Le président de la République, Laurent Gbagbo, vient d'achever sa visite d'Etat dans la région du Denguélé.
Mobilisation
La visite d'Etat de Gbagbo Laurent dans l'Ouest et le Nord Ouest a été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme par les populations. De la cité de l'Arbre céleste, à la capitale du Denguélé, les ivoiriens ont réservé un accueil triomphal à leur président. Ce succès est indubitablement à l'actif de l'ensemble des membres de la classe politique nationale. Ils ont tous mis la main à la pâte pour rassembler leurs militants autour de l'événement. A Touba, le maire de Bohoko (80 km de Touba), M. Diomandé Lanciné, secrétaire départemental du Rdr et le délégué départemental du Pdci, Fadiga Kavaly, affirment avoir tenu à leurs militants un discours dénué de toute coloration politique. A Odienné, M. Diakité Souleymane Coty, maire de la commune, membre fondateur du Rdr, a sillonné tous les 18 quartiers de la cité pour convaincre les vieux, les jeunes et les femmes à le joindre à l'accueil du président Gbagbo. Sans aucun doute ce travail de fond a été couronné par le déferlement humain auquel on a pu assister ce 20 juin au stade Mamadou Coulibaly. Les huit meetings animés dans ces deux régions ont mobilisé la foule. En effet les bâches montées, près de 30, pour abriter le monde sur chacun des sites des meetings ont paru insuffisantes. Si à Touba, le 16 juin une pluie a retenu certaines personnes chez elles, à Odienné, samedi, le meeting de clôture a été un succès total. Le stade Mamadou Coulibaly n'a pas pu contenir toutes ces foules venues de partout dans le Denguélé. Près de 50 véhicules ont transporté les populations venues des villages et hameaux éloignés. Cela sans compter les Odiennékas qui n'ont pas voulu se faire conter l'événement.
APO
L'objectif de cette tournée est, loin d'une campagne électorale, une visite d'Etat pour dire aux populations que la guerre est finie selon Laurent Gbagbo. «Je suis venu vous dire que la guerre est finie. Que la guerre est totalement terminée». Cette phrase il l'a répétée à chacun de ses meetings. L'Accord politique de Ouagadougou (Apo) étant le père de cette paix n'a pas manqué d'éloges. Les différents porte-parole des populations ont tous salué ceux que « Dieu a inspirés pour aller à la signature de cet accord ». Laurent Gbagbo a reçu les hommages des populations pour disent-elles, son génie politique. Le Premier ministre Guillaume Soro a été salué pour son esprit d'ouverture en acceptant la main tendue de son ennemi d'hier. «Cette main tendue ayant abouti à la signature de l'Apo, qui a permis des avancées notables» a-t-on pu entendre lors de tous les meetings dans l'allocution faite par les porte parole des populations. Si le Premier ministre était absent dans le Bafing au côté de Gbogbo, il a encore réaffirmé à Odienné, sa foi dans les accords signés sous la houlette du président du Faso. Guillaume Soro a tenu à rassurer en sa qualité de Premier ministre ceux qui sont encore angoissés, inquiets quant à la bonne issue des élections annoncées pour le 29 novembre. «Non ces élections ne seront pas les élections de tous les dangers comme certains le craignent», a rassuré le chef du gouvernement.
