Les formateurs de l’enseignement technique et professionnel sont passés hier lundi 22 juin 2009 à l’action. Ils ont bloqué dans les différents centres d’examens de cet ordre d’enseignement d’une part, les corrections des copies du Brevet Professionnel (BEP) et d’autre part, la mise en place des jurys du Baccalauréat technique.
Le mot d’ordre de boycott des examens de fin d’année décrété par le Mouvement des enseignants, creuset de sept (7) syndicats du secondaire général et du technique, est entré dans sa phase d’exécution hier. Cette consigne a été appliquée dans les différents établissements de l’enseignement technique abritant des centres d’examens. Du lycée technique de Cocody au lycée professionnel de Yopougon en passant par le Centre de Bureautique, de Communication et de Gestion (Cbcg), les centres d’examens sont restés fermés. Les corrections des copies du BEP technique n’ont pu se dérouler. Outre le blocage des corrections des copies des élèves, les grévistes ont réussi à empêcher la mise en place des jurys pour le baccalauréat technique, prévu pour ce mardi 23 juin 2009. Comme nous l’avons constaté, il n’y a pas eu de correction dans la ville d’Abidjan. Face au blocage de la correction des copies, la direction des examens et concours de l’enseignement technique (Dexc) a opté pour un transfert des copies à l’intérieur, vers les centres « sous contrôle ». A ce propos, Bertin Koffi, Dexc rassure : «Toutes les copies sont sous contrôle. Et elles seront corrigées». Du côté des grévistes, l’on note qu’aucun centre n’échappera au mouvement de blocage des corrections. « Il n’y a pas eu de correction dans le district d’Abidjan. La Dexc, après avoir fait le constat des blocages, a opté pour un transfert des copies à l’intérieur. Cela n’est pas la solution à notre avis car aucun centre n’échappera au mouvement. Quelque soit la stratégie mise en place par la Dexc, les corrections seront bloquées et le Bac technique sera boycotté », a relevé Jean-Yves Abonga Koutouan, secrétaire général du Syndicat National des Formateurs de l’Enseignement Technique et Professionnel de Côte d’Ivoire (Synafetpci). Pour sa part, Soro Mamadou, porte-parole du Mouvement des enseignants, qui s’est réjoui de la mobilisation de ses camarades du technique, a exhorté le gouvernement à mettre fin à son « mépris » en ouvrant le dialogue. « Le mouvement ira crescendo. Il n’y aura pas de correction, pas de proclamation de résultats et pas de composition au secondaire général sans une rencontre avec le Président de la République pour ouvrir le dialogue sur nos points de revendications. Tant que cela ne sera pas fait, les examens n’auront pas lieu », a-t-il scandé. Pour lui, la seule opportunité de sortie de crise réside en la tenue d’un dialogue direct avec le président de la République tel que promis lors de la rencontre en mars 2009 au plus fort de la crise de l’école. Ce dialogue direct doit aboutir au reversement des salaires gelés en novembre et décembre 2007 et en octobre 2008, à la prise d’un décret portant nouvelle grille indiciaire revalorisée, au paiement des arriérés de salaires des enseignants retraités et rappelés à l’activité, au retrait des sanctions infligées aux grévistes de Tiébissou, à la prise des arrêtés individuels de reclassement et la mise en place de la commission interministérielle de promotion aux grades A5, A6 et A7.
M Tié Traoré
Le mot d’ordre de boycott des examens de fin d’année décrété par le Mouvement des enseignants, creuset de sept (7) syndicats du secondaire général et du technique, est entré dans sa phase d’exécution hier. Cette consigne a été appliquée dans les différents établissements de l’enseignement technique abritant des centres d’examens. Du lycée technique de Cocody au lycée professionnel de Yopougon en passant par le Centre de Bureautique, de Communication et de Gestion (Cbcg), les centres d’examens sont restés fermés. Les corrections des copies du BEP technique n’ont pu se dérouler. Outre le blocage des corrections des copies des élèves, les grévistes ont réussi à empêcher la mise en place des jurys pour le baccalauréat technique, prévu pour ce mardi 23 juin 2009. Comme nous l’avons constaté, il n’y a pas eu de correction dans la ville d’Abidjan. Face au blocage de la correction des copies, la direction des examens et concours de l’enseignement technique (Dexc) a opté pour un transfert des copies à l’intérieur, vers les centres « sous contrôle ». A ce propos, Bertin Koffi, Dexc rassure : «Toutes les copies sont sous contrôle. Et elles seront corrigées». Du côté des grévistes, l’on note qu’aucun centre n’échappera au mouvement de blocage des corrections. « Il n’y a pas eu de correction dans le district d’Abidjan. La Dexc, après avoir fait le constat des blocages, a opté pour un transfert des copies à l’intérieur. Cela n’est pas la solution à notre avis car aucun centre n’échappera au mouvement. Quelque soit la stratégie mise en place par la Dexc, les corrections seront bloquées et le Bac technique sera boycotté », a relevé Jean-Yves Abonga Koutouan, secrétaire général du Syndicat National des Formateurs de l’Enseignement Technique et Professionnel de Côte d’Ivoire (Synafetpci). Pour sa part, Soro Mamadou, porte-parole du Mouvement des enseignants, qui s’est réjoui de la mobilisation de ses camarades du technique, a exhorté le gouvernement à mettre fin à son « mépris » en ouvrant le dialogue. « Le mouvement ira crescendo. Il n’y aura pas de correction, pas de proclamation de résultats et pas de composition au secondaire général sans une rencontre avec le Président de la République pour ouvrir le dialogue sur nos points de revendications. Tant que cela ne sera pas fait, les examens n’auront pas lieu », a-t-il scandé. Pour lui, la seule opportunité de sortie de crise réside en la tenue d’un dialogue direct avec le président de la République tel que promis lors de la rencontre en mars 2009 au plus fort de la crise de l’école. Ce dialogue direct doit aboutir au reversement des salaires gelés en novembre et décembre 2007 et en octobre 2008, à la prise d’un décret portant nouvelle grille indiciaire revalorisée, au paiement des arriérés de salaires des enseignants retraités et rappelés à l’activité, au retrait des sanctions infligées aux grévistes de Tiébissou, à la prise des arrêtés individuels de reclassement et la mise en place de la commission interministérielle de promotion aux grades A5, A6 et A7.
M Tié Traoré