« …Je voudrais vous saluer au nom de la délégation qui m’accompagne et vous dire que c’est tout naturellement que nous venions vous saluer cet après midi. Nous venons d’arriver à Bouaké et pour nous, il est entendu que nous devons venir saluer le secrétariat des Forces Nouvelles. Nous avons informé le Premier ministre Guillaume Soro de notre arrivée ici. Nous savons qu’il est en déplacement en ce moment à l’étranger. Et nous ne sommes pas surpris des dispositions que vous avez prises pour nous recevoir cet après midi. Cela fait sept ans que je ne suis pas venu à Bouaké par la route. J’ai eu l’occasion de venir à deux reprises mais c’était souvent par avion. Le fait de venir par la route est une concrétisation de la normalisation qui s’opère dans le pays et cette normalisation ne serait pas intervenue sans les Forces Nouvelles, sans le Secrétaire général des Forces Nouvelles et toute son équipe. Donc je vous salue je vous félicite. Vous avez rappelé tout à l’heure les crises que notre pays a subi. Ces vrai, nous, nous avons considéré en son temps et nous le pensons toujours d’ailleurs, que la meilleure manière de consolider notre nation c’est de faire en sorte de traiter tous les citoyens à titre égal. Nous avons mené ce combat en son temps et plusieurs personnes autour de cette table sont allées en prison à cause de ce combat. Et par la suite les choses se son dégradées. Les jeunes militaires ont pris les armes pour réclamer la même chose. Le pays s’est trouvé dans la crise. Une crise qui a duré et fait beaucoup de difficultés à nos concitoyens. Mais il n’ya pas de nations qui ne se construisent dans la douleur. On a l’exemple en France de la Révolution française, l’Angleterre, les Etats-Unis avec la guerre de sécession. Et donc ces révolutions malheureusement arrivent dans toutes les nations en construction. Cette crise est arrivée et nous voyons qu’elle est en train de partir. Et si cela se fait, c’est grâce à la volonté que les Forces Nouvelles ont mise à faire en sorte que nous puissions tourner la page. Vous avez indiqué tout à l’heure toutes les étapes qui ont été franchies pour donner une identité à tous les citoyens de ce pays. Je considère que ceci était indispensable.
J’ai l’occasion de dire souvent dans mon comité de direction, que souvent quand je lis certains journaux j’y vois que dès qu’on parle de Coulibaly, de Ouattara de Sanogo ou de Traoré, on les accuse de fraude sur la nationalité. Ceci est malheureux aujourd’hui dans le cadre de l’opération d’identification. Mais nous nous n’avons jamais considéré qu’il y aurait fraude sur l’enrôlement à l’Ouest. Pourtant le Libéria est frontalier de la Côte d’Ivoire. Nous aurions pu dire, avec le recensement d’un certain nombre de personnes avec des patronymes comme Gueu qui ont des parents de l’autre côté de la frontière, sont des Libériens. Nous ne l’avons jamais fait. Nous n’y avons jamais pensé. Egalement à l’Est de la Côte d’Ivoire, il ya le groupe Akan. Certains de nos frères de là-bas, sont chefs à Aboisso ou ailleurs. Nous n’avons jamais suspecté qui que soit, considérant que quelqu’un de l’Est de la Côte d’Ivoire et qui a des liens de parenté de l’autre coté serait de nationalité douteuse ou étrangère.
Nous avons considéré que tous les Ivoiriens doivent avoir ce sentiment d’appartenir à la même nation. Nous avançons vers cela et cela nous réjouis. Nous considérons que c’est comme cela que nous bâtirons une vraie nation. Quand on verra un Kouamé avec un ‘’W’’ ou un nom de l’Ouest avec une autre écriture anglophone, ou un Coulibaly, un Ouattara on ne commencera pas à dire c’est un Libérien, c’est un Ghanéen, c’est un Burkinabé, c’est un Malien. Le processus en cours permettra de faire un pas dans cette direction. Mais à lire la presse d’aujourd’hui on se rend compte que, peut-être, ceci n’est pas totalement acquis. C’est pour cela qu’il faut des élections. Il faut des élections démocratiques pour que les Ivoiriens puissent dire clairement que nous voulons tourner le dos à ce genre de discrimination. Ceci me parait indispensable.
