Des difficultés d’assainissement, en passant par la dégradation des ouvrages d’art aux chantiers de l’autoroute du Nord et le pont de Jacqueville, le Dg de l’Agéroute parle...
Comment se porte le réseau routier ivoirien, surtout avec les dernières pluies ?
Je dirais qu`il ne se porte pas beaucoup mieux que la dernière fois que nous nous sommes rencontrés. Pour les mêmes raisons qui ont pour noms : insuffisances de moyens de financement, parce qu`aujourd`hui, la priorité de l`Etat de Côte d`Ivoire, c`est la sortie de crise. C`est au bout de ce processus-là que si les choses se passent bien, nous espérons avoir des moyens conséquents, pour nous occuper de nos secteurs respectifs.
A la moindre pluie dans le district d`Abidjan, les voies sont inondées. A titre d`exemple, le carrefour de l`Indénié. Qu`est-ce qui se passe ?
Les inondations des voies ne sont pas causées par la route. La route est aussi victime de l`inondation au même titre que les habitations. En général, ces problèmes découlent de la vétusté des ouvrages d`assainissement. Qui n`est pas de notre ressort. Pour revenir au cas spécifique de l`Indénié, nous disons qu`il s`agit-là d`un problème d`assainissement. L`Agéroute à l`époque, avait outrepassé ses compétences administratives et ce, sous la pression des populations, pour régler d`une part, un problème d`assainissement sur le boulevard de la Corniche qui était coupée et au carrefour de l`Indénié d`autre part.
Qu`avez-vous fait concrètement?
L`Agéroute a commandé une étude au Bureau national d`études techniques et de développement (Bnetd). Cette étude qui porte sur le boulevard de la corniche et le carrefour de l`Indénié dit clairement ce qu`il faut faire sur ces deux points pour le traitement des eaux de ruissellement. Cette étude conclut à la nécessité de construire deux barrages écréteurs des deux côtés et en outre une canalisation pour évacuer les eaux vers la lagune. Nous avons eu les financements pour le boulevard de la Corniche qui était coupé. Aujourd`hui, avec ces travaux réalisés, nous n`avons plus les mêmes problèmes qu`avant. Même si les reverrains qui ont été indemnisés sont revenus s`installer le long du canal. Nous voulions faire un autre ouvrage pour le carrefour de l`Indénié, mais nous n`avions pas eu les financements.
Qui doit construire ces barrages écréteurs et les autres ouvrages d`assainissement ?
C`est le ministère de la Construction, de l`Urbanisme et de l`Habitat. D`ailleurs, lorsque nous avons achevé les travaux qui nous sont revenus à 2,6 milliards de Fcfa, l`ouvrage a été rétrocédé à ce ministère pour entretien. S`agissant de l`indénié, nous ne pouvons pas toujours aller au-delà de nos compétences, sinon à la longue, ça peut poser problème. Des gens pensent que l`Agéroute veut se faire le superpuissant en marchant sur les plates-bandes des autres. Je voudrais vous passer des commentaires. Notre souhait est que chacun fasse son travail. Au carrefour de l`indénié, ce n`est pas un problème de route. A preuve, après l`inondation, la chaussée est là. Idem pour les travaux que nous faisons faire par les jeunes de la brigade mobile d`entretien.
Combien faut-il concrètement pour la construction du 2e barrage et du canal qui sont prévus ?
Je n`ai pas le montant exact, mais le financement tourne autour des trois milliards de Fcfa. Il faut que le ministère chargé de l`assainissement fasse son travail en amont. Après quoi, celui en charge des Infrastructures viendra poser la couche de bitume. Nous, en tant qu`Agéroute, notre interlocuteur technique, c`est le ministère des Infrastructures économiques, la tutelle financière étant le ministère de l`Economie et des Finances. Ces deux-là savent ce qu`il faut faire. Egalement ceux de la Construction et de l`Urbanisme d`un côté et celui de la Ville de l`autre savent ce qu`ils ont à faire.
Mais y a-t-il un d`entre eux qui sait pas ce qu`il a vraiment à faire ?
