Le lycée technique d’Abidjan-Cocody a abrité le samedi 20 juin 2009 l’assemblée générale du Mouvement des enseignants. Une structure qui regroupe sept (7) syndicats du secondaire général public et du technique. Cette rencontre a débouché sur le maintien du mot d’ordre de boycott des examens de la session 2009.
Les enseignants ont décidé de passer le cap de menace de nuage épais sur les examens pour la phase active du boycott des épreuves tant orales qu’écrites d’évaluation de fin d’année des élèves des classes de troisième et de Terminale. Celle-ci entre en vigueur à partir de ce matin (lundi 22 juin 2009). Les « ingénieurs de l’esprit » des deux ordres d’enseignement concernés, à savoir l’éducation nationale et l’enseignement technique et professionnel, sont sommés « d’empêcher par tout moyen le déroulement des examens de fin d’année ». Ils doivent se donner les moyens pour « l’exécution rigoureuse et effective » de cette consigne syndicale. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale tenue le samedi dernier au lycée technique. A cet effet, livrant les dispositions pratiques, Soro Mamadou, porte-parole du Mouvement, a fait savoir que la mise en place des centres d’examens et la constitution des jurys des différents centres de composition doivent être bloquées. « Les centres d’examens doivent être maintenus fermés. Aucun centre ne doit ouvrir ses portes. Au mépris et au dédain du gouvernement, nous allons opposer cette action vigoureuse. Le temps est arrivé pour nous de mettre fin à l’infantilisation de nos ordres d’enseignement. C’est le combat du chimpanzé que nous engageons. S’il faut inscrire le mouvement dans la durée, nous le ferons. Nous aurons peut-être pour cela des blessures mais nous ne reviendrons pas sur notre décision qu’avec le décret relatif à la grille salariale revalorisée. Sans la prise de ce décret, aucun examen ne doit et ne va se tenir sur l’ensemble du territoire national », a signifié le leader du Synesci qui avait à ses côtés entre autres mentors syndicaux Jean Yves Abonda (Synaetpci), Adou Sabalogo (Solidarité) et N’Dri Michel (Cesci). Non sans préciser que cette action n’a aucun relent politique. « Le boycott des examens de l’éducation nationale et de l’enseignement technique que nous avons lancé n’a aucun dessous politique. C’est une lutte syndicale engagée par des ingénieurs de l’esprit affamés et excédés de l’indifférence notoire du gouvernement face à leur galère. Ce mot d’ordre impératif de fermer tous les centres d’examens n’est pas une action de déstabilisation des institutions républicaines. C’est une action pour nous faire respecter, c’est tout », souligne-t-il. Pour surseoir au boycott des examens, le Mouvement des enseignants exige la prise d’un décret portant nouvelle grille indiciaire revalorisée, le reversement des salaires gelés en novembre et décembre 2007 et en octobre 2008, le paiement des arriérés de salaires des enseignants retraités et rappelés à l’activité, le paiement des indemnités de correction des examens, le retrait des sanctions infligées aux grévistes de Tiébissou, la prise des arrêtés individuels de reclassement et la mise en place de la commission interministérielle de promotion aux grades A5, A6 et A7.
M. Tié Traoré
Les enseignants ont décidé de passer le cap de menace de nuage épais sur les examens pour la phase active du boycott des épreuves tant orales qu’écrites d’évaluation de fin d’année des élèves des classes de troisième et de Terminale. Celle-ci entre en vigueur à partir de ce matin (lundi 22 juin 2009). Les « ingénieurs de l’esprit » des deux ordres d’enseignement concernés, à savoir l’éducation nationale et l’enseignement technique et professionnel, sont sommés « d’empêcher par tout moyen le déroulement des examens de fin d’année ». Ils doivent se donner les moyens pour « l’exécution rigoureuse et effective » de cette consigne syndicale. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale tenue le samedi dernier au lycée technique. A cet effet, livrant les dispositions pratiques, Soro Mamadou, porte-parole du Mouvement, a fait savoir que la mise en place des centres d’examens et la constitution des jurys des différents centres de composition doivent être bloquées. « Les centres d’examens doivent être maintenus fermés. Aucun centre ne doit ouvrir ses portes. Au mépris et au dédain du gouvernement, nous allons opposer cette action vigoureuse. Le temps est arrivé pour nous de mettre fin à l’infantilisation de nos ordres d’enseignement. C’est le combat du chimpanzé que nous engageons. S’il faut inscrire le mouvement dans la durée, nous le ferons. Nous aurons peut-être pour cela des blessures mais nous ne reviendrons pas sur notre décision qu’avec le décret relatif à la grille salariale revalorisée. Sans la prise de ce décret, aucun examen ne doit et ne va se tenir sur l’ensemble du territoire national », a signifié le leader du Synesci qui avait à ses côtés entre autres mentors syndicaux Jean Yves Abonda (Synaetpci), Adou Sabalogo (Solidarité) et N’Dri Michel (Cesci). Non sans préciser que cette action n’a aucun relent politique. « Le boycott des examens de l’éducation nationale et de l’enseignement technique que nous avons lancé n’a aucun dessous politique. C’est une lutte syndicale engagée par des ingénieurs de l’esprit affamés et excédés de l’indifférence notoire du gouvernement face à leur galère. Ce mot d’ordre impératif de fermer tous les centres d’examens n’est pas une action de déstabilisation des institutions républicaines. C’est une action pour nous faire respecter, c’est tout », souligne-t-il. Pour surseoir au boycott des examens, le Mouvement des enseignants exige la prise d’un décret portant nouvelle grille indiciaire revalorisée, le reversement des salaires gelés en novembre et décembre 2007 et en octobre 2008, le paiement des arriérés de salaires des enseignants retraités et rappelés à l’activité, le paiement des indemnités de correction des examens, le retrait des sanctions infligées aux grévistes de Tiébissou, la prise des arrêtés individuels de reclassement et la mise en place de la commission interministérielle de promotion aux grades A5, A6 et A7.
M. Tié Traoré