Donc je viens à Bouaké, pour dire à nos concitoyens que notre pays a besoin de réconciliation et que nous devons oublier les querelles du passé. Nous devons même allé plus loin, nous pardonner. Même si certains ont raison, ils doivent accepter de considérer que même dans la raison ils ont pu faire du tort à d’autres. Et ceci doit nous conduire à une réconciliation vraie et à un renforcement de la cohésion nationale. Nous savons bien sur que dans cette ville, comme à Abidjan ou ailleurs, il ya eu des douleurs, il ya eu des souffrances. Beaucoup de familles ont subi les affres de cette situation. Moi-même j’en ai été victime. Certains de mes collaborateurs ont été assassinés. Bâtir une nation demande que l’on s’élève au dessus de sa personne, et je dirais, de sa communauté. Bâtir une nation veut dire qu’on met comme priorité la nation d’abord. La nation doit être au dessus de nous tous. Et c’est un message de rassemblement que je compte lancer le samedi. Je voudrais donc à cet égard vous féliciter, vous demander de féliciter le Secrétaire général des Forces Nouvelles. Il a pris des décisions courageuses en s’engageant dans cette négociation des accords de Ouagadougou. Ce n’était pas chose facile à faire. Parce vous avez pris les armes contre une personne pour dire que cette personne n’était pas véritablement élue démocratiquement et qu’elle n’appliquait pas des principes démocratiques, et que cette personne devait s’effacer pour que la démocratie revienne en Côte d’Ivoire. Et ensuite, compte tenu de la situation qui perdurait, vous avez accepté de faire en sorte que cette personne demeure. Cette personne est au pouvoir depuis quatre ans sans élection. Chose que beaucoup d’entre nous n’acceptons plus. Mais nous considérons que la Cote d’Ivoire a besoin d’un arrangement politique qui permette de reconnaitre au moins un chef d’Etat et de permette à l’Etat de continuer. Et de faire en sorte qu’il y ait des élections. Je crois que c’est ce que vous avez fait. Bien que le mandat du chef de l’Etat soit venu à expiration, bien vous aviez besoin de reconnaitre un arrangement politique pour qu’il continue et qu’il fasse des élections à la bonne date.
Mais j’insiste pour dire que ces élections doivent se tenir le 29 novembre 2009.C’est le délai que nous partis politiques, aussi bien le PDCI que le RDR et les partis politiques qui sont nos partenaires dans le RHDP, nous n’accepterons pas des excuses ou des motifs fallacieux qui ne conduiraient pas à des élections le 29 novembre 2009. Il est important qu’on mette fin à cet arrangement politique. C’est un arrangement politique qui ne peut pas gérer une nation et lui permettre de se développer. La réalité, c’est qu’aujourd’hui tout ce que nous faisons est porté sur la politique et non sur la gestion gouvernementale, sur le développement alors que la Côte d’Ivoire a besoin de développement. Donc je me réjoui d’être ici aujourd’hui pour vous féliciter de tous les efforts de tous les sacrifices que vous avez fait pour accepter cet arrangement politique qui permet de sortir de la crise. Mais nous, nous avons dis à Ouagadougou au facilitateur qu’il fallait un terme à l’enrôlement. Et nous nous sommes mis d’accord sur le 30 juin 2009 pour arrêter l’enrôlement. Nous nous sommes mis d’accord pour dire que la liste définitive va sortir en septembre 2009 pour nous permettre de faire des élections trois mois plus tard, c`est-à-dire le 29 novembre 2009. Nous ne céderons pas sur ce calendrier. Nous comptons sur vous pour continuer d’être toujours dans la même ligne. Parce que ce pays a besoin de réconciliation, il a besoin qu’on concrétise la paix, qu’on la renforce. Il a besoin, par-dessus tout, en raison de l’augmentation de la pauvreté, que nous puissions nous mettre au travail pour le développer. Nous voulons vous dire que vous avez fait beaucoup de sacrifices, vous avez pris beaucoup de risques. Mais nous sommes quasiment au bout du tunnel. Nous pensons, et cela nous le dirons samedi, que mon équipe a des choses concrètes à proposer à nos concitoyens. Et que si on nous fait l’honneur de nous confier ce pays en cinq ans, nous pouvons le transformer. Nous emmènerons nos compatriotes à vivre ensemble dans la confiance, côte à côte et main dans la main. Et de faire en sorte que ce pays reprenne le chemin du développement. C’est notre seul objectif. Bien sûr avec Mme Diabaté, émérite professeur qui a enseigné en Allemagne, en France et ailleurs. Moi même, je ne veux pas manquer de modestie, j’aurais pu faire autre chose. Si nous sommes dans ce combat c’est parce que nous estimons que la Côte d’Ivoire a besoin de porte un nouvel habit : l’habit de la démocratie ’habit du développement.