Je ne voudrais pas pointer du doigt le ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine. J`ai écouté M. le ministre Mel à la télévision et il a dit que son département ne fait pas l`assainissement mais la propreté. Ce qui est vrai. L`assainissement est du ressort du ministère de la Construction, l`Urbanisme et de l`Habitat. Pour y réussir, il faut de la coordination dans l`action entre les différents départements ministériels. Ça ne sert à rien d`aller planter des arbres quelque part si on n`a pas fait au préalable les gros œuvres.
Dans la commune de Cocody, il y a un point critique qui est en train de naître. A la Riviera et l`école de police. Que fait-on pour éviter une catastrophe dans l`avenir ?
Vous parlez de la mare qui menace l`ancienne route de Bingerville. Comme mesure d`urgence, nous avons coupé la circulation pour éviter qu`un automobiliste aille entrer la dedans. De deux, nous avons installé une motopompe, pour tirer l`eau et éviter qu`elle remonte pour aller plus loin. Troisièmement, nous avons, dans le cadre du plan Orsec, fait une étude qui montre qu`il faut couper carrément la voie. Pour installer des ouvrages d`assainissement. Entre autres, de grandes buses que nous allons poser. Le coût des travaux est estimé à plus de 300 millions de Fcfa dans l`urgence et c`est le moindre mal. Car si on attend et que le remblais est touché en profondeur, cela va coûter beaucoup plus cher. Il faut donc pomper l`eau, si possible déplacer la décharge sauvage qui se trouve là. Car une bonne partie des ordures va dans la mare. Il y a de cela six mois, j`ai adressé un courrier au gouverneur du district d`Abidjan, pour attirer son attention sur les talus et sur les risques auxquelles sont exposés les populations et les usagers. Sur la route de Bingerville entre la “deux” et la “trois”, il y a problème. Il faut faire quelque chose. Sinon, un matin, au réveil, la voie sera coupée. Des études ont été faites et nous les avons versé au plan Orsec étant donné que nous participons aux réunions.
Le chantier du poste à péage d`Attinguié avançait bien. Mais aux dernières nouvelles, on apprend que les travaux sont arrêtés. Pourquoi ?
Nous avons lancé à l`époque, deux appels d`offres. L`un pour la partie génie civil (mur et routes) et l`autre pour l`équipementier du péage. S`agissant de la partie génie civil, on a donné le marché au moins disant. Malheureusement, nous nous sommes rendu compte qu`il y avait un problème. Les travaux n`avançaient pas. Nous avons donc dû demander la résiliation du contrat. La loi dit que pour attribuer un marché public, il faut faire un appel d`offres. Pour le résilier aussi, la procédure est un peu plus longue. A travers la mise en place d`une commission de résiliation pendant que la personne qui est en cause a des voies de recours. C`est après tout cela, qu`on peut soit prendre automatiquement l`opérateur qui venait en deuxième position en terme de moins disant, soit faire une nouvelle consultation. Dans le cas d`espace, c`est le deuxième schéma que nous avons retenu. Sinon, en matière d`équipements, nous sommes très avancés. L`équipementier retenu nous a dit qu`il est prêt et attend la fin des travaux de génie civil, pour pouvoir procéder à l`installation du matériel. S`agissant de la mise en service, nous ne saurions vous avancer une date. Raisonnablement on se donne douze mois, pour procéder à l`installation des équipements et faire la mise en service.
Sur l`autoroute du nord, les chantiers du prolongement de l`autoroute avancent bien. Pouvez-vous nous faire un point ?
Nous avons certes connu des retards essentiellement dus à des problèmes de financement (mobilisation de la contrepartie ivoirienne), mais les travaux avancent bien. Aussi l`entreprise Soroubat, a également eu des difficultés de crédits Tva qu`on n`arrive pas à rembourser. Aujourd`hui, en matière de décapage, nous sommes pratiquement à Yamoussoukro. Il y a trois mois, l`entreprise indiquée plus haut, a commencé à faire le noir. C`est-à-dire mettre le bitume et à ce niveau, nous sommes entre Taabo et Toumodi, soit environ 25 à 30km. Ce que nous entrevoyons, c`est de programmer une visite de chantier pour le chef de l`Etat, après la saison des pluies. Nous allons préparer cela avec le ministère des Infrastructures économiques. Pour qu`il puisse voir sur place, comment les travaux avancent.
