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Politique Publié le lundi 22 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

"Promesses fallacieuses… au pouvoir sans élections" : Les vraies causes de la colère de Sarkozy contre Gbagbo

Il y a comme un ressort qui s'est cassé depuis peu sans faire du bruit entre Abidjan et Paris. Car il faut vraiment être naïf pour croire que le président français Nicolas Sarkozy a laissé filer à Libreville des propos qui lui ont échappé lorsqu'il a fustigé Laurent Gbagbo qui, selon lui, fait des "promesses électorales fallacieuses" et qui se maintient "au pouvoir sans élections depuis 2005".

Pour sûr, Sarkozy n'est pas content de Gbagbo et les raisons sont connues de Gbagbo lui-même…

Selon des sources diplomatiques, les motifs de la sortie musclée du Chef de l'Etat français contre son homologue ivoirien seraient liés à une récente mission que Gbagbo aurait confiée à son Directeur de cabinet N'zi Paul David, qui vient de séjourner dans l'Hexagone il y a juste quelques semaines.

Gbagbo aurait en effet mandaté l'un de ses premiers collaborateurs à la présidence d'aller expliquer à Paris que la présidentielle en Côte d'Ivoire pourrait ne pas se tenir le 29 novembre prochain comme arrêté par la Cei de concert avec les autorités ivoiriennes. Car il faut bien se rappeler que l'institution chargée des élections avait fixé la date du 11 octobre mais Gbagbo avait indiqué via son représentant à l'Onu SE Alcide Djédjé que la date de la présidentielle se situerait entre le 11 octobre et le 6 décembre 2009. Et c'est en fin de compte le 29 novembre qui a été proposé par Gbagbo et avalisé par la Cei.

Mais au moment où, face aux avancées concrètes de l'opération d'identification de la population, le monde entier a commencé à rêver, avec réalisme, d'élection le 29 novembre, Gbagbo envoie, son directeur de cabinet à l'Elysée pour sensibiliser Claude Guéant (donc Sarkozy) de l'éventualité d'un autre report des élections en Côte d'Ivoire. Pour des raisons techniques. Ces propos, N'zi Paul David les a aussi tenus devant certains de ses compatriotes au cours d'une réunion privée à Paris et dont "Le Nouveau Réveil" s'est fait l'écho. "Qui vous a dit que les élections auront lieu le 29 novembre ?" avait interrogé N'zi Paul David au cours de cette réunion. Il semble que ces propos, ce revirement à 180 degrés aurait fortement irrité Nicolas Sarkozy qui avait envoyé plusieurs émissaires à Abidjan. Et à chaque fois, Gbagbo avait donné des assurances sur le processus électoral en cours. D'où vient-il donc que "Gbagbo change de bouche ?"

Voilà ce qui explique en partie le renvoi aux calendes grecques de la visite du Secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant à Abidjan et des propos de Sarkozy à l'endroit du Chef de l'Etat ivoirien à Libreville au Gabon. Sinon, sans raison, le Chef de l'Elysée ne pouvait envoyer de telles flèches empoissonnées à Gbagbo juste au moment où selon tous les avis, les rapports entre Abidjan et Paris étaient en cours de normalisation.

Akwaba Saint Clair
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