Parcours sans faute des poulains du sélectionneur franco bosniaque Vahid Halilodzic dans les éliminatoires de la Can et du mondial 2010. Malawites (0-5), Guinéens (1-3) et Burkinabés (2-3) ont été "écrabouillés". Avec un bel effectif de footballeurs tels Drogba, Gnégnéry, Kolo, Eboué, Baky, Romaric, Kalunho, la sélection ivoirienne, elle, a tenu son rang. Trois matches, autant de victoires, 9 points avec un goal différentiel de +7, les Eléphants se sont ouvert les portes d'une seconde qualification désormais ordinaire pour le mondial. Cependant, notre sélection est un ramassis de talents et non un bon collectif. Il y a un manque d'automatismes, de jeu fluide, de cohésion entre les lignes, de solidité défensive, de spécialistes des balles arrêtées qui sont quasiment des buts. Des défauts élémentaires pour une sélection jouant au haut niveau, mais dont les prestations se suivent et se ressemblent quel qu'en soit son sélectionneur. Halilodzic n'est-il pas différent de Henri Michel (2005-2006). La division offensive est irréprochable avec une efficacité au-dessus de la moyenne. Etat qui confirme la forme des Drogba, Kalunho, Baky, Romaric dans les championnats et coupes européennes. Quant aux autres compartiments, ils ont tout à prouver. Les Eléphants, faut-il le souligner, ont toujours eu du mal à poser le jeu, faute de tactique clairement élaborée et appliquée sur le terrain. Les talents ne sont pas en cause. Mais plutôt, le coaching qu'il faudra repenser. Sous l'ère du président Jacques Anouma, Robert Nouzaret, Henri Michel, Ulrich Stielike et maintenant Vahid Halilodzic ont dirigé les Eléphants. L'Allemand avait réussi à donner une solide assise défensive. Tandis que ses homologues comptent sur les individualités. Les Eléphants seraient-ils victimes de leurs différents sélectionneurs qui n'ont jamais pu trouver l'équipe idéale ? Lors du match contre les Etalons, samedi dernier, on a vu Demel à droite, Méïté et Kolo (axe) et Eboué à gauche. La défense a cafouillé avant de se stabiliser, après l'entrée de Chico et le repositionnement d'Eboué. Yaya, Maestro et Romaric au milieu. Leur tempérament défensif isole Romaric (relayeur) dans l'animation offensive. Baky, Salomon et Drogba auraient pu être plus efficaces, s'ils ne descendaient pas trop loin pour chercher les ballons. Halilodzic veut-il se montrer plus compétent que les Arsène Wenger (Arsenal), Pepp Guardiola (Barcelone), Eric Guérets (Marseille), Güss Hiddink (Chelsea), en charge des Eboué, Kolo, Gnégnéry, Drogba, Baky, Kalunho, en déplaçant ces joueurs par rapport à leur poste de prédilection dans les clubs européens ? Le temps des essais est terminé. Chaque sélectionné à sa place, si on ne veut pas laisser échapper une qualification programmée dès septembre prochain.
Marc Koffi
Marc Koffi
