Il fallait une bonne dose de conviction et de courage pour supporter le calvaire. Pour l’amour d’Alassane Ouattara, certaines douleurs peuvent passer muettes. Dame Solène Kouamé, quinquagénaire, a vaincu les caprices du temps, tantôt pluvieux, tantôt sec, pour attendre. Patienter et attendre. « Il était quatorze heures quand nous sommes arrivés au corridor. Nous croyions que les organisateurs voulaient que le Président arrive dans la discrétion. Alors on a voulu les surprendre en venant plus tôt. En fin de compte, il est bel et bien arrivé, le président du RDR. Il est 20 h25 mn quand, à plus d’un kilomètre de vue, le véhicule de tête ouvrant le chemin du cortège, illumine par son gyrophare, la nuit tombante. Rassemblés au carrefour de la cinquième compagnie du GSPR, à l’entrée de la ville de Yamoussoukro, des milliers de militants et sympathisants du RDR ont du mal à se retenir. Les haies d’honneur qui sont érigées et tenues par la force des muscles des gaillards de la sécurité, desserrent. La foule veut voir du plus près possible son « Bravetchè » et le toucher. Des dizaines de banderoles et d’affiches rivalisent de messages pour souhaiter le traditionnel Akwaba ( bonne arrivée en langue locale, le Baoulé) à l’hôte du jour, accompagné de son épouse, Dominique, de Henriette Diabaté, Secrétaire générale du RDR et de plusieurs autres collaborateurs. « Bon retour au bercail, chez toi, digne fils de Boigny », peut-on lire. ADO résiste difficilement à l’hystérie. Malgré, l’opposition de son protocole, vue la pénombre qui enveloppait le Boulevard principal de la ville, il répond à la politesse. Il descend de son véhicule avec à ses cotés son épouse et Henriette Diabaté. 2change avec la ministre Peudmond Jeanne, sa directrice régionale de campagne et ses collaborateurs. Des centaines de mains se présentent à eux. ADO lance des « merci beaucoup » par ici, et des mots gentils, là. La foule autour de lui grossit de seconde en seconde. Plus possible de faire un pas en avant. Alors intervient le service de sécurité. Depuis le matin, à 7h 30, l’ancien Premier ministre est sur pied. Son protocole fait des coudes pour hâter ses pas afin qu’il regagne son QG. Impossible. Les ceinturons sortent. La place est faite. ADO remonte à bord de son véhicule de commandement. Qu’à cela ne tienne. Les Républicains de Yamoussoukro ont décidé de l’escorter jusqu’au perron de l’hôtel qui l’accueille. Le véhicule avance à pas de tortue. Les coups d’accélérateur du chauffeur sont strictement cadencés par les pas des militants. Parmi eux, des vielles dames, des hommes de plus de cinquante ans et, bien entendu, des jeunes. Après avoir alterné différentes méthodes de maintien de l’ordre, le service de sécurité se résout à laisser les militants du RDR à la manœuvre.
ADO est escorté jusqu’à l’hôtel où il a pris ses quartiers pour quatre jours, sur les terres de son père Houphouët-Boigny. Il est juste 21 heures passées quant le président du RDR pose le pied sur l’ascenseur de l’hôtel qui se referme sur lui, laissant en bas, des centaines de militants venus saluer « la pissanci ». C’est près d’une heure de communion totale entre le candidat et son peuple. A en juger par cet accueil tout autant chaleureux que délirant, on peut affirmer que la visite du Président Alassane Ouattara à Yamoussoukro est une réussite.
Charles Sanga
ADO est escorté jusqu’à l’hôtel où il a pris ses quartiers pour quatre jours, sur les terres de son père Houphouët-Boigny. Il est juste 21 heures passées quant le président du RDR pose le pied sur l’ascenseur de l’hôtel qui se referme sur lui, laissant en bas, des centaines de militants venus saluer « la pissanci ». C’est près d’une heure de communion totale entre le candidat et son peuple. A en juger par cet accueil tout autant chaleureux que délirant, on peut affirmer que la visite du Président Alassane Ouattara à Yamoussoukro est une réussite.
Charles Sanga