Le président du Rassemblement des républicains, Alasssane Dramane Ouattara, arrivé à Bouaké hier, a échangé avec les autorités politiques et militaires des Forces nouvelles. C'était au Qg des Fn. Le Colonel Bamba Sinima, directeur de cabinet du secrétaire général des forces nouvelles, au nom des Forces nouvelles, a fait savoir : " votre venue est ressentie par les Forces nouvelles. C'est grâce à vous que les objectifs des Fn ont été atteints. Certains étaient rejetés dans leur propre pays. Il y avait l'injustice, etc. Si vous n'étiez pas venu vers nous, c'est nous qui serions venus vous rendre visite. Nous vous assurons de la disponibilité des Forces nouvelles sur tous les plans. Nous mettrons tout en œuvre pour que votre séjour soit agréable ". Après l'intervention du colonel Bamba, Alasssane Dramane Ouattara a saisi l'occasion pour s'adresser aux Forces nouvelles : " Cela fait 7 ans que je ne suis pas venu à Bouaké par la route. C'est une normalisation qui s'opère dans le pays. Et cette normalisation ne serait pas intervenue sans les Forces nouvelles, le secrétaire général des forces et toute son équipe. Et nous, nous pensons en son temps que la meilleure manière de consolider notre nation est de faire en sorte de traiter tous les Ivoiriens à titre égal. Nous avons mené ce combat. Et également, vous, vous avez pris les armes pour réclamer la même chose. Mais, il n'y a pas une nation qui se construit dans la douleur. Et, une crise est arrivée. Mais grâce à la volonté que les Forces nouvelles ont mise, de faire en sorte que nous puissions tourner la page. Et, donc, votre lutte était indispensable. Je vois que dès qu'on parle de Coulibaly, Traoré, Ouattara ou Sanogo, on dit fraude sur la nationalité. Malheureusement jusqu'à aujourd'hui ", a martelé le président du RDR. Car selon l'ex-premier ministre, " Il faut qu'il y ait des élections démocratiques. La légalité constitutionnelle est une bonne chose, c'est vrai mais l'égalité humaine qui est au-dessus de la légalité serait indispensable. Je viens à Bouaké pour dire à nos concitoyens, et je le ferai samedi, que notre pays a besoin d'oublier les querelles. Même si certains ont raison, ils doivent accepter de considérer que dans la raison, ils ont fait du tort à d'autres. Et, que cela puisse conduire à une réconciliation vraie et à un renforcement de la cohésion nationale. Moi-même, j'en ai été victime. En réalité, bâtir une nation demande que l'on s'élève au-dessus de sa personne, et je dirai, de sa communauté. La nation doit être au-dessus de tout. Et, donc, un message de rassemblement. Je félicite le secrétaire général qui a pris des décisions courageuses dans cette négociation des accords de Ouaga, qui n'était pas chose facile à faire. Vous, vous avez pris les armes contre une personne. Ou bien, que cette personne n'était pas élue démocratiquement et qu'elle n'appliquait pas les principes démocratiques. Et compte tenu de la situation, de faire en sorte que cette personne demeure. Et cette personne est au pouvoir depuis quatre ans, sans élections. Mais, nous considérons que la Côte d'Ivoire a besoin d'un arrangement politique qui permet donc de reconnaître au moins un chef d'Etat, qui permet à l'Etat de continuer et de faire en sorte qu'il y ait des élections. C'est bien que le mandat du chef de l'Etat soit arrivé à expiration. Je reconnais qu'il faut un arrangement politique pour qu'il continue mais qu'il fasse les élections à une date. Et, il faut que cela se fasse le 29 novembre 2009. Il est important qu'on mette fin à cet arrangement politique. Nous comptons sur vous parce que ce pays a besoin de réconciliation. Nous sommes pratiquement au bout du tunnel. Nous apprendrons à nos compatriotes à revivre ensemble ".
DELMAS ABIB
DELMAS ABIB