J’ai l’occasion de dire souvent dans mon comité de direction, que souvent quand je lis certains journaux j’y vois que dès qu’on parle de Coulibaly, de Ouattara de Sanogo ou de Traoré, on les accuse de fraude sur la nationalité. Ceci est malheureux aujourd’hui dans le cadre de l’opération d’identification. Mais nous nous n’avons jamais considéré qu’il y aurait fraude sur l’enrôlement à l’Ouest. Pourtant le Libéria est frontalier de la Côte d’Ivoire. Nous aurions pu dire, avec le recensement d’un certain nombre de personnes avec des patronymes comme Gueu qui ont des parents de l’autre côté de la frontière, sont des Libériens. Nous ne l’avons jamais fait. Nous n’y avons jamais pensé. Egalement à l’Est de la Côte d’Ivoire, il ya le groupe Akan. Certains de nos frères de là-bas, sont chefs à Aboisso ou ailleurs. Nous n’avons jamais suspecté qui que soit, considérant que quelqu’un de l’Est de la Côte d’Ivoire et qui a des liens de parenté de l’autre coté serait de nationalité douteuse ou étrangère.
Nous avons considéré que tous les Ivoiriens doivent avoir ce sentiment d’appartenir à la même nation. Nous avançons vers cela et cela nous réjouis. Nous considérons que c’est comme cela que nous bâtirons une vraie nation. Quand on verra un Kouamé avec un ‘’W’’ ou un nom de l’Ouest avec une autre écriture anglophone, ou un Coulibaly, un Ouattara on ne commencera pas à dire c’est un Libérien, c’est un Ghanéen, c’est un Burkinabé, c’est un Malien. Le processus en cours permettra de faire un pas dans cette direction. Mais à lire la presse d’aujourd’hui on se rend compte que, peut-être, ceci n’est pas totalement acquis. C’est pour cela qu’il faut des élections. Il faut des élections démocratiques pour que les Ivoiriens puissent dire clairement que nous voulons tourner le dos à ce genre de discrimination. Ceci me parait indispensable.
