Augustin Thiam est l’un des petits-fils du premier président de la Côte d’Ivoire. Il est le directeur départemental de campagne d’Alasane Dramane Ouattara à Yamoussoukro. Dans cet entretien, il nous dit pourquoi les parents d’Houphouët font confiance au candidat du RDR à l’élection présidentielle
Le Patriote : Le président du RDR anime un meeting à Yamoussoukro, village natal d’Houphouët-Boigny dont il a été l’unique Premier ministre. Quel symbole renferme selon vous cette visite ?
Augustin Thiam : Vous avez dit des mots pleins de sens. Vous savez toute l’importance que revêt la chefferie chez les Akan, plus particulièrement chez les Baoulé, Houphouët Boigny était un chef vénéré. On peut dire que 80 ou 90% de la notoriété de Konan Bédié est due au fait que c’est Houphouët qui l’a choisi. Aujourd’hui, beaucoup de militants du PDCI suivent Bédié parce que c’est Houphouët qui l’a choisi. Le président Ouattara bénéficie de la même légitimité. Il a été l’unique Premier ministre du président Houphouët Boigny, il a accompagné Houphouët-Boigny jusqu’à ses derniers instants. En tant que petit-fils d’Houphouët, j’ai été témoin de ce que Ouattara a été auprès de lui jusqu’à son dernier instant. Les populations de Yamoussoukro le savent. On admire quelqu’un que le chef a installé tout simplement parce qu’on décèle en lui des qualités que le chef avait. Il est indéniable que le président Ouattara a des qualités du président Houphouët dans lesquelles les Baoulé se retrouvent. Par exemple, son ardeur au travail, sa sérénité, son discours de paix, de tolérance, sa pratique du dialogue, dans ses discours – il n’attaque personne encore moins ses adversaires – témoignent de ce que Ouattara a un profond respect de l’Homme. C’était aussi l’une des qualités du président Houphouët Boigny.
L.P : Quels sont les enjeux d’un telle visite, selon vous ?
A.T : Je ne tiens pas un discours tribal. En termes de démographie, tout le monde connaît l’importance de l’électorat Baoulé. On peut dire qu’il n’est pas possible d’être président en Côte d’Ivoire sans cet électorat. L’arrivée du président Ouattara à Yamoussoukro, d’abord pour la convention , ensuite pour les quelques jours qu’il va passer avec nous, n’est que la suite d’un long processus qui a commencé avec mes prédécesseurs qui ont installé les sections, pénétré le pays Baoulé. Je voudrais saluer MM. Koblavi, mon prédécesseur, Léon Aka Bony, Ladji Sidibé, Koné Ibrahim. Ouattara vient s’adresser à toute la population et tenir un discours que les autres ne tiennent pas. Il vient parler de paix, de dialogue, de réconciliation. Car le 30 novembre, quand les résultats seront donnés et quand nous aurons gagné, ADO sera le Président de tous les ivoiriens.
L.P Il est perceptible aujourd’hui que les populations de Yamoussoukro voient en Alassane Ouattara celui qui peut « agrandir la piste tracée par Houphouët ». Selon vous, qu’est-ce-qui fonde cette confiance des Baoulés de Yamoussoukro en Ouattara ?
A.T : Les Français disent qu’il faut longtemps pour fonder une réputation, mais il faut quelques minutes pour la détruire. Quand on se réfère au passé scolaire, universitaire et professionnel de Ouattara, on se rend compte qu’il a fait un parcours sans faute. Elève, brillant étudiant, compétent cadre qui a fait ses preuves dans de hautes institutions internationales, brillant Premier ministre, brillant opposant. Où est le motif de ne pas aimer une telle personne ? Moi, je n’en vois pas.
L.P : Qu’attendent les populations de Yamoussoukro de cette visite de Ouattara ?
A.T : Vous savez, depuis quelques années, la Côte d’Ivoire est figée. Le pays ne vit que sur l’héritage laissé par Houphouët Boigny, qu’on n’est même pas capable d’entretenir. En plus, toutes les valeurs qui ont fondé l’Houphouétisme sont en déliquescence. Ajoutée à cela la souffrance au quotidien. C’est donc logiquement que la population place son espoir dans un homme dont elle pense qu’il est le seul à la faire sortir de cette situation. Elle pense que cet homme est Alassane Ouattara. Ceux qui ont connu les années 90 gardent en mémoire les trois années de la gouvernance de cet homme d’exception.
L.P. Est-ce- que les populations voient en Alassane Ouattara celui qui peut faire renaitre leur ville ?
A.T : Je crois que oui ! Il a dit à la convention qu’une fois élu, il prête serment à Yamoussoukro, il s’installe à Yamoussoukro. Il est viscéralement attaché à Yamoussoukro. Le président Ouattara a été le fils, le confident du président Houphouët Boigny dont il a assuré l’intérim de la présidence de la République jusqu’à son décès. Je terminerai par une pirouette. On a mangé la sauce Djoungblé, on a mangé la sauce kplé, on est en train de manger la sauce graine, on sait ce que c’est, goûter à la sauce arachide, ce n’est pas mauvais.
