Docteur en pharmacie industrielle et spécialiste en finance islamique, M. Dia Mamadou Oumar est d'origine sénégalaise et y travaille depuis des années. Féru d'information et de connaissance, il a connu par hasard votre hebdomadaire d'information à la lumière de l'islam, Islam Info qui l'a satisfait. En visite en Côte d'Ivoire dans le cadre de ses activités professionnelles, Dr Dia a tenu à venir rendre une visite de courtoisie et féliciter vos serviteurs. Pour lui l'éducation est un maillon indispensable pour l'évolution de l'islam.
Peut-on savoir un peu plus sur vous?
C'est un exercice bien difficile que d'avoir à se présenter soit même .Tout d'abord je m'appelle Mamadou Dia. Ma famille est originaire de TIGUINI, qui fut une principauté guerrière Peul de l'empire du Mali , elle se serait ensuite installée sur la rive de la rivière Gorgol dans l'actuelle Mauritanie au 14ème siècle, avant de migrer dans l'actuelle Fouta, région méridionale du Sénégal. Au passage, j'ai des cousins germains ivoiriens de mére Agni, autant dire que je suis un panafricain.
Je suis à Abidjan dans le cadre du 10ème Forum Pharmaceutique international, parce que sur le plan professionnel je suis Docteur en pharmacie industrielle, titulaire de la pharmacie Nelson Mandela à Dakar. Mais, je précise que pour l'essentiel, je demeure formateur - consultant en management stratégique à ce titre j'assure des enseignements à l'institut polytechnique panafricain de Dakar, en effet je suis également diplômé du MBA de l'université du Quebec.
Comment s'est passé votre séjour ?
Globalement, j'ai été agréablement surpris puisque la vision que j'avais de ce pays a travers les média renvoyait à une certaine instabilité voire une insécurité. Mais j'ai trouvé un pays harmonieux. J'ai été jusqu'à Yamoussoukro où j'ai visité la grande basilique. Une œuvre architecturale de grande générosité. J'ai essayé d'appréhender le message du Président Félix Houphouët Boigny en étant assis à la place qui lui était réservée pour ses prières. J'ai médité sur sa grandeur d'âme, sa profonde générosité et à son leadership. Je souhaite qu'il demeure une source d'inspiration pour les futures générations d'hommes d'Etat, et pour tous ceux qui aspirent à des responsabilités publiques. En effet, la politique doit être un sacerdoce, mais pas un moyen de jouissance. Les jeunes générations doivent s'engager pour le panafricanisme dans une tolérance et une ouverture d'esprit. Tout cela se résume en une générosité d'âme dont le bon Dieu a doté le Président Félix Houphouët Boigny.
Que nous vaut l'honneur de cette visite ?
La curiosité scientifique parce que dans l'islam il est demandé d'aller chercher l'information et la formation partout où elle se trouve. Je suis tombé par hasard sur ce journal que j'ai trouvé fort instructif avec des articles de haut niveau. Je me suis donc approprié cet outil.
Comment l'avez-vous connu ?
Lors de mon précédent voyage a Abidjan. J’ai vu un numéro de votre hebdomadaire dans un kiosque. Le titre m'a accroché alors je l'ai acheté et ça m'a plu. Depuis, je demande à mes amis de me l'envoyer périodiquement à Dakar.
Comment est-il perçu chez vous ?
Malheureusement, la diffusion n'est pas massive. Il y un travail de vulgarisation à faire au niveau du Sénégal. Pour le moment ça fonctionne de bouche à oreille. Personnellement quand je me suis procuré ce journal, je l'ai gardé précieusement pendant quelques semaines puis j'en ai parlé à quelques amis. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'offrir à un d'entre eux qui y était particulièrement attaché.
Vous qui avez eu la chance de lire ce journal, avez-vous des suggestions à faire ?
Le contenu me paraît très riche. Dans l'islam, il a y a deux choses qui sont importantes effectivement. Il y a l'ibada et le mouhamala. L'enseignement religieux tel qu'on le reçoit en Afrique de l'Ouest et au Sénégal en particulier, on insiste beaucoup sur l'ibadah. Mais, tout le monde n'a pas la possibilité d'être soufi. Mais, la mouhamala c'est quoi ? C'est l'éducation du musulman, son comportement par rapport à son prochain. C'est un élément extrêmement important parce que ça permet une harmonie au niveau de la société en général. Comment se comporter avec son voisin, dans sa famille et au travail et même comment faire des affaires. Votre journal a bien compris cela et à mon modeste niveau, je vous encourage à rester dans cette ligne éditoriale.
Pensez-vous que les journaux comme islam info peuvent apporter quelque chose dans l'essor de l'islam ?