Donc je viens à Bouaké, pour dire à nos concitoyens que notre pays a besoin de réconciliation et que nous devons oublier les querelles du passé. Nous devons même allé plus loin, nous pardonner. Même si certains ont raison, ils doivent accepter de considérer que même dans la raison ils ont pu faire du tort à d’autres. Et ceci doit nous conduire à une réconciliation vraie et à un renforcement de la cohésion nationale. Nous savons bien sur que dans cette ville, comme à Abidjan ou ailleurs, il ya eu des douleurs, il ya eu des souffrances. Beaucoup de familles ont subi les affres de cette situation. Moi-même j’en ai été victime. Certains de mes collaborateurs ont été assassinés. Bâtir une nation demande que l’on s’élève au dessus de sa personne, et je dirais, de sa communauté. Bâtir une nation veut dire qu’on met comme priorité la nation d’abord. La nation doit être au dessus de nous tous. Et c’est un message de rassemblement que je compte lancer le samedi. Je voudrais donc à cet égard vous féliciter, vous demander de féliciter le Secrétaire général des Forces Nouvelles. Il a pris des décisions courageuses en s’engageant dans cette négociation des accords de Ouagadougou. Ce n’était pas chose facile à faire. Parce vous avez pris les armes contre une personne pour dire que cette personne n’était pas véritablement élue démocratiquement et qu’elle n’appliquait pas des principes démocratiques, et que cette personne devait s’effacer pour que la démocratie revienne en Côte d’Ivoire. Et ensuite, compte tenu de la situation qui perdurait, vous avez accepté de faire en sorte que cette personne demeure. Cette personne est au pouvoir depuis quatre ans sans élection. Chose que beaucoup d’entre nous n’acceptons plus. Mais nous considérons que la Cote d’Ivoire a besoin d’un arrangement politique qui permette de reconnaitre au moins un chef d’Etat et de permette à l’Etat de continuer. Et de faire en sorte qu’il y ait des élections. Je crois que c’est ce que vous avez fait. Bien que le mandat du chef de l’Etat soit venu à expiration, bien vous aviez besoin de reconnaitre un arrangement politique pour qu’il continue et qu’il fasse des élections à la bonne date.
Mais j’insiste pour dire que ces élections doivent se tenir le 29 novembre 2009.C’est le délai que nous partis politiques, aussi bien le PDCI que le RDR et les partis politiques qui sont nos partenaires dans le RHDP, nous n’accepterons pas des excuses ou des motifs fallacieux qui ne conduiraient pas à des élections le 29 novembre 2009. Il est important qu’on mette fin à cet arrangement politique. C’est un arrangement politique qui ne peut pas gérer une nation et lui permettre de se développer. La réalité, c’est qu’aujourd’hui tout ce que nous faisons est porté sur la politique et non sur la gestion gouvernementale, sur le développement alors que la Côte d’Ivoire a besoin de développement. Donc je me réjoui d’être ici aujourd’hui pour vous féliciter de tous les efforts de tous les sacrifices que vous avez fait pour accepter cet arrangement politique qui permet de sortir de la crise. Mais nous, nous avons dis à Ouagadougou au facilitateur qu’il fallait un terme à l’enrôlement. Et nous nous sommes mis d’accord sur le 30 juin 2009 pour arrêter l’enrôlement. Nous nous sommes mis d’accord pour dire que la liste définitive va sortir en septembre 2009 pour nous permettre de faire des élections trois mois plus tard, c`est-à-dire le 29 novembre 2009. Nous ne céderons pas sur ce calendrier. Nous comptons sur vous pour continuer d’être toujours dans la même ligne. Parce que ce pays a besoin de réconciliation, il a besoin qu’on concrétise la paix, qu’on la renforce. Il a besoin, par-dessus tout, en raison de l’augmentation de la pauvreté, que nous puissions nous mettre au travail pour le développer. Nous voulons vous dire que vous avez fait beaucoup de sacrifices, vous avez pris beaucoup de risques. Mais nous sommes quasiment au bout du tunnel. Nous pensons, et cela nous le dirons samedi, que mon équipe a des choses concrètes à proposer à nos concitoyens. Et que si on nous fait l’honneur de nous confier ce pays en cinq ans, nous pouvons le transformer. Nous emmènerons nos compatriotes à vivre ensemble dans la confiance, côte à côte et main dans la main. Et de faire en sorte que ce pays reprenne le chemin du développement. C’est notre seul objectif. Bien sûr avec Mme Diabaté, émérite professeur qui a enseigné en Allemagne, en France et ailleurs. Moi même, je ne veux pas manquer de modestie, j’aurais pu faire autre chose. Si nous sommes dans ce combat c’est parce que nous estimons que la Côte d’Ivoire a besoin de porte un nouvel habit : l’habit de la démocratie ’habit du développement.