Certainement, avant cette visite de chantier, le Président va poser la première pierre du pont de Jacqueville ?
Pour nous, c`est un projet qui avance bien et très bien. Le bureau d`étude est désigné. Il en va de même pour l`entreprise qui doit réaliser les travaux. Nous sommes en train de faire les marchés et la première pierre sera posée le 8 juillet prochain. En fonction du calendrier du Président de la République. Dès septembre, les engins seront sur le terrain.
Le projet pilote Thimo, s`avère très intéressant dans la réinsertion des jeunes. C`est quoi concrètement ?
Nous avons fait un point avec le coordonnateur de ce projet, il y a quelques jours. Il en ressort que nous devons être autour de 1500 jeunes qui sont concernés. Rappelons qu`il y a de cela deux ou trois ans, nous avons initié des projets pilotes dans 5 départements dont Aboisso, Bouaké, Daloa et Guiglo, en partant du constat que la Côte d`Ivoire avait une infrastructure de qualité quand le pays disposait d`assez de ressources. Surtout avec des standards très élevés. Aujourd`hui, elle n`a plus les moyens pour premièrement entretenir ces standards-là. Deuxièmement, en matière de privatisation de l`entretien routier, nous sommes allés très vite et trop loin. C`est vrai que la réforme se justifiait, mais il aurait fallu aller par étape. C`est-à-dire ne pas se débarrasser de tous les engins de la Direction du machinisme et des travaux publics, (Dmtp), qui avait un minimum d`engins. Au moins pour les travaux d`urgence. L`Agéroute n`en a pas. Nous estimons que l`Etat devait garder un minimum d`engins au moins pour les interventions d`urgence. L`un dans l`autre, nous avons estimé qu`en attendant la constitution d`un petit parc à engins et compte tenu du tableau indiqué plus haut, nous avons mis en place, la brigade mobile pour procéder aux réparations localisées. Nous avons donc pris cette initiative, pour occuper les jeunes qui sont aujourd`hui, nombreux à ne pas travailler. Le séminaire de restitution tenu à Yamoussoukro, a enregistré la participation des bailleurs de fonds qui ont été émerveillés par les résultats obtenus. En fois de quoi, ils ont promis nous aider à faire un grand projet en grandeur nature.
Qu`entend apporter la Banque mondiale ?
Dans le cadre du Programme d`assistance post-conflit, (Papc), nous mettons en œuvre le volet routier. Nous avons deux conventions avec la Banque mondiale (Bm). Une première sur les routes rurales sur lesquelles nous faisons les entretiens essentiellement à la main par des jeunes qui travaillent avec des petits engins. Nous avons également une convention sur les routes interurbaines bitumées. Nous venons également de signer une convention avec la Gtz dans la commune de Marcory. A ce jour, des projets d`entretiens ont lieu dans une douzaine de département et ça se passe bien. Après le projet pilote pris en charge par le gouvernement ivoirien et la restitution, nous avons reçu un don de la Banque mondiale d`un montant de 3 milliards de Fcfa. En fonction du coût de la vie et des régions, les jeunes concernés gagnent entre deux à trois mille Fcfa par jour. Nous avons même fait un "chantier-école" dans la région d`Aboisso où nous avons réalisé près de 3 km à la main. M. Madini Tall, le Directeur des opérations de la Bm qui est allé sur le terrain, en a été très émerveillé. Il a promis également nous assister pour d`autres projets. Aussi, nous entendons lancer un projet de route en pavés de roches dans le nord. Si le gouvernement nous suit, nous avons l`intention de constituer une petite centrale à bitume et petit parc à engins. Pour ne pas que nous soyons obligés de faire appel à des entreprises privées pour les moindres travaux de réparation qui coûtent cher.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Comment se porte le réseau routier ivoirien, surtout avec les dernières pluies ?