Réalisée par
I. B. Kamagaté à Yakro
Le Patriote : Le président du RDR anime un meeting à Yamoussoukro, village natal d’Houphouët-Boigny dont il a été l’unique Premier ministre. Quel symbole renferme selon vous cette visite ?
Augustin Thiam : Vous avez dit des mots pleins de sens. Vous savez toute l’importance que revêt la chefferie chez les Akan, plus particulièrement chez les Baoulé, Houphouët Boigny était un chef vénéré. On peut dire que 80 ou 90% de la notoriété de Konan Bédié est due au fait que c’est Houphouët qui l’a choisi. Aujourd’hui, beaucoup de militants du PDCI suivent Bédié parce que c’est Houphouët qui l’a choisi. Le président Ouattara bénéficie de la même légitimité. Il a été l’unique Premier ministre du président Houphouët Boigny, il a accompagné Houphouët-Boigny jusqu’à ses derniers instants. En tant que petit-fils d’Houphouët, j’ai été témoin de ce que Ouattara a été auprès de lui jusqu’à son dernier instant. Les populations de Yamoussoukro le savent. On admire quelqu’un que le chef a installé tout simplement parce qu’on décèle en lui des qualités que le chef avait. Il est indéniable que le président Ouattara a des qualités du président Houphouët dans lesquelles les Baoulé se retrouvent. Par exemple, son ardeur au travail, sa sérénité, son discours de paix, de tolérance, sa pratique du dialogue, dans ses discours – il n’attaque personne encore moins ses adversaires – témoignent de ce que Ouattara a un profond respect de l’Homme. C’était aussi l’une des qualités du président Houphouët Boigny.
L.P : Quels sont les enjeux d’un telle visite, selon vous ?
A.T : Je ne tiens pas un discours tribal. En termes de démographie, tout le monde connaît l’importance de l’électorat Baoulé. On peut dire qu’il n’est pas possible d’être président en Côte d’Ivoire sans cet électorat. L’arrivée du président Ouattara à Yamoussoukro, d’abord pour la convention , ensuite pour les quelques jours qu’il va passer avec nous, n’est que la suite d’un long processus qui a commencé avec mes prédécesseurs qui ont installé les sections, pénétré le pays Baoulé. Je voudrais saluer MM. Koblavi, mon prédécesseur, Léon Aka Bony, Ladji Sidibé, Koné Ibrahim. Ouattara vient s’adresser à toute la population et tenir un discours que les autres ne tiennent pas. Il vient parler de paix, de dialogue, de réconciliation. Car le 30 novembre, quand les résultats seront donnés et quand nous aurons gagné, ADO sera le Président de tous les ivoiriens.
L.P Il est perceptible aujourd’hui que les populations de Yamoussoukro voient en Alassane Ouattara celui qui peut « agrandir la piste tracée par Houphouët ». Selon vous, qu’est-ce-qui fonde cette confiance des Baoulés de Yamoussoukro en Ouattara ?
A.T : Les Français disent qu’il faut longtemps pour fonder une réputation, mais il faut quelques minutes pour la détruire. Quand on se réfère au passé scolaire, universitaire et professionnel de Ouattara, on se rend compte qu’il a fait un parcours sans faute. Elève, brillant étudiant, compétent cadre qui a fait ses preuves dans de hautes institutions internationales, brillant Premier ministre, brillant opposant. Où est le motif de ne pas aimer une telle personne ? Moi, je n’en vois pas.
L.P : Qu’attendent les populations de Yamoussoukro de cette visite de Ouattara ?
A.T : Vous savez, depuis quelques années, la Côte d’Ivoire est figée. Le pays ne vit que sur l’héritage laissé par Houphouët Boigny, qu’on n’est même pas capable d’entretenir. En plus, toutes les valeurs qui ont fondé l’Houphouétisme sont en déliquescence. Ajoutée à cela la souffrance au quotidien. C’est donc logiquement que la population place son espoir dans un homme dont elle pense qu’il est le seul à la faire sortir de cette situation. Elle pense que cet homme est Alassane Ouattara. Ceux qui ont connu les années 90 gardent en mémoire les trois années de la gouvernance de cet homme d’exception.
L.P. Est-ce- que les populations voient en Alassane Ouattara celui qui peut faire renaitre leur ville ?
A.T : Je crois que oui ! Il a dit à la convention qu’une fois élu, il prête serment à Yamoussoukro, il s’installe à Yamoussoukro. Il est viscéralement attaché à Yamoussoukro. Le président Ouattara a été le fils, le confident du président Houphouët Boigny dont il a assuré l’intérim de la présidence de la République jusqu’à son décès. Je terminerai par une pirouette. On a mangé la sauce Djoungblé, on a mangé la sauce kplé, on est en train de manger la sauce graine, on sait ce que c’est, goûter à la sauce arachide, ce n’est pas mauvais.
Réalisée par
I. B. Kamagaté à Yakro