Le travail
Au cours de tous ses meetings Gbagbo a exhorté les populations et la jeunesse au travail qui est le fondement de la paix. «Si nous ne travaillons pas, il n'y aura pas de paix, le travail est l'autre nom du travail». Sur cette question, Gbagbo n'a pas été tendre avec la jeunesse. «Vous ne travaillez pas. Vous avez tout pour travailler mais vous ne travaillez pas ». A propos beaucoup de jeunes ont partagé ce point de vue selon lequel les jeunes Ivoiriens se complaisent dans l'oisiveté. M. Sidibé Adama, professeur, secrétaire général Ung du département de Touba partage entièrement ce constat. «Il faut reconnaître que les jeunes d'aujourd'hui n'aiment pas travailler. Nous avons confiance en l'Etat pour inciter notre jeunesse au travail». Cependant Dosso Daou, président de la Cellule fraternelle des élèves et étudiant du Bafing (Cfeeb) estime qu'il faut aider la jeunesse plutôt que de la traiter de paresseuse. «Ils sont nombreux aujourd'hui, ceux d'entre nous qui aspirent au travail, mais sachez qu'il est difficile d'entreprendre sans moyens afférents. Ce qui nous rassure c'est que le président a annoncé des dispositions pour aider la jeunesse. Très bientôt nous soumettrons des projet à l'Etat». Dans le Denguélé, on se réjouit que le président ait promis d'aider la jeunesse. Sur la question que les jeunes ne s'occupent qu'aux paris de thé (grins) plutôt que de travailler, les avis sont partagés. Les jeunes qui fréquentent ces grins estiment pour la plupart qu'on leur fait un faux procès. Coulibaly Zié, alias «Cool», trésorier-adjoint du « thé club N2», affirme qu'il n'y a pas de chômeurs dans leurs grin. «Vous trouvez dans notre grins des chauffeurs, des électriciens, des maçons…, c'est vrai que beaucoup d'entre nous n'exerçons que des emplois précaires, mais nous ne nous complaisons pas dans la paresse comme le président le pense. Il faut qu'il nous aide à travailler. Bien sûr on ne peut pas se jeter sur la brousse, sans moyen. Nous sommes heureux qu'il ait annoncé des mesures pour aider l'agriculture. Mais sachez que le thé est pour nous comme le ''tchapalo'' est pour les Senoufo, le «bandji» pour les jeunes du Sud ».
Ni Guinéens, ni Maliens
« En 1991, lors de ma visite dans la région, mon ami m'a dit cette phrase : Nous ne sommes pas Maliens, nous ne sommes pas Guinéens, mais la Côte d'Ivoire ne s'occupe pas de nous. Je suis venu vous dire que la Côte d'Ivoire ne laissera plus jamais un de ses fils et l'érection de Madinani en département est le symbole de votre intégration dans la République… Vous êtes Ivoiriens, nous sommes Ivoiriens…la Côte d'Ivoire c'est votre Faso, c'est notre Faso, ne laissez plus personne vous intimider sur cette question», a dit Laurent Gbagbo aux populations de Madinani comme pour leur demander de prendre toute leur place dans le pays sans aucun complexe. Le président de la jeunesse communale d'Odienné s'est dit très réconforté d'avoir entendu le président tenir ces propos. «La paix est vraiment venue et nous avons foi que notre pays se relèvera» a dit M. Traoré Lacina.
Tenin bè Ousmane Correspondant régional
Mobilisation
La visite d'Etat de Gbagbo Laurent dans l'Ouest et le Nord Ouest a été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme par les populations. De la cité de l'Arbre céleste, à la capitale du Denguélé, les ivoiriens ont réservé un accueil triomphal à leur président. Ce succès est indubitablement à l'actif de l'ensemble des membres de la classe politique nationale. Ils ont tous mis la main à la pâte pour rassembler leurs militants autour de l'événement. A Touba, le maire de Bohoko (80 km de Touba), M. Diomandé Lanciné, secrétaire départemental du Rdr et le délégué départemental du Pdci, Fadiga Kavaly, affirment avoir tenu à leurs militants un discours dénué de toute coloration politique. A Odienné, M. Diakité Souleymane Coty, maire de la commune, membre fondateur du Rdr, a sillonné tous les 18 quartiers de la cité pour convaincre les vieux, les jeunes et les femmes à le joindre à l'accueil du président Gbagbo. Sans aucun doute ce travail de fond a été couronné par le déferlement humain auquel on a pu assister ce 20 juin au stade Mamadou Coulibaly. Les huit meetings animés dans ces deux régions ont mobilisé la foule. En effet les bâches montées, près de 30, pour abriter le monde sur chacun des sites des meetings ont paru insuffisantes. Si à Touba, le 16 juin une pluie a retenu certaines personnes chez elles, à Odienné, samedi, le meeting de clôture a été un succès total. Le stade Mamadou Coulibaly n'a pas pu contenir toutes ces foules venues de partout dans le Denguélé. Près de 50 véhicules ont transporté les populations venues des villages et hameaux éloignés. Cela sans compter les Odiennékas qui n'ont pas voulu se faire conter l'événement.