Absolument ! Au-delà même de l'islam en particulier, ça peut apporter quelque chose dans l'éducation en général. En Afrique comme ailleurs dans le monde, le principal levier sur lequel on doit s'appuiyer pour aspirer à un développement durable, c'est l'éducation. C'est la première richesse de l'homme. Parce qu'il y a des forces d'inertie qu'il faut vaincre de façon permanente. Ce n'est pas pour rien que la première sourate qui a été révélé au Prophète Mohammad (saw) est IQRA qui signifie lit ou apprend. Et une sunna forte du Prophète, recommande d'aller chercher la connaissance là où il le faut, de façon continue ; Du berceau à la tombe. C'est ce que tous les grands de ce monde ont compris très tôt, et C'est un facteur de légitimation du leadership. Il faut former et éduquer les gens pour aller loin. Islam Info contribue donc à cette philosophie des présidents Senghor et Félix Houphouët Boigny pour former et formater les citoyens. Vous voyez la Côte d'Ivoire aujourd'hui, il y a des pays qui ont les mêmes ressources et mêmes plus. Mais, elle a compris très tôt qu'il fallait former les gens. C'est le patrimoine intangible le plus précieux de ce pays.
Dans ce dynamisme de l'éducation et de la formation, comment voyez-vous l'avenir de l'islam ?
Je le vois en termes de rectification et de correction d'image. Parce que l'islam est une religion de paix, de convergence des cœurs et de tolérance. Ce n'est pas une religion par laquelle on doit développer et encourager la Fitna. L'islam est plutôt une religion de problématiques dynamiques: comment améliorer notre vie sur terre ? Comment travailler de manière harmonieuse pour un développement durable? Qui, il faut souligner au passage est un concept islamique ; comment préparer l'homme dans toute sa dimension aussi bien matériel, moral et spirituel?
Le Président Americain Barack Obama était récemment au Caire où il a adressé un message au monde musulman. Quelle appréciation faites-vous de message ?
Elle est positive parce qu'à travers son speech, il appelle au dialogue des cultures en lieu et place d'une confrontation des civilisations. Il a eu la chance de séjourner à Jakarta en Indonésie, le plus grand pays musulman, d'apprendre le Coran à la madrassa.De par son beau père, Il a eu une influence islamique et cela s'est reflété dans son éducation et son comportement qui, il faut le dire, sont un modèle de courtoisie, d'apprentissage à l'écoute, d'humilité et de dépassement de soi. Je pense qu'il véhicule qu'on le veuille ou pas des valeurs fondatrices de la sunna.
Quel message avez-vous pour la fin de cet entretien ?
J'insiste sur l'éducation des musulmans en particulier et de la population en générale. J'appelle mes frères à la tolérance et au travail. Il faut qu'on sache que l'homme est le Calife d'Allah sur terre. Il nous a envoyé sur terre pour cultiver le développement durable au sens large c'est-à-dire explorer et exploiter les ressources de manière durable, chercher la connaissance pour le bien d l'humanité en général,donc utiliser les ressources sans pour autant aliéner les droit des générations futures, éviter l'étroitesse d'esprit, ouvrir son cœur. C'est ça la générosité à mon avis c'est-à-dire prendre en compte les préoccupations de nos prochains puisque notre liberté s'arrête la où commence celle des autres.
Haroun B
Peut-on savoir un peu plus sur vous?
C'est un exercice bien difficile que d'avoir à se présenter soit même .Tout d'abord je m'appelle Mamadou Dia. Ma famille est originaire de TIGUINI, qui fut une principauté guerrière Peul de l'empire du Mali , elle se serait ensuite installée sur la rive de la rivière Gorgol dans l'actuelle Mauritanie au 14ème siècle, avant de migrer dans l'actuelle Fouta, région méridionale du Sénégal. Au passage, j'ai des cousins germains ivoiriens de mére Agni, autant dire que je suis un panafricain.
Je suis à Abidjan dans le cadre du 10ème Forum Pharmaceutique international, parce que sur le plan professionnel je suis Docteur en pharmacie industrielle, titulaire de la pharmacie Nelson Mandela à Dakar. Mais, je précise que pour l'essentiel, je demeure formateur - consultant en management stratégique à ce titre j'assure des enseignements à l'institut polytechnique panafricain de Dakar, en effet je suis également diplômé du MBA de l'université du Quebec.
Comment s'est passé votre séjour ?
Globalement, j'ai été agréablement surpris puisque la vision que j'avais de ce pays a travers les média renvoyait à une certaine instabilité voire une insécurité. Mais j'ai trouvé un pays harmonieux. J'ai été jusqu'à Yamoussoukro où j'ai visité la grande basilique. Une œuvre architecturale de grande générosité. J'ai essayé d'appréhender le message du Président Félix Houphouët Boigny en étant assis à la place qui lui était réservée pour ses prières. J'ai médité sur sa grandeur d'âme, sa profonde générosité et à son leadership. Je souhaite qu'il demeure une source d'inspiration pour les futures générations d'hommes d'Etat, et pour tous ceux qui aspirent à des responsabilités publiques. En effet, la politique doit être un sacerdoce, mais pas un moyen de jouissance. Les jeunes générations doivent s'engager pour le panafricanisme dans une tolérance et une ouverture d'esprit. Tout cela se résume en une générosité d'âme dont le bon Dieu a doté le Président Félix Houphouët Boigny.
Que nous vaut l'honneur de cette visite ?
La curiosité scientifique parce que dans l'islam il est demandé d'aller chercher l'information et la formation partout où elle se trouve. Je suis tombé par hasard sur ce journal que j'ai trouvé fort instructif avec des articles de haut niveau. Je me suis donc approprié cet outil.
