Bon sang ne saurait mentir. Le fils de Dramane Ouattara et de Hadja Nabintou Cissé épouse Ouattara n’a pas failli à sa réputation de grand mobilisateur et de favori du scrutin présidentiel. Depuis 94, date de la création du Rassemblement Des Républicains, le phénomène Alassane Ouattara ne finit pas d’opérer. Sa carrure et son charisme ne se sont nullement étiolés. En témoigne, sa rentrée triomphale hier, à Bouaké, capitale de la Vallée du Bandama. Il était précisément 16H 02 quand le leader des Républicains, portant une chemise blanche, signe de paix et de pureté, et d’une casquette de même couleur, se met debout dans son command car, lève les deux mains en direction de la population sortie massivement, qui pour applaudir, qui pour toucher, l’unique Premier ministre de Félix Houphouët Boigny, candidat à la présidentielle du 29 novembre 2009. De Djebonoua à Bouaké, en passant par Lokassou et Assengou, la mobilisation était à son comble. Un cortège de plus de 200 véhicules, un ballet de près de 800 motos, une population amassée des deux côtés de la route, jusqu’à la préfecture et au Secrétariat général des Forces Nouvelles, où ADO a échangé les civilités avec les autorités de la capitale du Centre. «Le président d’Afrique est arrivé», «y a pas match», «Il est le président» «ADO est là, la faim est terminée », « ADO la solution », entendait-on par ci, par là. Autant le dire. La communion était totale entre Ouattara et les habitants de Bouaké. Neuf ans après sa tournée mémorable où il a rempli, en l’espace de deux heures, le stade municipal de la ville, la cote de popularité, de celui que ses partisans appellent « Nangama » ou « la force tranquille », n’a pas baissé. Ceux qui, assis sur leurs certitudes et vanités, affirmaient que le temps va jouer contre l’ancien DGA du Fonds Monétaire International se sont lourdement mépris. Alassane Ouattara reste égal à lui-même et demeure un redoutable candidat, si ce n’est le favori de la bataille du dimanche 29 novembre prochain. Hier à Bouaké, Ado était en harmonie avec les populations, qui depuis près de deux décennies, n’a pas rompu avec son leader et ne finit pas de voir en lui, l’homme de la situation, l’homme des solutions aux problèmes qui les tenaillent depuis au moins une décennie. En dépit des cris d’orfraie des adversaires et les discours de clocher, le peuple ivoirien n’est pas dupe, qui sait reconnaître le dirigeant à même de le sortir des sentiers battus de la pauvreté et du mal développement. Hier, mardi 23 juin, Bouaké a tout arrêté, pour venir à la rencontre d’ADO, pour lui rendre honneur, l’escorter sur des kilomètres, pour qu’il entende ses cris, peines et douleurs intenables. Pour tout dire, l’énigme Ado continue de prospérer. Son discours, son programme et ses solutions de paix, de prospérité et de développement gagnent profondément le cœur de ses compatriotes. Comme le Bas-Sassandra, comme Toumodi, Djékanou, Yamoussoukro, Didiévi et Tiébissou, Bouaké n’a pas voulu manquer le rendez-vous du changement. La capitale du centre l’a montré de façon éclatante, électrique et visible. Les populations se trompent rarement sur l’identité de l’opérateur du changement qualitatif.
Bakary Nimaga
Envoyé Spécial à Bouaké
Bakary Nimaga
Envoyé Spécial à Bouaké