Je dirais qu`il ne se porte pas beaucoup mieux que la dernière fois que nous nous sommes rencontrés. Pour les mêmes raisons qui ont pour noms : insuffisances de moyens de financement, parce qu`aujourd`hui, la priorité de l`Etat de Côte d`Ivoire, c`est la sortie de crise. C`est au bout de ce processus-là que si les choses se passent bien, nous espérons avoir des moyens conséquents, pour nous occuper de nos secteurs respectifs.
A la moindre pluie dans le district d`Abidjan, les voies sont inondées. A titre d`exemple, le carrefour de l`Indénié. Qu`est-ce qui se passe ?
Les inondations des voies ne sont pas causées par la route. La route est aussi victime de l`inondation au même titre que les habitations. En général, ces problèmes découlent de la vétusté des ouvrages d`assainissement. Qui n`est pas de notre ressort. Pour revenir au cas spécifique de l`Indénié, nous disons qu`il s`agit-là d`un problème d`assainissement. L`Agéroute à l`époque, avait outrepassé ses compétences administratives et ce, sous la pression des populations, pour régler d`une part, un problème d`assainissement sur le boulevard de la Corniche qui était coupée et au carrefour de l`Indénié d`autre part.
Qu`avez-vous fait concrètement?
L`Agéroute a commandé une étude au Bureau national d`études techniques et de développement (Bnetd). Cette étude qui porte sur le boulevard de la corniche et le carrefour de l`Indénié dit clairement ce qu`il faut faire sur ces deux points pour le traitement des eaux de ruissellement. Cette étude conclut à la nécessité de construire deux barrages écréteurs des deux côtés et en outre une canalisation pour évacuer les eaux vers la lagune. Nous avons eu les financements pour le boulevard de la Corniche qui était coupé. Aujourd`hui, avec ces travaux réalisés, nous n`avons plus les mêmes problèmes qu`avant. Même si les reverrains qui ont été indemnisés sont revenus s`installer le long du canal. Nous voulions faire un autre ouvrage pour le carrefour de l`Indénié, mais nous n`avions pas eu les financements.
Qui doit construire ces barrages écréteurs et les autres ouvrages d`assainissement ?
C`est le ministère de la Construction, de l`Urbanisme et de l`Habitat. D`ailleurs, lorsque nous avons achevé les travaux qui nous sont revenus à 2,6 milliards de Fcfa, l`ouvrage a été rétrocédé à ce ministère pour entretien. S`agissant de l`indénié, nous ne pouvons pas toujours aller au-delà de nos compétences, sinon à la longue, ça peut poser problème. Des gens pensent que l`Agéroute veut se faire le superpuissant en marchant sur les plates-bandes des autres. Je voudrais vous passer des commentaires. Notre souhait est que chacun fasse son travail. Au carrefour de l`indénié, ce n`est pas un problème de route. A preuve, après l`inondation, la chaussée est là. Idem pour les travaux que nous faisons faire par les jeunes de la brigade mobile d`entretien.
Combien faut-il concrètement pour la construction du 2e barrage et du canal qui sont prévus ?
Je n`ai pas le montant exact, mais le financement tourne autour des trois milliards de Fcfa. Il faut que le ministère chargé de l`assainissement fasse son travail en amont. Après quoi, celui en charge des Infrastructures viendra poser la couche de bitume. Nous, en tant qu`Agéroute, notre interlocuteur technique, c`est le ministère des Infrastructures économiques, la tutelle financière étant le ministère de l`Economie et des Finances. Ces deux-là savent ce qu`il faut faire. Egalement ceux de la Construction et de l`Urbanisme d`un côté et celui de la Ville de l`autre savent ce qu`ils ont à faire.
Mais y a-t-il un d`entre eux qui sait pas ce qu`il a vraiment à faire ?
