Un colloque panafricain a été organisé, mercredi, à la faveur de la dédicace du livre de Gisèle Dutheuil intitulé «A l’intelligentsia ivoirienne, oser une nouvelle voie», à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée (ENSEA) de l’Université d’Abidjan-Cocody. Il s’agissait pour les intellectuels africains et européens réunis, d’exposer sur le thème «Afrique : oser une nouvelle voie». Et ce, à travers plusieurs sous-thèmes.
Tour à tour donc, économistes, enseignants chercheurs et professionnels de la communication ont démontré qu’il fallait rompre avec les politiques de développement héritées des systèmes occidentaux et opter pour des techniques adaptées au continent. Ils ont alors reconnu que cela ne serait possible que si les politiques africains manifestaient une réelle volonté de s’unir pour faire obstacle aux intérêts immoraux des occidentaux en Afrique.
Tous les domaines ont donc été passés au crible. De l’économie à la communication, en passant par la politique, ces intellectuels ivoiriens, camerounais et français ont démontré que la rupture était possible. Rupture avec l’aide au développement et le Franc CFA, deux idées soutenues respectivement par Gisèle Dutheuil et François N’Dengué, universitaire.
Ils ont également démontré qu’il fallait adopter une économie de partage avec la création d’une réserve et d’une banque centrale africaines. Comme l’a soutenu l’économiste camerounais Désiré Mandilou. Il a affirmé, à cet effet, qu’une monnaie n’a plus besoin de garantie, car selon lui, depuis le 15 août 1971, le président américain Nickson a annoncé que le dollar ne sera plus lié à l’or, par conséquent, les monnaies ne sont plus stabilisées par les réserves.
Quant à l’économiste ivoirien, Paul Koffi Koffi, il a expliqué que, contrairement aux modèles américains et européens, l’UEMOA et la CEDEAO ne favorisent pas les échanges intra régionaux. Pour lui, cela est dû à l’absence d’un véritable réseau d’échanges entre les différents Etats, la ville d’Abidjan étant la seule porte d’entrée et de sortie des marchandises. Il a alors demandé que soit créé un authentique réseau entre les villes frontalières, de sorte que les échanges soient plus fructueux.
Pour ce faire, il faudrait que l’Etat joue sa partition dans le processus de développement. C’est ce que Constance Bendé, enseignant-chercheur à l’UFR des sciences économiques et de gestion d’Abidjan-Cocody, et Koulibaly Mamadou, économiste et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, ont proposé. Pour eux, les Etats africains ne devraient plus être fondés sur des modèles de développement issus de l’assistance et des capitaux étrangers, mais sur des institutions économiques et politiques nouvelles, pour des Etats garants du bien-être de leurs peuples.
Sur la question de l’espace que devraient occuper les médias africains, Claude Franck About, journaliste, a déploré que les organes de presse et les chaînes panafricaines copient les médias occidentaux. Il a donc souhaité qu’on crée des chaînes internationales viables et actives qui seraient basées en Afrique et non plus en Europe comme la plupart.
Anne-Marie Eba Stagiaire
Tour à tour donc, économistes, enseignants chercheurs et professionnels de la communication ont démontré qu’il fallait rompre avec les politiques de développement héritées des systèmes occidentaux et opter pour des techniques adaptées au continent. Ils ont alors reconnu que cela ne serait possible que si les politiques africains manifestaient une réelle volonté de s’unir pour faire obstacle aux intérêts immoraux des occidentaux en Afrique.
Tous les domaines ont donc été passés au crible. De l’économie à la communication, en passant par la politique, ces intellectuels ivoiriens, camerounais et français ont démontré que la rupture était possible. Rupture avec l’aide au développement et le Franc CFA, deux idées soutenues respectivement par Gisèle Dutheuil et François N’Dengué, universitaire.
Ils ont également démontré qu’il fallait adopter une économie de partage avec la création d’une réserve et d’une banque centrale africaines. Comme l’a soutenu l’économiste camerounais Désiré Mandilou. Il a affirmé, à cet effet, qu’une monnaie n’a plus besoin de garantie, car selon lui, depuis le 15 août 1971, le président américain Nickson a annoncé que le dollar ne sera plus lié à l’or, par conséquent, les monnaies ne sont plus stabilisées par les réserves.
Quant à l’économiste ivoirien, Paul Koffi Koffi, il a expliqué que, contrairement aux modèles américains et européens, l’UEMOA et la CEDEAO ne favorisent pas les échanges intra régionaux. Pour lui, cela est dû à l’absence d’un véritable réseau d’échanges entre les différents Etats, la ville d’Abidjan étant la seule porte d’entrée et de sortie des marchandises. Il a alors demandé que soit créé un authentique réseau entre les villes frontalières, de sorte que les échanges soient plus fructueux.
Pour ce faire, il faudrait que l’Etat joue sa partition dans le processus de développement. C’est ce que Constance Bendé, enseignant-chercheur à l’UFR des sciences économiques et de gestion d’Abidjan-Cocody, et Koulibaly Mamadou, économiste et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, ont proposé. Pour eux, les Etats africains ne devraient plus être fondés sur des modèles de développement issus de l’assistance et des capitaux étrangers, mais sur des institutions économiques et politiques nouvelles, pour des Etats garants du bien-être de leurs peuples.
Sur la question de l’espace que devraient occuper les médias africains, Claude Franck About, journaliste, a déploré que les organes de presse et les chaînes panafricaines copient les médias occidentaux. Il a donc souhaité qu’on crée des chaînes internationales viables et actives qui seraient basées en Afrique et non plus en Europe comme la plupart.
Anne-Marie Eba Stagiaire