Enseignement technique : Les centres d`examens fermés, hier

"Les examens reportés à la signature du décret sur le profil de carrière ". C'est ce que l'on pouvait lire hier sur la plupart des portails des centres d'examens des lycées techniques de Cocody, marcory, Yopougon et Adama Sanogo. Tous les 5 centres retenus pour les épreuves pratiques et orales au niveau d'Abidjan étaient fermés hier. Les candidats aux épreuves pratiques et orales du baccalauréat technique dans les séries B, E, Fet G n'ont donc pu composer. Conformément au mot d'ordre de boycott des épreuves, ils étaient nombreux les élèves partis composer qui ont dû rebrousser chemin parce que les salles d'examen étaient fermées. Il est 9h15 lorsque notre équipe de reportage arrive dans le centre de Marcory. Quelques élèves sont aux alentours de l'établissement. Des professeurs en embuscades attendent ceux de leurs collègues qu'ils appellent " les traitres " pour leur régler leur compte, pour non respect du mot d'ordre de leur syndicat. Mais apparemment, rien ne semble indiquer que les épreuves se tiendront. " Il n'y a pas de professeurs " nous lance un responsable de l'administration. A. T candidat au bac série G, n'a pas d'autres mots pour dire ce qu'il ressent. " Nous sommes déçus de notre gouvernement. Si les problèmes avaient été réglés depuis, nous serions en train de composer ". Le constat est le même au lycée technique de Cocody où nous nous sommes rendu par la suite. Les élèves sont présents mais pas de professeurs. Nous approchons Mlle K. L. élève en classe de Tle F, qui s'explique difficilement le fait que le travail de toute une année soit en train d'être saccagé. " Nous nous sommes préparés pour ses épreuves et on vient pour la composition et y a personne. Si c'était comme ça il fallait qu'on nous dise depuis ". Quant à B. S également candidat, " le gouvernement est le seul responsable de ce qui se arrive ". La mayonnaise semble avoir pris même dans les centres de l'intérieur d'où les informations qui nous parviennent sont les mêmes que celles d'Abidjan. Si l'on n’y prend garde, on s'achemine inévitablement vers un autre report.

Jean Prisca