Je ne voudrais pas pointer du doigt le ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine. J`ai écouté M. le ministre Mel à la télévision et il a dit que son département ne fait pas l`assainissement mais la propreté. Ce qui est vrai. L`assainissement est du ressort du ministère de la Construction, l`Urbanisme et de l`Habitat. Pour y réussir, il faut de la coordination dans l`action entre les différents départements ministériels. Ça ne sert à rien d`aller planter des arbres quelque part si on n`a pas fait au préalable les gros œuvres.
Dans la commune de Cocody, il y a un point critique qui est en train de naître. A la Riviera et l`école de police. Que fait-on pour éviter une catastrophe dans l`avenir ?
Vous parlez de la mare qui menace l`ancienne route de Bingerville. Comme mesure d`urgence, nous avons coupé la circulation pour éviter qu`un automobiliste aille entrer la dedans. De deux, nous avons installé une motopompe, pour tirer l`eau et éviter qu`elle remonte pour aller plus loin. Troisièmement, nous avons, dans le cadre du plan Orsec, fait une étude qui montre qu`il faut couper carrément la voie. Pour installer des ouvrages d`assainissement. Entre autres, de grandes buses que nous allons poser. Le coût des travaux est estimé à plus de 300 millions de Fcfa dans l`urgence et c`est le moindre mal. Car si on attend et que le remblais est touché en profondeur, cela va coûter beaucoup plus cher. Il faut donc pomper l`eau, si possible déplacer la décharge sauvage qui se trouve là. Car une bonne partie des ordures va dans la mare. Il y a de cela six mois, j`ai adressé un courrier au gouverneur du district d`Abidjan, pour attirer son attention sur les talus et sur les risques auxquelles sont exposés les populations et les usagers. Sur la route de Bingerville entre la “deux” et la “trois”, il y a problème. Il faut faire quelque chose. Sinon, un matin, au réveil, la voie sera coupée. Des études ont été faites et nous les avons versé au plan Orsec étant donné que nous participons aux réunions.
Le chantier du poste à péage d`Attinguié avançait bien. Mais aux dernières nouvelles, on apprend que les travaux sont arrêtés. Pourquoi ?
Nous avons lancé à l`époque, deux appels d`offres. L`un pour la partie génie civil (mur et routes) et l`autre pour l`équipementier du péage. S`agissant de la partie génie civil, on a donné le marché au moins disant. Malheureusement, nous nous sommes rendu compte qu`il y avait un problème. Les travaux n`avançaient pas. Nous avons donc dû demander la résiliation du contrat. La loi dit que pour attribuer un marché public, il faut faire un appel d`offres. Pour le résilier aussi, la procédure est un peu plus longue. A travers la mise en place d`une commission de résiliation pendant que la personne qui est en cause a des voies de recours. C`est après tout cela, qu`on peut soit prendre automatiquement l`opérateur qui venait en deuxième position en terme de moins disant, soit faire une nouvelle consultation. Dans le cas d`espace, c`est le deuxième schéma que nous avons retenu. Sinon, en matière d`équipements, nous sommes très avancés. L`équipementier retenu nous a dit qu`il est prêt et attend la fin des travaux de génie civil, pour pouvoir procéder à l`installation du matériel. S`agissant de la mise en service, nous ne saurions vous avancer une date. Raisonnablement on se donne douze mois, pour procéder à l`installation des équipements et faire la mise en service.
Sur l`autoroute du nord, les chantiers du prolongement de l`autoroute avancent bien. Pouvez-vous nous faire un point ?
Nous avons certes connu des retards essentiellement dus à des problèmes de financement (mobilisation de la contrepartie ivoirienne), mais les travaux avancent bien. Aussi l`entreprise Soroubat, a également eu des difficultés de crédits Tva qu`on n`arrive pas à rembourser. Aujourd`hui, en matière de décapage, nous sommes pratiquement à Yamoussoukro. Il y a trois mois, l`entreprise indiquée plus haut, a commencé à faire le noir. C`est-à-dire mettre le bitume et à ce niveau, nous sommes entre Taabo et Toumodi, soit environ 25 à 30km. Ce que nous entrevoyons, c`est de programmer une visite de chantier pour le chef de l`Etat, après la saison des pluies. Nous allons préparer cela avec le ministère des Infrastructures économiques. Pour qu`il puisse voir sur place, comment les travaux avancent.