Comment l'avez-vous connu ?
Lors de mon précédent voyage a Abidjan. J’ai vu un numéro de votre hebdomadaire dans un kiosque. Le titre m'a accroché alors je l'ai acheté et ça m'a plu. Depuis, je demande à mes amis de me l'envoyer périodiquement à Dakar.
Comment est-il perçu chez vous ?
Malheureusement, la diffusion n'est pas massive. Il y un travail de vulgarisation à faire au niveau du Sénégal. Pour le moment ça fonctionne de bouche à oreille. Personnellement quand je me suis procuré ce journal, je l'ai gardé précieusement pendant quelques semaines puis j'en ai parlé à quelques amis. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'offrir à un d'entre eux qui y était particulièrement attaché.
Vous qui avez eu la chance de lire ce journal, avez-vous des suggestions à faire ?
Le contenu me paraît très riche. Dans l'islam, il a y a deux choses qui sont importantes effectivement. Il y a l'ibada et le mouhamala. L'enseignement religieux tel qu'on le reçoit en Afrique de l'Ouest et au Sénégal en particulier, on insiste beaucoup sur l'ibadah. Mais, tout le monde n'a pas la possibilité d'être soufi. Mais, la mouhamala c'est quoi ? C'est l'éducation du musulman, son comportement par rapport à son prochain. C'est un élément extrêmement important parce que ça permet une harmonie au niveau de la société en général. Comment se comporter avec son voisin, dans sa famille et au travail et même comment faire des affaires. Votre journal a bien compris cela et à mon modeste niveau, je vous encourage à rester dans cette ligne éditoriale.
Pensez-vous que les journaux comme islam info peuvent apporter quelque chose dans l'essor de l'islam ?
Absolument ! Au-delà même de l'islam en particulier, ça peut apporter quelque chose dans l'éducation en général. En Afrique comme ailleurs dans le monde, le principal levier sur lequel on doit s'appuiyer pour aspirer à un développement durable, c'est l'éducation. C'est la première richesse de l'homme. Parce qu'il y a des forces d'inertie qu'il faut vaincre de façon permanente. Ce n'est pas pour rien que la première sourate qui a été révélé au Prophète Mohammad (saw) est IQRA qui signifie lit ou apprend. Et une sunna forte du Prophète, recommande d'aller chercher la connaissance là où il le faut, de façon continue ; Du berceau à la tombe. C'est ce que tous les grands de ce monde ont compris très tôt, et C'est un facteur de légitimation du leadership. Il faut former et éduquer les gens pour aller loin. Islam Info contribue donc à cette philosophie des présidents Senghor et Félix Houphouët Boigny pour former et formater les citoyens. Vous voyez la Côte d'Ivoire aujourd'hui, il y a des pays qui ont les mêmes ressources et mêmes plus. Mais, elle a compris très tôt qu'il fallait former les gens. C'est le patrimoine intangible le plus précieux de ce pays.
Dans ce dynamisme de l'éducation et de la formation, comment voyez-vous l'avenir de l'islam ?
Je le vois en termes de rectification et de correction d'image. Parce que l'islam est une religion de paix, de convergence des cœurs et de tolérance. Ce n'est pas une religion par laquelle on doit développer et encourager la Fitna. L'islam est plutôt une religion de problématiques dynamiques: comment améliorer notre vie sur terre ? Comment travailler de manière harmonieuse pour un développement durable? Qui, il faut souligner au passage est un concept islamique ; comment préparer l'homme dans toute sa dimension aussi bien matériel, moral et spirituel?
Le Président Americain Barack Obama était récemment au Caire où il a adressé un message au monde musulman. Quelle appréciation faites-vous de message ?
Elle est positive parce qu'à travers son speech, il appelle au dialogue des cultures en lieu et place d'une confrontation des civilisations. Il a eu la chance de séjourner à Jakarta en Indonésie, le plus grand pays musulman, d'apprendre le Coran à la madrassa.De par son beau père, Il a eu une influence islamique et cela s'est reflété dans son éducation et son comportement qui, il faut le dire, sont un modèle de courtoisie, d'apprentissage à l'écoute, d'humilité et de dépassement de soi. Je pense qu'il véhicule qu'on le veuille ou pas des valeurs fondatrices de la sunna.
Quel message avez-vous pour la fin de cet entretien ?
J'insiste sur l'éducation des musulmans en particulier et de la population en générale. J'appelle mes frères à la tolérance et au travail. Il faut qu'on sache que l'homme est le Calife d'Allah sur terre. Il nous a envoyé sur terre pour cultiver le développement durable au sens large c'est-à-dire explorer et exploiter les ressources de manière durable, chercher la connaissance pour le bien d l'humanité en général,donc utiliser les ressources sans pour autant aliéner les droit des générations futures, éviter l'étroitesse d'esprit, ouvrir son cœur. C'est ça la générosité à mon avis c'est-à-dire prendre en compte les préoccupations de nos prochains puisque notre liberté s'arrête la où commence celle des autres.
Haroun B