre du match pour arbitrage partial et médiocre. Tommy Ovrebo devrait être même rayé de la liste des arbitres qui officient les compétitions européennes. Car un bon arbitre, en dehors des règles écrites qu’il doit connaître et maîtriser, se doit d’avoir une condition physique qui lui permette d’être toujours à quelque vingt mètres du ballon. Cela, pour mieux voir les actions, les apprécier à leur juste valeur, siffler juste et dans le temps. Le bon arbitre c’est aussi et surtout celui qui est doté d’une acuité visuelle fine et sensible afin que les actions de jeu ne lui paraissent pas floues quelquefois. L’UEFA peut-elle dire et soutenir que le Norvégien Ovrebo remplit toutes ces conditions ? peut-elle être fière du juge central du match retour Chelsea-Barcelone ?
Abdoulaye Villard Sanogo