Certainement, avant cette visite de chantier, le Président va poser la première pierre du pont de Jacqueville ?
Pour nous, c`est un projet qui avance bien et très bien. Le bureau d`étude est désigné. Il en va de même pour l`entreprise qui doit réaliser les travaux. Nous sommes en train de faire les marchés et la première pierre sera posée le 8 juillet prochain. En fonction du calendrier du Président de la République. Dès septembre, les engins seront sur le terrain.
Le projet pilote Thimo, s`avère très intéressant dans la réinsertion des jeunes. C`est quoi concrètement ?
Nous avons fait un point avec le coordonnateur de ce projet, il y a quelques jours. Il en ressort que nous devons être autour de 1500 jeunes qui sont concernés. Rappelons qu`il y a de cela deux ou trois ans, nous avons initié des projets pilotes dans 5 départements dont Aboisso, Bouaké, Daloa et Guiglo, en partant du constat que la Côte d`Ivoire avait une infrastructure de qualité quand le pays disposait d`assez de ressources. Surtout avec des standards très élevés. Aujourd`hui, elle n`a plus les moyens pour premièrement entretenir ces standards-là. Deuxièmement, en matière de privatisation de l`entretien routier, nous sommes allés très vite et trop loin. C`est vrai que la réforme se justifiait, mais il aurait fallu aller par étape. C`est-à-dire ne pas se débarrasser de tous les engins de la Direction du machinisme et des travaux publics, (Dmtp), qui avait un minimum d`engins. Au moins pour les travaux d`urgence. L`Agéroute n`en a pas. Nous estimons que l`Etat devait garder un minimum d`engins au moins pour les interventions d`urgence. L`un dans l`autre, nous avons estimé qu`en attendant la constitution d`un petit parc à engins et compte tenu du tableau indiqué plus haut, nous avons mis en place, la brigade mobile pour procéder aux réparations localisées. Nous avons donc pris cette initiative, pour occuper les jeunes qui sont aujourd`hui, nombreux à ne pas travailler. Le séminaire de restitution tenu à Yamoussoukro, a enregistré la participation des bailleurs de fonds qui ont été émerveillés par les résultats obtenus. En fois de quoi, ils ont promis nous aider à faire un grand projet en grandeur nature.
Qu`entend apporter la Banque mondiale ?
Dans le cadre du Programme d`assistance post-conflit, (Papc), nous mettons en œuvre le volet routier. Nous avons deux conventions avec la Banque mondiale (Bm). Une première sur les routes rurales sur lesquelles nous faisons les entretiens essentiellement à la main par des jeunes qui travaillent avec des petits engins. Nous avons également une convention sur les routes interurbaines bitumées. Nous venons également de signer une convention avec la Gtz dans la commune de Marcory. A ce jour, des projets d`entretiens ont lieu dans une douzaine de département et ça se passe bien. Après le projet pilote pris en charge par le gouvernement ivoirien et la restitution, nous avons reçu un don de la Banque mondiale d`un montant de 3 milliards de Fcfa. En fonction du coût de la vie et des régions, les jeunes concernés gagnent entre deux à trois mille Fcfa par jour. Nous avons même fait un "chantier-école" dans la région d`Aboisso où nous avons réalisé près de 3 km à la main. M. Madini Tall, le Directeur des opérations de la Bm qui est allé sur le terrain, en a été très émerveillé. Il a promis également nous assister pour d`autres projets. Aussi, nous entendons lancer un projet de route en pavés de roches dans le nord. Si le gouvernement nous suit, nous avons l`intention de constituer une petite centrale à bitume et petit parc à engins. Pour ne pas que nous soyons obligés de faire appel à des entreprises privées pour les moindres travaux de réparation qui coûtent cher.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr