Après Félix Houphouet-Boigny, en 1974, Laurent Gbagbo est le deuxième Chef d’état à se rendre à Madinani. C’était vendredi, à la veille de la fin de sa tournée qui a duré deux semaines.
Entamée le 7 juin, par la région des Montagnes pour se poursuivre dans le Bafing, la première visite d’Etat du Président Laurent Gbagbo prend fin, aujourd’hui, dans la région du Denguélé. Avec le meeting de clôture qu’il animera au stade Mamadou Coulibaly d’Odienné, chef-lieu de région. En attendant l’apothéose, qui constituera son 15e meeting, le Chef de l’Etat s’est rendu, hier, à Madinani, érigé en département en 2005, pour prouver aux peuples sénoufo et malinké qui cohabitent harmonieusement sur cette terre qu’ils ne sont pas exclus du pays.
Comme il l’avait fait la veille, à Minignan, il a réitéré son exhortation sur l’obligation de développer une conscience nationale, où qu’on soit, en refusant tout complexe dans la défense de sa nationalité. «Vous êtes Ivoiriens et nous sommes Ivoiriens. Je ne sais pas comment certains font pour que l’on dise qu’ils ne sont pas Ivoiriens, la Côte d’Ivoire, c’est notre ‘‘faso’’, c’est notre patrie. (… ). C’est notre ‘‘faso’’ à nous tous. Ne laissez plus jamais personne vous intimider sur votre nationalité, et ne vous intimidez pas, ne soyez pas complexés. La Côte d’Ivoire est une nation multiple», a-t-il encouragé. Pour lui, toutes les 60 ethnies se valent. Parlant des politiques, Laurent Gbagbo a conseillé aux populations de ce département, situé à 80 km d’Odienné et à 55 km de Boundiali, d’être très regardantes sur les messages des hommes politiques. «Ne laissez personne instrumentaliser la religion et l’ethnie à des fins politiques». Et de dire que l’Accord de Ouaga n’appartient pas à Gbagbo, à Soro, à Compaoré mais à tous les Ivoiriens. Contrairement à ce que les populations ont toujours pensé et qu’elles ont exprimé lors d’une visite en 1991, il a tenu à les rassurer. «Je suis venu dire que la Côte d’Ivoire ne laissera plus jamais aucun de ses fils sur le bord du chemin. Et votre érection, Madinani, en département, est le symbole de votre intégration dans la République», a déclaré Laurent Gbagbo. Il a fait l’historique des difficultés qui ont émaillé le processus de délivrance des titres d’identité et d’annoncer que entre cinq et six millions de personnes enrôlées bénéficieront automatiquement de la carte nationale d’identité, y compris lui-même.
Comme lors de ses précédents meetings, le message de la paix, du travail, de la réconciliation entre lui et Guillaume Soro (présent), d’une part, et les généraux Mangou et Bakayoko, d’autre part, désormais «côte à côte» au lieu d’être «face à face», a été développé. En ce sens qu’il traduit la fin de la guerre. Il a demandé à ses hôtes de travailler pour que «le Denguélé soit le grenier de la Côte d’Ivoire» notamment en production de riz et de vivriers vu que la région est couverte par une abondante forêt.
Plusieurs doléances ont été présentées au Président de la République par le maire Fofana Abdoulaye et le porte-parole de la population, le député Koné Ousmane. Elles ont trait aux questions de santé, d’éducation, de route, d’eau et d’électricité. Comme réponse, le Président de la République a affirmé que le statut de département donne automatiquement certains droits à Madinani. Notamment l’hôpital, l’érection du collège en lycée. Toutefois, il a insisté pour que les enfants, y compris les jeunes filles soient scolarisés. Pour encourager les parents, il promet de demander au ministre de l’Education nationale de baisser le nombre de points nécessaires pour l’orientation en sixième dans le nord où il y a toujours de la place contrairement au sud. Il a également annoncé le bitumage de l’axe Boundiali-Kankan via Odienné. Concernant le bitumage des principales artères de la ville, le maire a été invité à prendre attache avec le ministre des Infrastructures économiques.
Le maire a décidé de baptiser la place de la cérémonie, près du centre culturel, Place Laurent Koudou Gbagbo, pour non seulement immortaliser son passage dans le département, mais aussi le féliciter pour tous les efforts faits, avec son Premier ministre, Guillaume Soro, pour le retour de la paix dans le pays.
