«Nous n'accepterons pas les excuses et les motifs fallacieux qui ne conduiraient pas à des élections le 29 novembre. Il est important qu'on mette fin à cet arrangement politique. Nous, partis politiques, aussi bien le Pdci, j'ai vu le président Bédié dimanche dernier, que le Rdr et les partis qui nous accompagnent, qui sont nos partenaires dans le Rhdp (…) J'insiste pour dire que ces élections doivent se faire à la date arrêtée». Voici la déclaration faite hier par Alassane Dramane Ouattara, au cours de l'audience que lui ont accordée les Forces nouvelles en fin d'après-midi. C'était quelques instants après son arrivée dans la capitale du Centre. Le rassemblement des houphouétistes, dont sa formation fait partie, ne cédera pas d'un iota, prévient ADO, sur le calendrier électoral convenu avec le facilitateur du dialogue direct. Puis, le patron des républicains a salué le courage dont les Forces nouvelles (FN) ont fait montre, en embrassant l’Accord politique de Ouagadougou. Car, pour le bien du pays, Guillaume Soro et ses collaborateurs, ont fait beaucoup de concessions. «Je voudrais féliciter le secrétaire général des FN. Il a pris des décisions courageuses. En s'engageant dans cette négociation de l'Accord politique de Ouaga. Ce n'était pas chose facile à faire. Vous avez pris les armes contre une personne. C'était pour dire que cette personne n'était pas véritablement élue démocratiquement. Et qu'elle n'appliquait pas les principes démocratiques. Et encore que cette personne devrait s'effacer pour que la démocratie revienne en Côte d'Ivoire. Compte tenu de la situation qui perdurait vous avez accepté de faire en sorte que la personne demeure. Et elle est au pouvoir depuis quatre ans sans élection», a-t-il fait remarquer. Et d'ajouter : « Je me réjouis d'être ici pour vous féliciter pour tous les efforts, de tous les sacrifices que vous avez faits pour accepter cet arrangement politique qui permet de sortir de la crise. Nous voulons vous dire que vous avez fait beaucoup de sacrifices, que vous avez pris beaucoup de risques. Mais que nous sommes quasiment au bout du tunnel». ADO a relevé que malgré les efforts déployés pour le retour de la concorde sociale, des actions nuisibles à la cohésion sociale continuent d'être posées. Surtout par le biais de la presse. « Quand on lit une certaine presse, je vois que dès qu'on parle de Coulibaly, de Ouattara, de Traoré, on dit fraude sur la nationalité», s'est-il désolé. Pour lui, il faut mettre fin à ces discriminations.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
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