La Côte d’Ivoire a d’importants défis à relever, en ce qui concerne la lutte contre le blanchiment d’argent dans toutes ses formes. Même si des efforts ont été faits en terme de recherche d’outils, mais la prudence commande la vigilance.
Un séminaire organisé par le Giaba (Groupe intergouvernemental d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest) dont le thème est ‘’l’Impact du secteur informel sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans la zone Uemoa’’ vient de se tenir les 17, 18 et 19 juin 2009 à Abidjan. Au-delà des recommandations qui ont été faites à l’issue des trois jours de réflexions, il est exigé des autorités gouvernementales une surveillance accrue du système national financier formel ou non. Cependant l’on se demande comment parvenir à débarrasser l’agence nationale de la Bceao des acteurs financiers informels, en l’occurrence les changeurs manuels de billets qui ont assis leurs activités à l’entrée de celle-ci? Eux qui n’ont jamais été inquiétés bien qu’ils soient exposés à l’insécurité. «C’est malheureux de constater un laisser-aller perdurer en cet endroit en dépit des règles qui régissent la profession de change au nez et à la barbe des autorités compétentes», dénonce sévèrement un participant du séminaire d’Abidjan. Selon celui-ci, ces actes et comportements sont de nature à remettre en cause les efforts réalisés par l’Etat ivoirien en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et l’instauration de la transparence. Toutefois, l’agence nationale de la Bceao (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) d’Abidjan, principale victime, n’y peut rien. En ce sens qu’elle ne peut exercer aucune pression sur ces acteurs qui ternissent son image. Vu que c’est à ces portes que sont les changes. Des liasses de billets circulent chaque jour sans que cela n’émeuve quelqu’un. Et l’agence nationale de la Bceao est réduite à assister et à constater les dégâts. Elle n’a ni la force publique ni les arguments juridiques pour combattre ce phénomène à cause d’une inexistence des textes de l’UEMOA condamnant ou qualifiant de délits ces opérations de changes qui se font à quelques mètres d’elle. Ces voix s’élèvent pour décrier cet état des choses. En réalité, c’est aux autorités nationales d’apprécier et de combattre le phénomène qui n’a que trop durer, indiquait M. Kablan Yao Sahi, alors directeur de l’agence nationale de la Bceao, dans une interview accordée à l’IA Magazine. Mais force est de constater que rien n’est fait jusque-là. Par conséquent, les activités de change continuent en ces lieux. Le secteur de change étant le plus suspecté dans l’introduction de l’argent blanchi, à en croire M. Michel Amiot, représentant du Directeur général du Giaba, il y a donc des inquiétudes à se faire. Cette crainte est justifiée par le fait que près de 80% des transactions sont faites au comptant et surtout avec d’autres acteurs informels. L’idéal aurait été que toutes les structures créées pour lutter contre ce type de criminalité soient dotées de moyens suffisants. Malheureusement, ces moyens font défaut. A telle enseigne que l’on pourrait penser que les séminaires à n’en point finir sur le blanchiment d’argent ou la gouvernance ne sont que de simples formalités. Pour preuve, il n’y a aucune loi contre le terrorisme bien qu’elle s’avère nécessaire pour rendre la destination Côte d’Ivoire plus crédible.
H.K
Un séminaire organisé par le Giaba (Groupe intergouvernemental d’actions contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest) dont le thème est ‘’l’Impact du secteur informel sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans la zone Uemoa’’ vient de se tenir les 17, 18 et 19 juin 2009 à Abidjan. Au-delà des recommandations qui ont été faites à l’issue des trois jours de réflexions, il est exigé des autorités gouvernementales une surveillance accrue du système national financier formel ou non. Cependant l’on se demande comment parvenir à débarrasser l’agence nationale de la Bceao des acteurs financiers informels, en l’occurrence les changeurs manuels de billets qui ont assis leurs activités à l’entrée de celle-ci? Eux qui n’ont jamais été inquiétés bien qu’ils soient exposés à l’insécurité. «C’est malheureux de constater un laisser-aller perdurer en cet endroit en dépit des règles qui régissent la profession de change au nez et à la barbe des autorités compétentes», dénonce sévèrement un participant du séminaire d’Abidjan. Selon celui-ci, ces actes et comportements sont de nature à remettre en cause les efforts réalisés par l’Etat ivoirien en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et l’instauration de la transparence. Toutefois, l’agence nationale de la Bceao (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest) d’Abidjan, principale victime, n’y peut rien. En ce sens qu’elle ne peut exercer aucune pression sur ces acteurs qui ternissent son image. Vu que c’est à ces portes que sont les changes. Des liasses de billets circulent chaque jour sans que cela n’émeuve quelqu’un. Et l’agence nationale de la Bceao est réduite à assister et à constater les dégâts. Elle n’a ni la force publique ni les arguments juridiques pour combattre ce phénomène à cause d’une inexistence des textes de l’UEMOA condamnant ou qualifiant de délits ces opérations de changes qui se font à quelques mètres d’elle. Ces voix s’élèvent pour décrier cet état des choses. En réalité, c’est aux autorités nationales d’apprécier et de combattre le phénomène qui n’a que trop durer, indiquait M. Kablan Yao Sahi, alors directeur de l’agence nationale de la Bceao, dans une interview accordée à l’IA Magazine. Mais force est de constater que rien n’est fait jusque-là. Par conséquent, les activités de change continuent en ces lieux. Le secteur de change étant le plus suspecté dans l’introduction de l’argent blanchi, à en croire M. Michel Amiot, représentant du Directeur général du Giaba, il y a donc des inquiétudes à se faire. Cette crainte est justifiée par le fait que près de 80% des transactions sont faites au comptant et surtout avec d’autres acteurs informels. L’idéal aurait été que toutes les structures créées pour lutter contre ce type de criminalité soient dotées de moyens suffisants. Malheureusement, ces moyens font défaut. A telle enseigne que l’on pourrait penser que les séminaires à n’en point finir sur le blanchiment d’argent ou la gouvernance ne sont que de simples formalités. Pour preuve, il n’y a aucune loi contre le terrorisme bien qu’elle s’avère nécessaire pour rendre la destination Côte d’Ivoire plus crédible.
H.K