APO
L'objectif de cette tournée est, loin d'une campagne électorale, une visite d'Etat pour dire aux populations que la guerre est finie selon Laurent Gbagbo. «Je suis venu vous dire que la guerre est finie. Que la guerre est totalement terminée». Cette phrase il l'a répétée à chacun de ses meetings. L'Accord politique de Ouagadougou (Apo) étant le père de cette paix n'a pas manqué d'éloges. Les différents porte-parole des populations ont tous salué ceux que « Dieu a inspirés pour aller à la signature de cet accord ». Laurent Gbagbo a reçu les hommages des populations pour disent-elles, son génie politique. Le Premier ministre Guillaume Soro a été salué pour son esprit d'ouverture en acceptant la main tendue de son ennemi d'hier. «Cette main tendue ayant abouti à la signature de l'Apo, qui a permis des avancées notables» a-t-on pu entendre lors de tous les meetings dans l'allocution faite par les porte parole des populations. Si le Premier ministre était absent dans le Bafing au côté de Gbogbo, il a encore réaffirmé à Odienné, sa foi dans les accords signés sous la houlette du président du Faso. Guillaume Soro a tenu à rassurer en sa qualité de Premier ministre ceux qui sont encore angoissés, inquiets quant à la bonne issue des élections annoncées pour le 29 novembre. «Non ces élections ne seront pas les élections de tous les dangers comme certains le craignent», a rassuré le chef du gouvernement.
Le travail
Au cours de tous ses meetings Gbagbo a exhorté les populations et la jeunesse au travail qui est le fondement de la paix. «Si nous ne travaillons pas, il n'y aura pas de paix, le travail est l'autre nom du travail». Sur cette question, Gbagbo n'a pas été tendre avec la jeunesse. «Vous ne travaillez pas. Vous avez tout pour travailler mais vous ne travaillez pas ». A propos beaucoup de jeunes ont partagé ce point de vue selon lequel les jeunes Ivoiriens se complaisent dans l'oisiveté. M. Sidibé Adama, professeur, secrétaire général Ung du département de Touba partage entièrement ce constat. «Il faut reconnaître que les jeunes d'aujourd'hui n'aiment pas travailler. Nous avons confiance en l'Etat pour inciter notre jeunesse au travail». Cependant Dosso Daou, président de la Cellule fraternelle des élèves et étudiant du Bafing (Cfeeb) estime qu'il faut aider la jeunesse plutôt que de la traiter de paresseuse. «Ils sont nombreux aujourd'hui, ceux d'entre nous qui aspirent au travail, mais sachez qu'il est difficile d'entreprendre sans moyens afférents. Ce qui nous rassure c'est que le président a annoncé des dispositions pour aider la jeunesse. Très bientôt nous soumettrons des projet à l'Etat». Dans le Denguélé, on se réjouit que le président ait promis d'aider la jeunesse. Sur la question que les jeunes ne s'occupent qu'aux paris de thé (grins) plutôt que de travailler, les avis sont partagés. Les jeunes qui fréquentent ces grins estiment pour la plupart qu'on leur fait un faux procès. Coulibaly Zié, alias «Cool», trésorier-adjoint du « thé club N2», affirme qu'il n'y a pas de chômeurs dans leurs grin. «Vous trouvez dans notre grins des chauffeurs, des électriciens, des maçons…, c'est vrai que beaucoup d'entre nous n'exerçons que des emplois précaires, mais nous ne nous complaisons pas dans la paresse comme le président le pense. Il faut qu'il nous aide à travailler. Bien sûr on ne peut pas se jeter sur la brousse, sans moyen. Nous sommes heureux qu'il ait annoncé des mesures pour aider l'agriculture. Mais sachez que le thé est pour nous comme le ''tchapalo'' est pour les Senoufo, le «bandji» pour les jeunes du Sud ».
Ni Guinéens, ni Maliens
« En 1991, lors de ma visite dans la région, mon ami m'a dit cette phrase : Nous ne sommes pas Maliens, nous ne sommes pas Guinéens, mais la Côte d'Ivoire ne s'occupe pas de nous. Je suis venu vous dire que la Côte d'Ivoire ne laissera plus jamais un de ses fils et l'érection de Madinani en département est le symbole de votre intégration dans la République… Vous êtes Ivoiriens, nous sommes Ivoiriens…la Côte d'Ivoire c'est votre Faso, c'est notre Faso, ne laissez plus personne vous intimider sur cette question», a dit Laurent Gbagbo aux populations de Madinani comme pour leur demander de prendre toute leur place dans le pays sans aucun complexe. Le président de la jeunesse communale d'Odienné s'est dit très réconforté d'avoir entendu le président tenir ces propos. «La paix est vraiment venue et nous avons foi que notre pays se relèvera» a dit M. Traoré Lacina.
Tenin bè Ousmane Correspondant régional