Le Chef de l’Etat a profité de cette rencontre pour rendre hommage à feu Yaya Fofana, ancien maire et ancien député, qu’il a qualifié de grand travailleur et de grand transporteur à l’image de feu Kassoum Coulibaly. Une minute de silence a été observée en sa mémoire. Plusieurs présents essentiellement des bœufs, élevés dans la région, ont été offerts au Président de la République et à son Premier ministre par les peuples Nawalo et Fladougou.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Borotou et à Madinani
((Région du Bafing)
Entamée le 7 juin, par la région des Montagnes pour se poursuivre dans le Bafing, la première visite d’Etat du Président Laurent Gbagbo prend fin, aujourd’hui, dans la région du Denguélé. Avec le meeting de clôture qu’il animera au stade Mamadou Coulibaly d’Odienné, chef-lieu de région. En attendant l’apothéose, qui constituera son 15e meeting, le Chef de l’Etat s’est rendu, hier, à Madinani, érigé en département en 2005, pour prouver aux peuples sénoufo et malinké qui cohabitent harmonieusement sur cette terre qu’ils ne sont pas exclus du pays.
Comme il l’avait fait la veille, à Minignan, il a réitéré son exhortation sur l’obligation de développer une conscience nationale, où qu’on soit, en refusant tout complexe dans la défense de sa nationalité. «Vous êtes Ivoiriens et nous sommes Ivoiriens. Je ne sais pas comment certains font pour que l’on dise qu’ils ne sont pas Ivoiriens, la Côte d’Ivoire, c’est notre ‘‘faso’’, c’est notre patrie. (… ). C’est notre ‘‘faso’’ à nous tous. Ne laissez plus jamais personne vous intimider sur votre nationalité, et ne vous intimidez pas, ne soyez pas complexés. La Côte d’Ivoire est une nation multiple», a-t-il encouragé. Pour lui, toutes les 60 ethnies se valent. Parlant des politiques, Laurent Gbagbo a conseillé aux populations de ce département, situé à 80 km d’Odienné et à 55 km de Boundiali, d’être très regardantes sur les messages des hommes politiques. «Ne laissez personne instrumentaliser la religion et l’ethnie à des fins politiques». Et de dire que l’Accord de Ouaga n’appartient pas à Gbagbo, à Soro, à Compaoré mais à tous les Ivoiriens. Contrairement à ce que les populations ont toujours pensé et qu’elles ont exprimé lors d’une visite en 1991, il a tenu à les rassurer. «Je suis venu dire que la Côte d’Ivoire ne laissera plus jamais aucun de ses fils sur le bord du chemin. Et votre érection, Madinani, en département, est le symbole de votre intégration dans la République», a déclaré Laurent Gbagbo. Il a fait l’historique des difficultés qui ont émaillé le processus de délivrance des titres d’identité et d’annoncer que entre cinq et six millions de personnes enrôlées bénéficieront automatiquement de la carte nationale d’identité, y compris lui-même.
Comme lors de ses précédents meetings, le message de la paix, du travail, de la réconciliation entre lui et Guillaume Soro (présent), d’une part, et les généraux Mangou et Bakayoko, d’autre part, désormais «côte à côte» au lieu d’être «face à face», a été développé. En ce sens qu’il traduit la fin de la guerre. Il a demandé à ses hôtes de travailler pour que «le Denguélé soit le grenier de la Côte d’Ivoire» notamment en production de riz et de vivriers vu que la région est couverte par une abondante forêt.
Plusieurs doléances ont été présentées au Président de la République par le maire Fofana Abdoulaye et le porte-parole de la population, le député Koné Ousmane. Elles ont trait aux questions de santé, d’éducation, de route, d’eau et d’électricité. Comme réponse, le Président de la République a affirmé que le statut de département donne automatiquement certains droits à Madinani. Notamment l’hôpital, l’érection du collège en lycée. Toutefois, il a insisté pour que les enfants, y compris les jeunes filles soient scolarisés. Pour encourager les parents, il promet de demander au ministre de l’Education nationale de baisser le nombre de points nécessaires pour l’orientation en sixième dans le nord où il y a toujours de la place contrairement au sud. Il a également annoncé le bitumage de l’axe Boundiali-Kankan via Odienné. Concernant le bitumage des principales artères de la ville, le maire a été invité à prendre attache avec le ministre des Infrastructures économiques.
Le maire a décidé de baptiser la place de la cérémonie, près du centre culturel, Place Laurent Koudou Gbagbo, pour non seulement immortaliser son passage dans le département, mais aussi le féliciter pour tous les efforts faits, avec son Premier ministre, Guillaume Soro, pour le retour de la paix dans le pays.
Le Chef de l’Etat a profité de cette rencontre pour rendre hommage à feu Yaya Fofana, ancien maire et ancien député, qu’il a qualifié de grand travailleur et de grand transporteur à l’image de feu Kassoum Coulibaly. Une minute de silence a été observée en sa mémoire. Plusieurs présents essentiellement des bœufs, élevés dans la région, ont été offerts au Président de la République et à son Premier ministre par les peuples Nawalo et Fladougou.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Borotou et à Madinani
((Région du Bafing)
