Dans l'application du plan d'organisation des secours, l'Etat a décidé de reloger provisoirement des familles de Banco 1 au Palais des sports de Treichville.
Des familles de Banco1 seront relogées samedi dans le gymnase du Palais des sports. Selon Ako Yapo, chef du village d'Agban Attié (Banco 1), cette décision est de Sam Ettiassé, préfet de la région des Lagunes. Elle concerne 111 personnes selon la liste que les riverains nous ont présentée hier. Au cours d'une rencontre avec les populations de Banco1, lundi, l'autorité préfectorale leur a fait savoir que le souci du gouvernement est qu'il n'y ait plus de morts du fait de la pluie dans cette zone. Cette décision concerne les familles, dont les maisons sont situées à proximité des collines. Pour Droh Hervé, porte parole de la jeunesse, cette décision est salutaire dans la mesure où elle empêchera de nouveaux morts. Toutefois, ce jeune homme craint l'après-déguerpissement. « Le préfet ne nous a pas donné de précisions concernant les familles qui iront au Palais des sports. Il ne nous a donné aucune information sur la durée de leur séjour sur ce site. » Selon Droh, ces préoccupations ont été posées lors de la rencontre, et le préfet a répondu que la priorité du moment est de les «mettre à l'abri de la mort ». Il poursuit : « Nous espérons que d'ici au samedi, il nous donnera de plus amples informations sur la situation de ceux qui seront au Palais des sports». Le chef du village a quant à lui déploré le fait que les décisions prises par les gouvernants ne soient pas respectées. « Chaque année, lors de la saison des pluies, on promet de nous recaser. Mais, ces projets ne voient jamais le jour». Selon lui, ils sont abandonnés à leur sort. Le chef continue : «Je pense qu'on ne nous considère pas parce que nous sommes pauvres. Cela fait 5 fois qu'il y a des morts ici pendant la saison des pluies ». Yapi Yapo Norbert, conseiller du chef a également noté que le problème des éboulements ne date pas d'hier. « Quand N'Koumo Mobio était le maire d'Abidjan, le même problème s'est posé. On nous a tous enregistrés pour nous recaser ailleurs, mais rien n'a été fait. Certains parmi nous ont été recasés mais, comme nous autres ne connaissions personne, nous sommes restés », accuse-t-il. Selon lui, les habitants de Banco 1 sont aussi des hommes, il est important de prendre en compte leurs préoccupations. Il a rappelé que Banco1, de son vrai nom Agban Attié n'est pas un quartier précaire comme on le dit. C'est un village qui a été créé en 1900 par leurs grands-parents. A cette période, l'espace n'était pas habité. C'est plus tard qu'ils se sont installés. « Nous sommes aussi des Ivoiriens. Qu'on s'occupe de nous. Si les autorités pensent que nous ne sommes pas sur un bon site, qu'elles nous relogent ailleurs. Si on nous octroie des terrains et qu'on nous donne de l'argent pour construire, nous allons partir », a indiqué le chef du village Ako Yapo. Les déguerpissements des zones à risques concernent également « les fanico » (laveurs d'habits) du Banco. Hier matin, les pneus et les cailloux qui leurs servent de blanchisserie ont été retirés de l'eau. Selon M. Ouattara, chargé des ponts à l'Ageroute, ces pneus et cailloux ont bouché le pont. Cet ouvrage qui avait deux mètres de hauteur à la construction n'offre plus que 50 centimètres de hauteur pour certains piliers et un mètre pour d'autres à la circulation. « Ces pneus ferment le passage de l'eau et quand il pleut, la rivière déborde au-dessus du pont », a-t-il affirmé. Pour lui, le travail consiste à déboucher la canalisation et à permettre la fluidité du trafic routier pendant les saisons de pluies. Cet autre projet s'inscrit dans le plan (organisation des secours) Orsec.
Adélaïde Konin(Stagiaire)
Des familles de Banco1 seront relogées samedi dans le gymnase du Palais des sports. Selon Ako Yapo, chef du village d'Agban Attié (Banco 1), cette décision est de Sam Ettiassé, préfet de la région des Lagunes. Elle concerne 111 personnes selon la liste que les riverains nous ont présentée hier. Au cours d'une rencontre avec les populations de Banco1, lundi, l'autorité préfectorale leur a fait savoir que le souci du gouvernement est qu'il n'y ait plus de morts du fait de la pluie dans cette zone. Cette décision concerne les familles, dont les maisons sont situées à proximité des collines. Pour Droh Hervé, porte parole de la jeunesse, cette décision est salutaire dans la mesure où elle empêchera de nouveaux morts. Toutefois, ce jeune homme craint l'après-déguerpissement. « Le préfet ne nous a pas donné de précisions concernant les familles qui iront au Palais des sports. Il ne nous a donné aucune information sur la durée de leur séjour sur ce site. » Selon Droh, ces préoccupations ont été posées lors de la rencontre, et le préfet a répondu que la priorité du moment est de les «mettre à l'abri de la mort ». Il poursuit : « Nous espérons que d'ici au samedi, il nous donnera de plus amples informations sur la situation de ceux qui seront au Palais des sports». Le chef du village a quant à lui déploré le fait que les décisions prises par les gouvernants ne soient pas respectées. « Chaque année, lors de la saison des pluies, on promet de nous recaser. Mais, ces projets ne voient jamais le jour». Selon lui, ils sont abandonnés à leur sort. Le chef continue : «Je pense qu'on ne nous considère pas parce que nous sommes pauvres. Cela fait 5 fois qu'il y a des morts ici pendant la saison des pluies ». Yapi Yapo Norbert, conseiller du chef a également noté que le problème des éboulements ne date pas d'hier. « Quand N'Koumo Mobio était le maire d'Abidjan, le même problème s'est posé. On nous a tous enregistrés pour nous recaser ailleurs, mais rien n'a été fait. Certains parmi nous ont été recasés mais, comme nous autres ne connaissions personne, nous sommes restés », accuse-t-il. Selon lui, les habitants de Banco 1 sont aussi des hommes, il est important de prendre en compte leurs préoccupations. Il a rappelé que Banco1, de son vrai nom Agban Attié n'est pas un quartier précaire comme on le dit. C'est un village qui a été créé en 1900 par leurs grands-parents. A cette période, l'espace n'était pas habité. C'est plus tard qu'ils se sont installés. « Nous sommes aussi des Ivoiriens. Qu'on s'occupe de nous. Si les autorités pensent que nous ne sommes pas sur un bon site, qu'elles nous relogent ailleurs. Si on nous octroie des terrains et qu'on nous donne de l'argent pour construire, nous allons partir », a indiqué le chef du village Ako Yapo. Les déguerpissements des zones à risques concernent également « les fanico » (laveurs d'habits) du Banco. Hier matin, les pneus et les cailloux qui leurs servent de blanchisserie ont été retirés de l'eau. Selon M. Ouattara, chargé des ponts à l'Ageroute, ces pneus et cailloux ont bouché le pont. Cet ouvrage qui avait deux mètres de hauteur à la construction n'offre plus que 50 centimètres de hauteur pour certains piliers et un mètre pour d'autres à la circulation. « Ces pneus ferment le passage de l'eau et quand il pleut, la rivière déborde au-dessus du pont », a-t-il affirmé. Pour lui, le travail consiste à déboucher la canalisation et à permettre la fluidité du trafic routier pendant les saisons de pluies. Cet autre projet s'inscrit dans le plan (organisation des secours) Orsec.
Adélaïde Konin(Stagiaire)
